Arverne Reggae Festival 6 – Jour 1

Retour sur la 1ère journée de L'Arverne Reggae Festival  à Brassac les Mines le 05/05/2023
Youthie - Marcus Gad - Anthony B


La 6ème édition du Arverne Reggae Festival, « la plus belle et peut être la dernière » comme l’annonce Adrien, le fondateur de cet évènement.
Au vu des noms des artistes, on ne peut être déçu en effet.

 

Arverne Reggae Festival

Passer le contrôle de gendarmerie. Se garer sur la place de la Couarde. Longer la petite route en passant par la Maison des Jeunes, construite dans les années 80 par des Objecteurs de Consciences pour la commune. (Les OC refusaient de faire le Service National pour des raisons philosophiques/idéologiques ou religieuses et faisaient 20 mois au lieu des 10 mois de l’armée – NDLR). Cette maison servira pour cette édition, de dortoir pour les bénévoles du Arverne Reggae Festival.
L’allée de la guinguette, connaît une musique plus lourde en basse que la musique des années 50/60/70 à laquelle elle était auparavant habituée.

Le chapiteau brille de son drapeau auvergnat et et de celui du lion sur fond rouge, or et vert

YOUTHIE

C’est Youthie, qui a l’honneur de l’ouverture du festival sur le Main Stage dès 19h45.

Elle est seule sur scène, avec des lumières tamisées au différents tons de bleus, qu’ils soient nuits ou clairs. Juliette s’avance sur scène, petit chignon, devant le parterre clairsemé du chapiteau, mais qui au son des basses, ramène les oreilles curieuses.

Youthie se saisit de sa flûte traversière pour nous balancer un magnifique « Monkey temple ». Pour sûr, avec cette artiste on va parcourir le monde à travers diverses sonorités mais toujours avec le fond de roots qu’il faut.

La musique commence à bien rentrer dans la tête pour ce voyage musical. Accordéon en bretelle sur les épaules pour du reggae des Balkans, tzigane avec des cuivres très hispaniques. On est sur le bien nommé « Al Andalus » avant que Juliette ne reprenne la flûte traversière.

arverne reggae festival 6 Youthie

De l'Italie à l'Indonésie...

 

« Jacuro » le 3ème morceau du set est digne d’un film de maffieux avec tantôt de la flûte traversière, tantôt de l’accordéon. Ensuite cela ne se dément pas avec « Balkienda » qui sonne très ‘mama italien ‘ avant de partir sur du gros Drum & Bass.

la jeune musicienne nous sort alors « Est ce que cela va le Arverne Reggae Festival ? On est là pour des goods vibes », tandis que le chapiteau continue de se remplir. Les voix enregistrées féminines apportent un plus à ce titre très dansant.

On voyage alors via  « Pagoda » un roots indonésien de très bonne facture avec Juliette à la flûte et  Kino Doscum au oud. (C'est un instrument à cordes,  comme les guitare, très répandu dans les pays arabes,  Arménie,  Grèce,  Azerbaïdjan et  Turquie).  Le solo de cet instrument atypique dans le reggae a même soulevé quelques cris puisque peu répandu mais hautement addictif.

Arverne festival 6 -Youthie Kino

Voyage roots

«  Sulijawa » frappe fort, avec des voix d’un autre monde et du bon gros dub comme on aime. Puis c'est reparti sur un titre plus doux avec « Oriental duo » où flûte traversière et oud se marient à merveille au milieu d’un chant Drum’n’Bass.

Même si le chapiteau du Arverne Reggae Festival n’est pas encore totalement rempli, on sent les passionnés de gros sons qui sont déjà présents. Arrive un superbe duel entre flûte et oud sur « Sokovica » avec sa grosse ligne de basse. Le morceau est un savant mélange de roots et de musique orientale du coté du Bosphore.

« C’était  Kino Doscum » clame Juliette alors que son compagnon de musique quitte la scène.

Reprise de l’accordéon dans un style presque musette mais survitaminé sur le titre « Nomad Spirit ». Youthie nous interpelle  « Est ce que çà va Brassac ? »  Elle présente « Pancas » de son nouvel album Roots explorer . Les cuivres du morceau complètent à merveille l’accordéon joué par Juliette. Le public en prend plein, et agréablement, les oreilles pour de très belles vibrations.

