Si je dis Jackie Brown, beaucoup vont penser au film de Tarantino de 1997. Il y avait aussi un artiste de ce même nom et le 12 novembre, le vétéran Jackie Brown est décédé à son domicile dans le Queens, New-York, des suites de sa maladie, le diabète, qui lui avait valu déjà l’amputation d’une jambe il y a quelques temps.
Né Linton Brown en 1946 à Portland, en Jamaique, il sait très tôt ce qu’il veut et monte dans la capitale à l’age de 15 ans pour une carrière de chanteur et de musicien. Il est le frère de Castro Brown du label DEB music & Mopheus (fondé à la base par Dennis Emmanuel Brown).
Il perce réellement en 1971/72 avec Sonia Pottinger qui produit "One Night Of Sin". Autre grand succès en 1978 avec le titre autoproduit "Little Miss Hard To Get".
C’est également un grand guitariste qui joue ces propres compositions « something », qui a accompagné Sly and Robbie, Earl Chinna Smith, Bowen mais aussi en qualité de musicien de studio pour Joe Gibbs ou lors de concerts accompagnant Culture, The Morwels, Georges Nooks, YellowMan, Nadine Sutherland. Il montera même une petite structure pour aider les artistes à jouer sur scène.
Comme tout chanteur, son répertoire est large et les titres lovers “One Night of Sin”, “Send Me The Pillow” ou “Miss Hard To Get” cotoient des titres plus conscients comme 'Lion Head', "Babylon No Jester", "Wiser Dread" ou son fameux "Knotty Vision".
Le titre "Wiser Dread", donnera d’ailleurs le nom d’une compilation de haut niveau (avec Bunny Wailer, Sang Hugh, The Itals et the Morwells) pour le label Nighthawk et que je conseille à tous les amoureux de Roots reggae tout comme le greatest Hits de notre chanteur.
Sa voix haut perchée, véritable empreinte et reconnaissable dès les premières intonations me fait penser à un savant mélange entre Junior Murvin et Pablo Moses.
Après la migration vers les États-Unis, il aura un très grand succès en 1984 avec "Sweet Music Man". Mais il se fait plus discret même s’il continue à faire des concerts de temps en temps. La maladie prendra malheureusement le dessus.
Durant sa carrière, Jackie Brown avait enregistré plusieurs albums et singles pour différents différents producteurs.
R.I.P. pour ce grand monsieur de reggae Music.
