OMI, Omar Samuel Pasley, le nouveau poulain de Clifton Specialist Dillon, vient de nous donner un avant-goût de son premier album actuellement en préparation sous la direction de sa maison de disque Shang Records Label. Un échantillon de 4 pistes, agrémenté de 2 remix dubstep qui en dit déjà long sur le style et les influences du Jamaïcain au passé fortement marqué par la mort de son père, musicien et plasticien, alors qu'il avait neuf ans. Entre ragga, dancehall et hip-hop c'est une galette très dansante qu'il nous propose, un peu à la manière d'un mixte entre du Sam Cook et du John Legend, avec en plus des chœurs très efficaces.
Cependant, malgré un rendu très entraînant et à la fois apaisant, cet album semble toutefois déconseillé aux amateurs du roots, du vrai car trop lisse, trop millimétré. En effet, même si l'instrumentalisation est très diversifiée (utilisation des cuivres sur «Cheerleader » pour un rendu festif, des percussions très exotiques sur «Fireworks » et même un passage à la gratte électrique), aucune piste ne possède vraiment de relief ou de surprise particulière. Aucune ne se ressemble pour autant, mais une fois lancée et l'ambiance installée, on ne peut pas dire que OMI prenne de gros risques. Quelque peu lassant en somme.
On retiendra tout de même un «Cheerleader» très doux et entraînant au skank le plus marqué, contrairement à «Standing on all threes» qui représente la piste la plus lente, la plus nostalgique même mais aussi celle aux influences hip-hop les plus prononcées. Une alliance d'influences américaines et orientales très intéressante, mais bien vite ennuyante donc, qui confirme cependant le bon flow de l'artiste. On écoutera aussi probablement en boucle sur une plage «Take it easy», une invitation à la tranquillité et à prendre son temps aux paroles simples, mais vraies, où l'on retrouve l'aspect entraînant et doux des deux premières chansons.
Il est également intéressant de remarquer que ces morceaux se marient également très bien au dubstep, et qu'OMI a su s'adapter aux tendances musicales actuelles sans pour autant perdre complétement son identité musicale. Même si sur ces remixes d' «All threes » et de «Cheerleader » on s'éloigne encore plus de l'aspect reggae des sons, au profit du hip-hop.
Au final, un album qui s'annonce plein de soleil et qui promet de nous faire danser cet été, mais sûrement pas au-delà. Enfin, jugez par vous même :
Tracklist :
Cheerleader
Fireworks
Standing on al threes
Take it easy
Cheerleader dubstep remix
All Threes dubstep remix
Note réelle : 6.5