Maintenant c'est un superbe riff d’orgue pour le démarrage  d’« Atumbao », qui figure aussi sur son dernier album. Très dansant où l'artiste alterne jeu de flûte traversière et l'accordéon. A l’aise sur tous les instruments, vraiment une virtuose de la musique !

Arverne festival 6 - Youthie

Drum'n'Bass et Celtique !

La musicienne se saisit de sa trompette pour « Makam Dub »qui part en réverb. Un joli solo d’oud vient compléter ce morceau pour un voyage au moyen orient. Elle finit le morceau en flûte, accompagné de Kino et son instrument magique.

« Oriental skank » est une pure démonstration de ce qui peut se faire dans le roots à la russe. Cela démarre par un instrument qui se rapproche du Handpan mais avec quelque chose de plus aquatique dans la sonorité. Le morceau part ensuite sur des sonorités plus soviétiques et les cuivres ne seront pas sans rappeler, pour les amateurs d’anciens films, la musique phare des aventures de Rabbi Jacob !

On reprend l’avion pour faire un tour de l’autre côté de l’Atlantique avec «Caravana». Là, un accordéon sur une musique qui rappelle davantage les favelas du Brésil et d’Amérique du Sud et Centrale.

Sonnette dub et moment de magie où pour « Celtik Mode », Youthie nous joue forcément de la cornemuse. Ambiance à se voir tout de suite dans un pub ou sur les bords du Connemara ou du Loch Ness. La grosse basse joue tout à fait son rôle tandis que le riddim rentre bien dans la tête tantôt joué en cornemuse, tantôt en flûte traversière.

Arverne festival 6 - Live report

Du Youthie cuivré et teinté de ska

Introduction en cuivre pour « Strange Dub » avec des percussions aux rythmes effrénés. Youthie y va de petits pas sautillants tout comme le chapiteau quasi hypnotisé par ce dub fort en basse et à la grosse réverbération. Cela s’ambiance bien mieux sous le chapiteau, cela danse, cela jongle.

« Skate Horns dub » nous donne droit à du ska dub avec des cuivres dignes des Skatalites tout comme le solo trompette jouée par Juliette. Une fois encore, elle nous démontre qu’elle n’a aucune limite avec les instruments. Les percussions entrecoupées par les notes de trompettes nous donnent qu’une seule envie : danser !

La suite toute logique à ce morceau ne peut qu’être « African Horns », qui offre aussi la part belle aux cuivres avec des percus nyabinghi en ouverture. Elle nous lance un « Merci beaucoup le Arverne Reggae Festival », avant que la trompette ne parte au galop.

Avec son plus beau sourire, elle demande si on veut un autre morceau. Elle nous joue le « Jungle Groove » en flûte et trompette très jazzy. Une dernière danse mais riche en émotion avant de conclure « Merci à toute la Team du Arverne reggae Festival, Merci à Kino Doscum , à bientôt » !

Très discrètement, elle sort de scène. Une grande artiste avec un charisme indéniable. On ne peut que vous conseiller de vous procurer son double album The Roots Explorer, sorti l’an dernier.

Interscène rapide !

Déjà le son résonne du coté du Sound System avec DJ Rambla, le soundman parrain du Arverne Reggae Festival avec ses dub plates.

Certains en profitent pour aller manger : sur un stand de la truffade, des saucisses, andouillettes, sur un autre des pizzas ou encore sur un autre un couscous végétarien ou avec merguez.

Mais très vite le chapiteau se ranime pour la prestation de

Marcus Gad
& Tribe

 

qui attaque le tour de chant avec un puissant « Ready for Battle » suivi d’un « Credential » qui n’a rien à lui envier avec une ligne de basse; celle-ci est aussi lourde que la voix du chanteur.

« Vizion » démarre acoustique piano avec la voix de Marcus Gad proche de celle d’un Matisyahu (sur «  King without a Crown », au hasard NLDR) sur les intonations.

Pour la prochaine, il annonce lui-même « Arverne Reggae Festival, il y en a qui connaissent les paroles de cette chanson « Protège ton pouvoir ». Les guitaristes Raphaël Baldy et Nicolas Duchamp, reprennent en chœur les paroles. Marcus Gad s’approche alors de l’estrade de devant les bras en croix. C'est un digne descendant d’un Marley « Cette chanson peut être dédiée à tous les peuples, vous vous souvenez les paroles ?

Protège ton pouvoir Conserve ton savoir
Protège ton histoire Préserve ta mémoire

en même temps qu’il fait danser ses dreadlocks.

