Les gars de Reykjavik nous reviennent déjà avec un nouvel album prévu ce vendredi 26 octobre chez Napalm Records. A peine les dernières notes de Baldur résonnent encore que tombe dans les bacs Börn Loka. En à peine le temps de me plonger dans le traitement des sorcières en Islande au XVIème siècle (Ultimes Rituels) dans un roman passionnant d’Yrsa Sigurðardóttirque que Skálmöld me propose de me retrouver dans la mythologie Nordique et les fameuses sagas islandaises (dont le groupe Árstíðir Lífsins en a fait sa spécialité avec leur dernier album Vápna lækjar eldr sorti cette année) écrit en vieux norrois, basé sur la versification allitérative et non sur les rimes que l’on retrouve dans les anciennes littératures de nombreuses langues germaniques.
Tout comme sur le premier album où il y avait comme invité Aðalbjörn Tryggvason de Solstafir sur « Hefnd », on retrouve ce mélange ambiance nordique avec les chœurs puissant des chers Vikings et le côté Heavy avec les guitares et les ambiances folks païennes ici sublimées par des voix féminines.
Donc les Âges de l’épée (Skálmöld) encore plus lyriques que jamais nous envoient chœurs masculins et féminins grandiloquent dès « Óðinn » qui ouvre l’Opéra, heu pardon l’album. Ce côté lyrique se retrouvera tout au long du disque comme sur « Miðgarðsormur » qui nous fera passer de moment mid-tempos à des riffs catchy d’une rapidité phénoménale où le « Narfi » très posé et empathique (étant peut-être le fils de Loki et le père de Nótt, c'est-à-dire la personnification de la nuit).
« Sleipnir » est un titre très connoté Viking Metal avec toujours ce son si particulier des guitares lors des solos qui évoquent plus le Heavy que le Pagan. Donc si vous êts partant, allons donc dans le conflit entre les 2 grandes familles au XIIIème siècle en Islande.
Quand à « Gleipnir », lui ne se pose pas de question avec cette petite mélodie toute païenne qui nous emmène directement vers le lien qui maintenait Fenrisúlfr (Fenrir) le loup de la mythologie nordique. Cette attache était plus résistante que n’importe quelle chaîne et fut façonné par les nains dans leur royaume souterrain de Svartalfheim à partir de six ingrédients qui, en principe, n'existent pas :
- le bruit de pas d'un chat
- la barbe d'une femme
- les racines d'une montagne
- les tendons d'un ours
- le souffle d'un poisson
- le crachat d'un oiseau.
Le très explosif « Fenrisúlfur » continu dans l’histoire de ce fameux gigantesque loup ; fils de Loki (dieu fripon) et de la géante Angrboda (mère de Jörmungand, le serpent de Midgard, et de Hel, qui règne sur le monde des morts).
Avant de nous emmener dans l’un des 9 mondes de la mythologie nordique « Hel », ou Helheim, endroit froid, brumeux, inquiétant où vivent les morts, morceaux épique, ambiant et assez Black Metal car cela m’étonnerait que les islandais, par une forme de clin d’œil aient voulu parler de L'aéroport d'Helsinki-Vantaa dont le sigle est HEL…
« Váli » fils d'Odin et de la mortelle Rind, est engendré pour venger la mort du dieu Baldr dans une ambiance toute Heavy Metal.
Pour clôturer le tout Skálmöld nous conduit auprès de « Loki » dans une course effrénée de plus de 9 minutes, lui, le père de plusieurs monstres ; le serpent Jörmungand, le loup Fenrir, et la déesse du monde des morts Hel. Morceau de bravoure clôturant l’album. La boucle est bouclée mais peut s’ouvrir sur « Eldur » dans la version digipack qui nous conte l’histoire de « Eldur »….Fire !!!
Lionel/Born 666