Vous êtes un peu perdus, alors on va vous indiquer l'itinéraire bis de Gorgoroth...
God Seed est né des suites du sitcom « A qui appartient Gorgoroth », une série sortie en 2007 qui se passait en Huit-clos dans une salle de tribunal avec de la bagarre, des liaisons dangereuses, de l’amitié, des histoires de logos, des possessions d’armes de guerre, une affaire de viol, des voies de faits et menaces de morts, un coming-out, des déchirements devant la presse du monde entier avec à la fin un vainqueur : Infernus qui garde le nom Gorgoroth après en avoir été évincé et 2 gros perdant Gaahl et King ov Hell qui partent fonder God Seed qui a déjà laissé son empreinte avec le Live filmé en Allemagne Live at Wacken avec de gros moyens : du sang, un homme et une femme nus crucifiés, des têtes de moutons empalées et... de la musique bien sûr, celle de Gorgoroth.
Et maintenant, fin 2012, God Seed revient d’une façon assez « Mainstream » avec une escorte de musiciens norvégiens dont Geir Bratland, claviériste live de Dimmu Borgir, et Sir qui joue aussi de la guitare dans Djerv. Comble de l’ironie, God Seed va tourner dès le 7 novembre avec les terribles Black Metalleux que sont… Cradle of Filth… Brrrr !!!
Alors, sont-ils prêts pour débuter ou recommencer ?
Dès « Awake » on entend des bruitages électroniques, des sons d'orgues ambiance années 70's avec une rythmique apocalyptique. Mais que se passe-t-il ?
« This from the Past » délivre un plan riff Black Metal mais Gaahl chante presque comme Abbath dans son projet I, d’autant plus que la rythmique prend un esprit à la « The Storm I Ride » avec des bruitages (marque de fabrique de l’album) que l’on retrouve sur le break. Ensuite avec « The Wound », là encore c’est du Immortal où les synthés sont vraiment trop présents mais somme toute sur un riff à la Gorgoroth.
« Alt Liv » possède un côté cérémonial sur des sons électros. Avec ce côté orchestral à la Dimmu Borgir lent qui continue de se démarquer avec des bruitages qui deviennent trop pesant à la longue. « From the Running of Blood » est assez gentil, sauf que dans ce cas pour équilibrer le tout la voix est enfin suffisamment agressive. Mais pour couronner le tout on a le droit à cette mélodie très agaçante qui nous suit tout au long du morceau.
Et ce n’est rien avec ce qui suit, « Hinstu Dagar » et son synthé millésime 70 et ses chœurs poussifs où le chant de Gaahl est clair et parlé. Pitié quand est-ce que l’album va enfin se terminer ?
Je parle trop vite moi, car « Aldrande Tre » nous gicle un bon riff de départ qu’on aurait aimé apprécier avec une meilleure rythmique ; bon c’est tout de même un morceau de bonne facture avec une voix murmurée. Mais que fais-tu Gaahl ? Tu fais le timide ?
A 2:53 de « Lit », le synthé de Geir Bratland se prend pour celui de Ray Manzarek des Doors dans une ambiance mid-tempo assez originale. Heureusement que Gaahl s’emporte à la fin du morceau pour terroriser une peu son auditoire en hurlant comme un damné afin de sauver le titre.
Quant à l’Outro qui se prénomme « Bloodline » (pourquoi pas ?), God Seed nous quitte dans une ambiance techno… Faut-il pousser le bouchon des niches Marketing Black Metal pour trouver un nouveau positionnement du genre BM à connotation électro ambiant année 70’s afin de se démarquer de ce que l’on trouve sur le marché ? C’est la question. Et pourquoi pas de la flute traversière avec du triangle ?
Lionel / Born 666