Arverne reggae festival 6 Marcus Gad

La nouvelle Calédonie en Auvergne !

Dès le début de «Walk a take », le morceau part en « pull up » avec un solo orgue de Franck Paulin en réverb sur un dub bien senti. Dans la vague humaine flotte un drapeau calédonien tandis que le morceau s'élance au pas de course sous la force de la batterie de Jean Hoareau.

Commencement du morceau en piano/voix pour « Long Away Home ». « Celle-ci fait partie de notre nouvel album, cela me ferait chaud au cœur si vous la chantiez avec moi ! » commente-il. Les autres musiciens rentrent alors en scène.

Marcus Gad se tient alors vers le devant de la scène avec un très joli solo de guitare. Il veut entendre tout le monde chanter« Long way home ». La foule s’exécute alors de bon jeu pour une communion spirituelle sous le fameux chapiteau.

Sur « Keep cool », le chanteur nous dit qu’il est content d’être là. Qu’il démarre par Brassac la tournée des festivals. S’en suit un très joli solo orgue très jazzy. Marcus demande alors un max de bruit pour le piano qui glisse des riffs d’orgues. « Je veux voir tout le monde reprendre - Keep Cool ». L'artiste a l’art et la manière de faire bouger autour de lui. On rentre pleinement dans son univers.

Arverne reggae festival 6 Marcus Gad

Les Cultivateurs de... Dub !

Il nous demande ensuite, s’il y a des cultivateurs, des jardiniers pour honorer le sol, la terre fertile. « On distribue des graines au merch. Elles ne se fument pas, avec un petit sourire . Merci à Raphaël (un des guitaristes) tout en jetant quelques sachets dans le public. C’est « Honoring the soil ». La ligne de basse de David Garcia est bien ronde. Le chanteur nous interpelle : « La famille, si vous aimez le reggae, il y a le dub, je vous présente, Tamal, le 7ème membre, l’ingé son. Tamal, t’es chaud pour envoyer du dub ? »

Tout est alors fait en direct : les réverb et distorsions propres aux Lee Perry, King Tubby, King Jammy, Mad Professor, pour un son très lourd, très profond.

On a droit au sautillant « Stop making problems ». La voix a quelque chose du meilleur de Jah Cure. Accélération du tempo, arrêt de la musique en même temps que Marcus se fige tel une statue. Puis il reprend le chant en même temps que la musique. Le morceau se conclut par un très joli solo batterie qui enflamme la salle.

Voix dans les aigues, une guitare crie à la Jimmy Hendrix tel un chant de baleine. Cela repart en galop pour « River ». Tous les musiciens sortent de scène sauf le clavier. Le titre riche en émotion. « un grand merci à Franck ! Un peu de lumière sur vous public ! Merci pour cette rencontre !  On vous aime l’Auvergne, tout le monde les bras en l’air » clame Marcus.

Arverne reggae festival 6 Marcus Gad
Arverne reggae festival 6 Marcus Gad
regard profond, Trés lointain Roots meditation time !

Une belle leçon de Méditation

Quand tous les musiciens reviennent sur scène, il annonce « On finit là notre show. N’hésitez pas à venir nous voir au stand merch » avant d’entonner un très joli « Live life » avec un très bon retour des choristes.

« Il vous reste un peu d'énergie ? » « Jerico walls »démarre sur du fast style tant dans la voix que dans la rythmique. « On vous remercie du fond du cœur. Prenez soin de vous la famille ».

Marcus Gad continue : « On vous entend pas pour un autre, vous êtes chaud ou quoi ? ». « Chanting »commence très dub. Il y a même de la réverb dans la voix pour un chant très méditatif.

« le Arverne, êtes vous encore avec nous ? On peut tenter le Om? (mantra à la syllabe unique, symbole de l’univers, et au delà de faire vibrer les cordes vocales, Om. prononcez  - A U M -  cela relâche les tensions NDLR). Il prolonge ensuite le Om sur un autre mantra, le Asato Ma, qu’il fait reprendre.  La méditation est à son comble sous le chapiteau.  Un moment de communion et d’apaisement total. (Le mantra complet d’asato Ma signifie « guide-nous de l'ignorance à la connaissance. Conduis-nous des ténèbres à la lumière » NDLR).

Le chant du coeur ! 

