Le cyber metal est un genre en pleine expansion, où beaucoup de formations deviennent des portes-étendards : Sybreed, Neurotech, Synthetic Breed ou Illidiance sont certainement les meilleurs exemples. Ceci dit, quelques uns tentent de percer, de trouver une nouvelle façon d'apporter leur contribution, leur pierre à l'édifice du cyber metal : les français de Noein, par exemple, ou encore les biélorusses d'ID:Vision, ou les suisses de Neosis. Vous comprenez donc que cette scène regorge de futurs noms prometteurs. Parmi eux, des italiens : Thought Machine. La chanteuse, Simona ''Aileen'' Pala, a donc répondu aux questions de La Grosse Radio pour en savoir plus sur leur premier opus.
Interview par mailer, questions de Sanguine_Sky
Sanguine_Sky : Bonjour Aileen, et merci à toi de m'accorder cette interview ! Première, pourrais-tu présenter le groupe aux lecteurs ?
Aileen (chant) : Salut Alexis et merci à toi ! Thought Machine est le projet metal d'un groupe de musiciens italiens déjà actifs en Italie et à l'étranger dans d'autres line-ups.
Le groupe a débuté son activité en 2009, avec l'entrée du dernier membre dans le line-up. Thought Machine est né d'un noyau de metal industriel, d'une passion commune pour une passion commune pour l'électronique analogique des 70s et du metal prog.
Comment s'est déroulé l'enregistrement de votre album éponyme ?
Je pourrais le définir comme « en développement » ou « en devenir », car, dans Thought Machine, la composition, les arrangements, les enregistrements et la construction des concerts sont partie intégrante d'un seul mécanisme. Beaucoup d'atmosphères ont été conçues directement dans un studio d'enregistrement, les claviers et le chant surtout. D'un autre côté, les titres instrumentaux sont nés de réglages sonores pensés à l'origine pour les concerts.
Est-ce qu'il y a un concept dans l'album ? Si oui, peux-tu nous en dire davantage ?
Non, il n'y a pas de concept dans cet album, enfin, pas dans le sens courant du mot. Les morceaux ont été écrits à des moments différents et au début, il n'y avait pas de fil conducteur. C'est arrivé quand on préparait l'album, et c'était vraiment incroyable. Travailler sur les arrangements, en particulier sur notre clavier Steelphon 75s, nous nous sommes trouvés dans un tunnel mental, fait d'un ancien futur, de technologie … comme si nous une incarnation, pas vraiment l'évolution du prog depuis les 70s jusqu'à aujourd'hui, mais plutôt de ce qu'ils pensaient quant à ce que serait cette évolution dans les 70s.
Nous nous sommes découverts comme des personnages de science-fiction et dans cette histoire, nous avons donné ensemble la vie à cet album, aux illustrations du livret, à l'image elle-même, en essayant de représenter fidèlement cet esprit dans nos concerts.
As-tu un titre préféré dans l'album ?
Mon morceau préféré est « Cyber Screen », mais « The Hole of Schizophrenia » est immédiatement en seconde position !
Comment composez-vous dans Thought Machine ?
Souvent, les pistes naissent d'une élaboration isolée, partagée avec le groupe ensuite et, enfin, retravaillées avec tout le monde. Si l'on ne fait pas comme ça, je pense que nous aurions séparément des morceaux de prog et de metal industriel.
Quel genre d'échos et de commentaires recevez-vous depuis que l'album est disponible ?
L'album reçoit de très bons échos de tous les coins du monde ! Internet est un moyen très puissance d'être connu.
Les femmes ne sont pas si courantes dans le milieu du cyber metal. Penses-tu, en tant que chanteuse, qu'utiliser un chant féminin peut ainsi être un moyen de se démarquer du lot ?
Quand le projet fut pensé, la définition de cyber metal n'existait pas encore, et le choix d'avoir un chant féminin a été seulement suggéré par les goûts personnels des autres membres du groupe. Une autre femme était déjà, et, est toujours, dans le groupe : Elisa Montaldo, notre talentueuse claviériste. S'il s'agit donc d'une nouvelle dans le genre cyber metal, c'est la cerise sur le gâteau !
Aileen (à gauche) et Elisa (à droite)
Si vous aviez l'opportunité de partir en tournée avec le groupe de votre choix, lequel serait-ce et pourquoi ?
Seulement un ? Nine Inch Nails, Pain, Sybreed, Leprous … nous sommes intéressés par ce genre de public en particulier.
Comment se porte la scène metal en Italie ?
Ça dépend de ce qu'on entend par ''scène metal''. L'Italie est remplie de groupes disponibles, la scène pourrait donc être animée et prospère. Mais en terme d'opportunités, c'est très pauvre et les groupes doivent se tourner vers d'autres pays pour trouver leur place.
Est-ce que vous prévoyez une petite tournée pour promouvoir ce premier album ?
Oui, bien sûr ! Nous prévoyons quelques concerts en Italie et à l'étranger.
Qui sont tes artistes favoris, et ont-ils une influence sur ta voix ou ton écriture ?
Une question délicate ! Ce que j'écoute et ce que je chante ont toujours été dans des voies parallèles. Plus que des artistes favoris, j'ai des albums favoris : je peux commencer par « White Album » des Beatles, pour aller à « Be » de Pain of Salvation, puis de « Queen II » à « In Absentia » de Porcupine Tree, pour aller ensuite sur du IQ, Leprous, Amorphis, Duran Duran, Depeche Mode … ! Et cette liste est tout sauf complète !
En tant que chanteuse, j'ai grandi avec Bruce Dickinson / Geoff Tate / Freddie Mercury (des façons de chanter très différentes), et en même temps j'ai adoré James Hetfield (c'est un supeur chanteur !), Tomi Koivusaari et Anders Fridén. Puis Daniel Gildenlow. Mon style est le résumé d'eux tous et de beaucoup d'autres, mais peut-être qu'aucun d'eux ne peut se reconnaître distinctement.
Merci à toi pour tes réponses ! Un dernier mot pour les lecteurs et les fans ?
Merci pour cette interview et pour l'attention qui nous a été portée.
Nous vous invitons tous à rester connecté sur nos « cyber web channels », et à rejoindre le monde de Thought Machine.
Une interview à vous en faire perdre la tête !