KISS – Monster

Certains groupes sont de vraies légendes vivantes, et même si ce n’est pas ma génération, j’irai les voir pour m’imprégner de leur grandeur. Quand Kiss se produira sur scène, je serai tout aussi excité que les quatre adolescents du film Detroit Rock City. Comment passer à côté de la voix de Paul Stanley, l’une des plus grandes rocks stars du siècle dernier, ou du crachat de sang par le Démon Terrien, le fou furieux Gene Simmons. Il n’est plus nécessaire de présenter ce groupe, connu grâce à ses jeux de scène, ses costumes ou ses hymnes. Ne revenons pas sur les changements de line up, même si depuis le début de leur carrière, Kiss a toujours connu quatre membres, pas plus, pas moins. Depuis Sonic Boom, Paul Stanley est au chant et à la guitare rythmique, Gene Simmons à la basse, Tommy Thayer à la guitare soliste et Eric Singer à la batterie.

Kiss revient le 15 octobre 2012 avec son vingtième album studio : Monster. Comme à son habitude, et on n’est pas surpris, c’est Paul Stanley qui le produit avec Greg Collins. Ce nouvel opus a été enregistré aux studios Conway Recording à Hollywood et The Nook à Los Angeles.

Avant l’analyse de Monster, je voudrais insister sur quelques détails, mais rassurez-vous, ce sera rapide, je ne tiens pas à être attaqué par la Kiss Army qui commence à s’impatienter sur mon avis : Le 22 mars 2012, Stanley déclare sur la radio VH1 de Dave Basner que le groupe comptait revenir en arrière et partir sur des bases plutôt heavy, voire glam, comme à leur grande époque. Sonic Boom était donc le véritable son de Kiss et il le prouve avec ce nouvel opus.

Que réserve Monster ? Doit-on en avoir peur ou au contraire en être fasciné ?

Kiss 2012 vieux

Sur l’ensemble de l’album, Paul Stanley et Gene Simmons alternent les chansons ou performent ensemble afin de nous faire comprendre - enfin pour ceux qui l’ignorent – que ce sont eux les créateurs et les seuls maîtres à bord. Le titre de la première chanson « Hell or Hallelujah » donne tout de suite le ton : cet album est-il bon ou mauvais, le paradis ou l’enfer ? Le riff fait immédiatement headbanguer ; et si la voix de Mister Stanley n’est pas à son paroxysme, il est évident que certains l’ont enterré bien vite. Car il est l’un des derniers à avoir une voix si personnelle. Oui, le Heavy et le Glam peuvent se targuer de ses chanteurs aux vocalises identifiables comme Axl Rose, Steven Tyler ou encore Tom Keifer.

« Shout Mercy », « Long Way Down » et « Eat Your Heart Out » renvoient à l’époque Crazy Nights, avec des puissants refrains et une basse bien présente. Bien que ce soit la marque de fabrique de Kiss, cela fait frissonner dès la première écoute.

Tommy Thayer est la copie conforme de Ace Frehley. Il chante sur « Outta This World », un hommage à peine caché à son mentor. Cela fera quand même plaisir à l’Armée maquillée ou autres fans de la première heure. Le premier homme de l’espace n’est pas oublié par son groupe même si on est à la limite du plagiat.

Le nouveau Cat-Man chante sur un des morceaux, à savoir « All for the Love of Rock & Roll ». Elle met en scène la vie de Eric Singer écrite par Paul Stanley. Le Boss du groupe prouve qu’il les aime bien ses dernières recrues ! On est cependant déçu par l’introduction de ce titre qui ressemble à s'y méprendre à celle de « Mr. Speed », morceau de Kiss présent sur l'album Rock and Roll Over datant de … 1976 ! Ils voulaient revenir en arrière, ils n’ont pas menti.

« Last Chance », dernière chanson de Monster, porte bien son nom. Car il se pourrait que ce petit nouveau soit le dernier album de la très longue carrière de Kiss. À nouveau aucune surprise, un riff de basse, un refrain mélodique avec des chœurs et un solo bien heavy. Alors, dernière chance ou pas ? Pour moi oui en tout cas.

Les douze chansons de cet album s’enchaînent et se ressemblent. Les riffs, les solos, la rythmique sont bien assurés mais aucun ne dégage une émotion, une passion et une ambiance qui nous ferait danser toute la nuit. Ça chante bien, ça groove, mais hélas c’est bien trop prévisible. Pour moi, le groupe reste sur un acquis, une notoriété légendaire, mais au bout du compte, ça lasse, tout simplement.

Bon, nous glameux on fait tous partie de la Kiss Army qu’on le veuille ou non et on les aime bien nos légendes… ce n’est pas Mr. Lordi qui nous contredira.

 

NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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