Mors Principium Est – Seven

Le death metal mélodique a toujours été un sous-genre apprécié de beaucoup de metalleux de par sa complexité et ses mélodies qui rendent le son plus appréciable aux oreilles plus sensibles face à du death metal. Mors Principium Est en est un exemple parfait, puisqu’il se place auprès de ses compatriotes Wintersun, Insomnium ou Children Of Bodom, pour ne citer qu’eux, parmi les meilleurs groupes de melodeath finlandais. Il sort en cette année 2020 son septième opus, sobrement intitulé Seven.

L’historique du line-up de Mors Principium Est est assez chaotique. En 2020, seul le vocaliste Ville Viljanen peut justifier d’une présence depuis vingt ans dans le groupe. Le batteur Mikko Sipola et le bassiste Teemu Heinola ont en effet quitté celui-ci après leur dernier album, Embers of a Dying World, sorti en 2017. Il ne reste désormais pour accompagner le chanteur que le guitariste anglais Andy Gillion, qui s’occupe également de la composition et de l’orchestration des morceaux. Mors Principium Est est donc réduit à un duo, du moins pour le moment.

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Les touches mélodiques propres au son des Finlandais se retrouvent  à nouveau dans cet album, avec des orchestrations majestueuses. L'ensemble des chansons est placé entre deux morceaux qui résument parfaitement bien celui-ci. En effet, l’introduction “A Day For Redemption” et la conclusion “My Home, My Grave” présentent une belle orchestration accompagnée de riffs acérés au tempo rapide et de soli techniques comportant tapping ou notes harmoniques agréables à l’oreille. Souvenez-vous, on vous disait à l’école que l’introduction et la conclusion sont les parties les plus importantes d’un devoir...

L’écoute de la galette nous amène à une évidence : l’auditeur se heurte à un Gillion talentueux. L’homme aux manettes de la majeure partie de la composition de l’album excelle dans l’écriture de ses parties de guitare comme des autres instruments. Son orchestration dans le morceau instrumental “Reverence” est magistrale, notamment l’interlude de piano. Les soli omniprésents démontrent la qualité technique d’un guitariste passionné, tant la rapidité et la précision sont le mot d’ordre de ces passages qui seront appréciés des amateurs du genre.

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La patte de Mors Principium Est est reconnaissable un peu partout dans cet album avec par exemple le côté froid et sombre de “In Frozen Field” et “Rebirth” ou le côté épique appuyé par les violons de “March To War” et “At the Shores of Silver Sand”. La voix rauque et incisive de Ville n’a pas perdu en efficacité, avec un côté plus death dans “My Home, My Grave”. Le morceau le plus long de l’album, “Master of the Dead”, mérite qu’on s’y attarde : la composition de la batterie est exceptionnelle, blast beats, fills ou autres breaks y sont parfaitement orchestrés. Le solo de guitare, un peu moins rapide que les autres, y ajoute une touche émotionnelle.

Mors Principium Est nous livre ici un septième album assez réussi, avec une composition très bien maîtrisée par Andy Gillion et une voix sans faille de Ville Viljanen. L’album présente quelques inconvénients, à savoir le manque de souffle à l’écoute et peut-être un peu de longueur sur le morceau “The Everlong Night”. Quoiqu'il en soit, Seven plaira sans équivoque aux amateurs du genre, et attirera l'attention des novices. Une question demeure : les deux compères garderont-ils ce line-up en cas de succès ? 

Tracklist : 
01. A Day For Redemption
02. Lost in a Starless Aeon
03. In Frozen Fields
04. March To War
05. Rebirth
06. Reverence
07. Master of the Dead
08. The Everlong Night
09. At the Shores of Silver Sand
10. My Home, My Grabe

Sorti le 30 octobre 2020 via AFM Records.

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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