Democrazy, en pleine effervescence électorale en France, un nom d'actualité pour le nouvel album de Nai-Jah & The Kwenu Band. 13 titres d'un Reggae exotique, mixant les influences dans la lignée des précédents opus.
Nai-Jah, chanteur franco-nigerian à la voix captivante, revient avec le Kwenu Band, 5 ans après leur dernière sortie Masquerades. Ce nouvel album, Democrazy, sorti le 17 mai dernier chez Khanti Music, est dans la lignée des précédents, avec cette identité atypique.
Atypique ? Comme la présence de ce soubassophone pour remplacer la basse et donner une identité unique à leur Reggae. L'instrument apporte une tonalité inédite aux compositions du groupe pour un effet saisissant et étonnant.
Photo : SoaRey Tour
Cette sonorité, c'est aussi une fusion musicale qui dépasse les frontières, entre les rythmes traditionnels du Reggae et ceux du Nigeria, portés par des mélodies modernes comme une invitation au voyage.
La musique au service du message
Democrazy, jeu de mot tiré de Fela Kuti, annonce la couleur. Nai-Jah aborde dans ses textes des thèmes sociaux et politiques. Des paroles engagées sur la situation au Nigeria, ou son point de vue sur la société actuelle.
En ouverture, le morceau "Against all odds" évoque notamment les défis liés à l'origine. Il met en lumière les difficultés sociales au Nigeria et la corruption politique.
On retrouve aussi des thèmes plus spirituels, comme sur "Searching for a Reason", qui incarne l'espoir à travers l'introspection. Ainsi que sur le morceau "Home Sweet", particulièrement entraînant, véritable évasion sur le sujet du retour aux racines.
Le mélange des cultures, dans la musique de Nai-Jah, c'est comme une marque de fabrique. Ainsi, on passe des rythmes tribals endiablés sur "I am Nigeria", au tempo ralenti et envoutant du morceau "Illusions" qui clôture l'album.
L'apparition sublime de Marcus Gad
Marcus Gad fait une apparition mystique dans son style caractéristique sur "Chapters of our lives". Il sublime ce titre de ses envolées lyriques, et les deux chants se complètent parfaitement sur une instru particulièrement épurée. Une connexion sans doute facilitée par la présence de Tamal à l'enregistrement, le sorcier attitré du son de Marcus Gad.
Comme pour leur précédente sortie, Nai-Jah et le Kwenu Band nous gratifient d'un album très agréable et homogène, avec une identité et une marque de fabrique assez unique. Un opus qui continue d'être promu sur scène, avec notamment un passage au festival No Logo cet été.
Pour vous donner un aperçu, la grosse radio était à la release party de l'album à Paris, un article à retrouver en cliquant ici.
La chronique du précédent opus Masquerades est également disponible.
Le site Web de l'artiste est également très complet et permet de commander les albums existants.
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