Randy est un groupe danois obscur des années 80, non pas sombre mais méconnu voire inconnu du public car inactif depuis un certain temps. La formation a auto-produit deux albums en 1987 et 1992 puis l'aventure semblait s'être arrêté là. En 2019 est sorti The Complete Anthology reprenant l'ensemble des titres du groupe. Plus tôt, en 2011 nous pouvions également (re)découvrir leur musique avec Randy, l'album éponyme. Sur cet opus, Brian Anderson (guitare électrique/basse), Jorgen Viftrup Hou (chant/guitare) et Soren Hojstrom (batterie) nous ont offert des morceaux 100% heavy très inspirés.
"Shawdows are falling" nous plonge dans le bain et nous transporte immédiatement dans les bonnes vieilles années 80 à mid-tempo presque hard rock. On retrouve les ingrédients du heavy metal de l'époque. "The Beast" arrive et attaque dans le dur dès les premiers riffs. On retrouve là l'énergie du style et les frasques qui lui sont propre. Le duo de guitare tout comme le rythme ne trompent pas, jusqu'au solo, nous écoutons un excellent morceau de heavy à l'ancienne. Puis "C'mon let's rock" revient à quelque chose de plus simple en étant taillé pour plaire au public de l'époque. C'est un morceau accessible et entrainant sans fioritures.
L'excellent "Nightmare" nous entraine et nous replonge à nouveau dans un style particulièrement jouissif. Nous y trouvons un mélange entre Black Sabbath et Iron Maiden du riff principal au solo endiablé jusqu'au refrain et ses choeurs. Dans la même trempe, nous headbangons inlassablement avec "The Razor's Edge" : ce morceau représente lui aussi une époque révolue que la nouvelle mouvance NWOTHM (New Wave Of Traditional Heavy Metal) nous fais revivre. Cela en fait un excellent morceau de plus.
Arrive notre énorme coup de coeur sur cet album ; "It's got to be love". Reprise par Blackslash en 2018 sur Lightning Strikes Again, cette composition nous fait particulièrement vibrer non seulement dans sa composition générale (intro, pont, refrain, couplet, solo..) mais aussi et surtout par l'ambiance qu'elle dégage. Le passage au violon y est sans doute pour beaucoup, une vraie réussite.
On poursuit dans la même veine avec "Victim Of The Night", où sur un tempo lent, se placent quelques riffs saturés un peu plus old school, très typés années 70. "Who's got the power" en découle également. Le voyage dans le temps est total et ces pépites méconnues nous ravient, elles offrent d'avantage de relief au style déjà largement couvert à l'époque. "Don't look back" ressort comme le morceau le plus rock de l'album, en déçà des précèdentes compositions.
Les trois morcaux live resteront anecdotiques car leur qualité est plus que discutable, ils ont au moins le mérite de laisser une trace et un grain que personne aujourd'hui ne propose.
Randy, petite pépite découverte au détour d'écoutes aléatoires nous offre un album très agréable. Nous pourrions revenir sur la qualité des enregistrements mais ce n'est pas le sujet, ici nous préférons mettre en évidence la créativité et l'émotion dont est capable le groupe car c'est ce que nous avons ressenti à l'écoute de cet opus. A tous fans du genre, arrêtez vous quelques instants pour écouter et ressentir l'énergie de cette époque phare du heavy metal traditionnel !
Tracklist
1. Shadows Are Falling
2. The Beast
3. C'mon Let's Rock
4. Nightmare
5. The Razor's Edge
6. It's Got to Be Love
7. Victim of the Night
8. Who's Got the Power
9. Don't Look Back
10. Victim of the Night (live)
11. On the Highway (live)
12. In the Still of the Night
Sortie en Janvier 2011 chez No Remorse Records