Beaucoup d’entre nous avons lu une petite flopée de livres sur le pape du reggae comme Bob Marley par Stephen Davis, Bob Marley, la légende par James Henke, Bob Marley le rasta, par Marc Payen, Bob Marley par Margaret E. Ward et nous pensions en savoir énormément (pour le pas dire "tout") sur la star du reggae.
Détrompez vous, Natty Dread Editions vient de faire paraitre pour la première fois en français le livre :
Bob Marley et moi, par Don Taylor, son manager.
Traduit de l’anglais par Thibault Ehrengardt, ancien rédacteur chef de Natty Dread magazine, à qui l’on doit aussi les excellents reggae & politiques dans années 70 ou encore "les gangs de Jamaïque – état des lieux 2012 , etc… Ce livre est paru en 1994 en anglais et fut raconté par Don Taylor lui-même à Mike Henry. Il avait d’ailleurs subit de fortes pressions pour ne pas le sortir, car cela enlevait tout le vernis que l’on pouvait mettre sur des biographies quelques peu compatissantes avec l’entourage de Bob et tout l’univers autour d’Island. Il fut même menacé d’aller en justice si le livre sortait mais il n’en fut rien, preuve s’il en est que le livre ne parle que de vérité, même si parfois, quelques libertés sont prises, mais si peu.
A travers les 16 chapitres de ce livre, vous en saurez plus sur l’unique manager qu’ait eu Bob Marley dans sa carrière. Enfant du ghetto, débrouillard, c’est un personnage haut en couleur qui s’est construit seul, faisant même "ses armes" de manager aux USA (Little Anthony & the imperials) avant de repartir quelques années plus tard pour la Jamaïque avec le grand Marvin Gaye et prendre ensuite en main la carrière de Bob Marley de 1974 à 1980.
D’ailleurs Don Taylor fut un bon conseiller pour Bob car Chris Blackwell mettait la pression sur l’artiste phare d’Island records pour lui faire signer des contrats ténébreux, et la fameuse maison d’Hope Road qui appartenait au producteur.
Don Taylor dans ce livre ne parle jamais en mal de Bob, il le considère réellement comme la seule personne vraie dans ce tourbillon musical, il le dit lui-même "le plus humble et le plus naturel qui soit". Chris Blackwell y est vu comme un profiteur et arriviste, de même que le directeur artistique Neville Garrick. On voit que Rita, qu’il considérait plus comme sa sœur que comme sa femme, a commis quelques malversations. On y apprend aussi, que sa mère, Cedella Booker, a une vision quelque peu négative de son fils. Bob Marley était réputé comme un homme à femmes, et à la lecture de ce livre, on pourra dire il était l’homme d’UNE femme, celle qu'il a vraiment aimé, Cindy Breakspeare (Miss Monde 1976).
Don Taylor, c’est aussi la personne qui a sauvé la vie de Bob lors du fameux attentat de décembre 1976 au péril de la sienne. On y apprend aussi que face à la maladie, Don Taylor a toujours été là pour le soutenir. Leur collaboration s’est finie un an avant la mort de Bob dans un mouvement houleux et quelque peu violent avec Bob et Allan « Skill » Cole contre Don Taylor lui-même même si celui-ci continuait à s’occuper des affaires de Bob jusqu’à sa mort (et même au delà)
Ce livre est le livre à se procurer pour connaitre l’autre facette de ce qui gravitait autour de Bob. Vous en serez surpris de mille façons.
Et Comme si cela se suffisait pas, le livre est enrichi de la plus complète discographie à ce jour de Bob Marley & the Wailers, mise en œuvre par l’un des spécialistes du genre, Olivier Albot, qui a découvert le Reggae en 1976 avec l’album Rastaman Vibration de… Bob Marley, cela ne s’invente pas !
Pour le commander sur le site officiel, c'est ici
Collection : Jamaica Insula #10
Édition : Dread Editions
192 pages / Illustré