19H30 : ouverture des portes du 106 à Rouen, qui nous annonce ce soir un concert de folie. Une foule à n’en plus finir se rue en file indienne devant les portes. Pas étonnant quand on sait que ce concert affichait déjà complet un mois avant le jour J.
On sent qu'une énergie émane de cette foule, prête à exploser sur les sons de Dub Inc.
Mais il leur faudra attendre, puisque la première partie sera amorcée par Jr Yellam. Un artiste dont le nom porte moins que la tête d’affiche de ce concert mais qui a tout de même un public présent sur les scènes reggae.
Le temps de rentrer, de s’immerger dans toute cette énergie, je décide de me désaltérer tranquillement à la buvette. Rien de mieux pour pouvoir profiter de la séquence interview d’une radio locale avec Zigo, le batteur de Dub Inc. Etabli en studio vitré, cela rend disponible, à la vue du public, à une animation supplémentaire. C’est l’un des charmes du 106 je dirai.
Ne vous inquiétez pas, La Grosse Radio Reggae ne reste jamais bien loin. Nous avons eu l’occasion de pouvoir en tirer parti, et vous dénicher une interview exclusive à La Grosse Radio Reggae. Alors ne restez pas loin des actus, ça va tomber prochainement …
Chaud, motivé mais surtout impatient, je rentre dans la salle de concerts à proprement dit. La salle n’est pas pleine mais les deux tiers remplis tout de même ! Ça y est, la lumière se baisse, la musique monte, les musiciens se mettent en jeu au fur et à mesure mais très rapidement tout de même
Jr Yellam rentre également dans la foulée et chauffe le public avec ses titres les plus connus. On a le droit à "Summertime Girlfriend". Le public adore ce titre, très entrainant et très conviviale pour un concert. Ce qui ressemble tout à fait à l’artiste, Jr Yellam reste une personne simple avec son public.
Vient au tour de "Turn Up The Sound", un son plus posé sur le rythme que ce dont il a été joué jusqu’à présent. C’est sur ce genre de titre qu’on va pouvoir cibler les connaisseurs. Mais ce n’est pas pour autant que les non connaisseurs ne vont pas se laisser séduire. C’est en çà que Jr Yellam nous promet un bel avenir dans la musique reggae.
D’autres titres suivront, comme "Step By Step", "Rub a Dub Anthem", bref en tout c’est plus de quarante-cinq minutes de show qui nous aura été offert. Jr Yellam terminera en invitant sur scène Scars, un artiste normand qu’on ne cesse de citer à travers la France depuis un an. Les deux acolytes nous offriront quelques freestyles qui ne nous auront pas laissés indifférents.
L’entracte arrive et laisse place au rituel de concert assez communs: toilettes, buvette, cigarettes !
Et pour ne pas manquer à leurs habitudes, vos petits chroniqueurs de La Grosse Radio Reggae ne perdent pas le nord. Aussi, c’est l’occasion de rencontrer Jr Yellam. Un interview exclusive à la clé en découle, et qui est déjà disponible sur nos fils d’actualités.
On revient dans la salle, et là pas de surprise : la salle est pleine à craquer. C’est plus de 1200 personnes qui sont là ce soir. On sent un public toujours friand des scènes de concerts françaises, et représentante du dynamisme de notre époque musicale actuelle. On peut cibler la moyenne d’âge à vingt-cinq ans, ce qui explique le degré d’énergie qui est installé. Car faut le dire, les jeunes ont la pêche. Aussitôt les premières notes de Paradise entendues, les épaules se mettent à bouger, la voix du public commence à s’entendre, on y est c’est bien le concert de Dub Inc.
C’est parti, une fête de folie s’installe et fait enchainer les titres par la même occasion car il n’y a pas que "Paradise" que le public connaît par cœur. Même si on pourrait le croire, puisque c’est un titre que le groupe a également donné à leur dernier album ainsi que la tournée actuelle.
Ce sera aussi sur "Révolution", tout le public avait les bras en l'air et à fond sur le rythme, lui-même entraîné et prononcé par Zigo, le batteur.
On aura également le droit à "They Want", qui fait l’objet d’un featuring avec Skarra Mucci sur l’album Paradise. Ce qui est plutôt dommage je trouve, car ma part cela m’a manqué un peu dommage. Je sais, je suis exigeant car malgré tout, leurs concerts nous assurent toujours une facette différente de celle que l’on peut connaitre en écoutant simplement les albums du groupe.
Comme par exemple ce qui a suivi sans trop tarder, un show avec le public à la Dub Inc. A savoir, lancer un freesttyle sur un gros son et faire assoir le public. Rentre ensuite en jeu les musiciens qui balancent le volume encore plus fort, et là c’est parti pour se relever, se balancer à droite, à gauche. Bref, un dynamisme qu’on peut toujours tenter de reproduire dans son salon mais je doute que cela plaise aux voisins.
Pour ma part, mon coup de cœur se portera sur "Foudagh". Une chanson interprétée en solo par Bouchkour et qui porte sur des paroles kabyles. Ce que j’aime sur cette chanson c’est le métissage apporté au reggae, mais surtout le rendu qu’il en a fait, vocalement parlant. Pour moi c’est ça l’image Dub Inc, le métissage des sons et des voix.
L’heure de se dire au revoir sonne déjà. Le groupe quitte la scène, un à un. Ils se stoppent et font signe au public de la main avant de sortir de la scène. Une fin bien nette, à n’en pas y croire à vrai dire. Mais ça, c’est sans compter le retour de Bouchkour, qui nous remet un bordel pas possible dans le 106. Pas besoin de le dire deux fois, on profite de l’occasion pour raviver la flamme. Quoi de mieux que "Rudboy" pour enflammer la foule justement.
Profitant ainsi de cette ambiance chaleureuse pour faire intervenir sur la scène Jr Yellam. Le micro en main, on le sens confiant et aisé face à cette ambiance de folie. Vient au tour de Scars, qui lui se trouve sur un terrain conquis. Fidèle à lui-même, et face à son public normand dont il a le secret pour les faire jumper. Ce panel d’artiste sonne avec cohésion, normal puisqu’ils touchent la même cible de public.
23h, cela fait pratiquement 2h que nous profitions du groupe. Les applaudissements et les remerciements qui en découlent n'en finissent plus. Des jeux de chants, de tapes dans les mains s'enchainent. Au point que les musiciens remettent le couvert provoquant un medley de tous ce qu’ils ont pu vivre et partager avec nous ce soir.
Eh oui, les Normands sont attachants et ça on nous le rend bien. Car c’est avec un gros son dub que çà se prolonge. On n’est pas dupe, on sait qu'ils aiment donner et ça on ne va pas s'en plaindre.
One Love ... Jack