« Tout le monde ensemble, une dernière fois ». Le chanteur exécute un petit pas de danse sur scène pour chanter « Kanake », qu’il veut qu’on reprenne en chœur. S’en suit un superbe solo guitare. Tout le monde sous le chapiteau saute sur une rythmique qui se veut plus minimaliste basse/batterie. Elle est entrecoupée de petits riffs de guitares et d’orgue. Il termine par « Prenez soin de vous, les uns les autres et surtout de la terre » en sortant de scène.

Marcus Gad, très charismatique, avec son groupe, ont ensuite conversé avec ceux qui le désiraient au stand merch du Arverne reggae Festival. On pouvait se procurer entre autres le dernier album Ready for battle... Et les fameux sachets de graines !

Juste le temps d’aller boire une bière, un vin blanc (avec modération) ou un jus de pomme maison ou thé à la menthe. Déjà, Adrien sur scène lance un « big up le move event qui a fait les balances en 20 mn. Il a traversé l’Atlantique, tout droit venu des Antilles. Il nous a ramené le soleil et les vibes ! »

ANTHONY B
& House of Riddim

Les musiciens sont déjà présents et nous assènent quelques coups fatals. A savoir les grands classiques en instrumentaux du Fayah man !

Anthony B arrive alors en courant, habillé en costume brillant levant très haut les genoux pour un « Freedom Fighter ». Il annonce déjà la couleur. Balancé sur le « Mad sick » riddim, le chanteur est vraiment en forme et cela se voit.

Il poursuit sur le « Waan back » sur le « Night Nurse » riddim. Des gros coups sur la caisse claire par Sam Gilly. Une ligne de basse jouée par Gerald Schaffhauser, connue dans le monde entier. Que demander de plus ? Sur un pas de danse, il reprend d’ailleurs la chanson originale de Gregory Isaacs, suivi de la foule dans le chapiteau.

Night nurse, Only you alone can quench this here thirst, My night nurse, oh Gosh, oh the pain it's getting worse

Tout le mode connaît ses classiques.

Arverne reggae festival 6 - Anthony B

Bobo Ashanti inna Brassac

Anthony B demande de lever les mains. Survient après les 10 premières notes un « pull up » pour un « Good life » qui se veut tantôt mélodieux tantôt très dancehall. Les coups violents de batterie minimalistes sont  ô combien porteur d’énergie. Anthony B et le public qui ne s’y trompent pas et se mettent à bouger dans tous les sens. Le « I’ll be lonely riddim » cher à John Holt a été boosté pour l’occasion. On n ne peut s’en plaindre tandis que les mains se balancent sous le sourire d’Anthony B.

C’est parti ensuite pour… un « Rub-a-dub-party » Ce titre qui fait la part belle à un dub rempli de réverb et un joli solo de guitare de Herb Pirciler. Une chanson fumante où il est question de spliff et de Peter Tosh. C’est aussi un véritable marathon pour Anthony B qui fait les 100 pas sur scène de façon cadencée. Il nous balance parfois un « Are you feeling », en plein milieu de chant.

le Bobo Ashanti est aussi là pour promouvoir son dernier album et nous chante « Chill out » qui a droit à un rapide "pull up". L’écho des choristes Naliona et Chantal nous transportent directement en Jamaïque.
La fin du morceau se fait uniquement avec le chanteur, les choeurs et le piano de Parvez Syed. Pour sûr que « Chill » out est fait pour se détendre (sa traduction littéraire NDLR)

Arverne reggae festival 6 - Anthony B

A ganJah tune !

On continue dans le nouvel album avec « Music Free my soul » qui part rapidement en dancehall. Le Fayah man demande si cela va bien, si nous sommes heureux ». En réponse du coup, des cris de joie se font alors entendre dans la salle.

Comme tout bon rastaman / Bobo Ashanti, il se doit d’envoyer une chanson fumante. Pour les connaisseurs , ce sera « Ganja Fi Bun », les cuivres du riddim  « love fire » d’Aswad sont repris par le clavier. La musique part au galop avant qu’elle ne se transforme en dubwise avec une danse langoureuse des choristes. Les cuivres sont rejoués en fast style sur la fin de chanson.

« Mouth bad Man » sur le « Jump off » riddim a une rythmique quasi militaire avec une intonation de voix plus proche de celle du rap. Cela n’empêche nullement les envolées vocales . Les mouvements d’Anthony B sont saccadés tout comme le rythme de basse avant d'aboutir sur un son plus dancehall. Il nous fait des sauts de toute part sur scène, un vrai kangourou jamaïcain !

