Légende ou réalité? Ces deux termes ne sont pas péjoratifs, tout bonnement justes lorsqu'il s'agit d'évoquer les Black Roots.
Les légendaires gars de Bristol ne restent pas sur leurs acquis et ne se reposent pas non plus sur des lauriers.
Au contraire, ils décident, après avoir écumé bon nombre de scènes, de profiter de toutes les possibilités actuelles qu'offrent les studios d'enregistrement pour se remettre au travail. Bien leur en a pris, car le résultat est plus que probant, produit par Nubian Records.
35 ans plus tard donc, ils remodèlent et retravaillent le son d'un de leurs titres emblématiques "Move On", qui relate l'histoire d'amour tourmentée entre un homme et une femme, et où, au final, l'homme se résigne à partir, et aller de l'avant.
Ce titre, ils nous le déclinent sous diverses formes, dans différentes versions, incluant toute la palette musicale qui a fait la renommée du groupe.
A présent, rentrons un petit peu plus dans le détail, à la découverte de ce petit bijou.
En pôle position, on retrouve donc le titre original retouché, plus modernisé, donnant un son plus clair, avec toujours la même recette, à savoir des grandes envolées de cuivres et des voix à couper le souffle. Une introduction toute en douceur qui nous invite à suivre la trame de cet EP.
S'en suit un premier instrumental "Move Along", un dub sobre et épuré, aux résonnances bien placées et bien pensées, le tout en harmonie et légèreté.
On peut y retrouver aussi un côté plus dancehall avec la participation du singer Jamaïcain au nom évocateur Jah Garvey invité spécialement pour l'occasion, ne dénaturant en rien le morceau originel. Une coïncidence? Pas sur me direz-vous, l'artiste étant lui-même estampillé made in Bristol UK.
Autre déclinaison proposée, une version plus longue, d'environ 6mn, avec une partie chantée, elle-même suivie par une version purement musicale. Un dubwise à l'ancienne qui sonne comme un retour aux sources.
En guise de conclusion, une dernière session dub, assis sur une base percutante, des solos de guitare qui lui procurent un côté blues, et une section cuivres toujours bien présente.
Nul doute qu'avec ce dernier "Move Away", c'est un rendez-vous qu'ils nous fixent, avec le grand besoin, et l'irrésisitible envie de sans cesse nous emmener ailleurs.
Une aventure retracée dans un premier clip de ce standard version 2016.