Arverne reggae festival 6 - Anthony B

L'amour de la France

Anthony B frappe des mains, tout le le monde reprend sa danse, qui parfois part en mouvement de kung-fu pour « Free »; Celui-ci est apparu sur son album Seven Seals en 1999. La température commence à monter d’un cran sous le chapiteau. Le chanteur dépose son haut de costume pour laisser apparaître un t-shirt avec l’inscription ‘Feel Free Do What You Like’ (soit libre de faire ce que tu aimes - traduction NDLR). Il finit la chanson avec un salut militaire propre à la branche des Bobo Ashanti.

Il nous clame qu’« on est là pour faire la fête cette nuit » avant d’attaquer le langoureux « Pretty girls ». Nous avons droit à une petite danse chaloupée avant qu'il ne  dise « Merci, Love U France ! » Il faut reconnaître qu’il est toujours bien vu en France, et ce depuis ces débuts.

Départ uniquement en orgue pour « Everybody », Anthony B, pied sur le gros caisson de retour et les choristes dessinant des cœurs avec leurs mains tandis que la rythmique se met en place.

Le Fayah man entonne aux musiciens « breaking down » afin que la musique se fasse plus faible et laisse l’intensité aux voix. D’une voix suave, ils sort alors « On doit s’aimer les uns les autres, je vous aime ». Il rajoute que ce titre fait partie de son nouvel album Bread & Butter avant de conclure par « vous croyez en l’amour ? »

La chanson suivante démarre comme le "You don’t love me (no no no)" de Dawn Penn mais Anthony B se retrouve un peu off key sur le chant. Ce morceau ne restera pas dans les meilleures de son show.

Arverne reggae festival 6 - Anthony B

Les classiques du Fayah Man

Le show enchaîne ensuite sur les classiques « Love mama », « King of my castel » et surtout le « Damage » qui a assis réputation avec son célèbre cri « yakayakaho » . Ce qui entraine un pull up et une fin a cappella. Une chanson reprise d’une seule voix dans le chapiteau.

Parce  les dégâts sont déjà là, parce que le mal est déjà fait
Les os brisés et les blessures ont besoin d’une tendre réparation
Attends mon frère, ne désespère pas !

On n’a pas le temps de redescendre qu’il nous assène un terrible « Police ». Là encore un 'pull up' pour ce classique où tout le monde skanke le nom de la maréchaussée. Anthony B court sur toute la scène comme s’il avait les forces de l’ordre à ses trousses. Il termine cette chanson sur le salut des Emmanuellites, qui comme tout rasta en Jamaïque a connu des déboires avec les policiers. (Certains rastas étaient mêmes poursuivis et rasés de force. Le délit de ‘sale gueule' existe depuis les temps reculés : Pinnacle, back o Wall. NDLR).

Reprise Reggae d'un classique Rock.

Le set se termine sur la reprise du groupe Foreigner, « I wanna know what love is »  Ce titre est sorti par ce groupe de rock en 1984. Anthony B l'a intégré à son répertoire. cette chanson fait partie du patrimoine musical puisque tout le monde sous le chapiteau a repris le refrain.

Anthony B nous dit, « Je parle patois jamaicain, et vous le français mais on se comprend ». Les choristes commencent en chœur le refrain avant que cela parte en reggae brut avec une grosse basse.

« Rasta, juifs, musulmans, chrétiens, noirs, blancs, tout le monde, One love, One people
il y a trop de haine, trop de guerre, on doit s’aimer les uns les autres comme un seule être »

Tout le monde acquiesce et applaudit sur ce morceau qui durera tout de même près de 8 minutes.

Le 'real revolutionray' (titre de son 1er album) tire ensuite sa révérence. Au loin, DJ Rambla a déjà pris le relais du Sound System où les enceintes rouges sang envoient de la bonne grosse basse à faire tomber les murs de Babylone.

Fin du 1er jour

Un grand merci à Juliette 'Youthie', Kino, Marcus Gad et Parvez Syed (clavier d'Anthony B) pour leur aide.

En discutant avec eux, ils ont collaboré a rendre cet article le plus complet possible.

Toutes photos - Droits Réservés Manon Roots pour LGR, Rebel Creations et Manon TRD Photo



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