Le nouvel album événement du groupe Talisman - Don’t Play with Fyah - sortira le 17 mars 2017 en version CD, digitale mais aussi en édition limitée de huit pistes sur format vinyl.
L'occasion pour la Grosse Radio Reggae de vous faire partager la chronique de ce nouvel opus construit par ce groupe britannique et soutenir également le label Sugar Shack Records.
Don’t Play with Fyah est déjà considéré comme leur meilleur album à ce jour, c'est dire. Ce nouveau projet inclut les plus forts "brand new songs" qu'ils n'ont jamais enregistrés. Avec sept nouvelles chansons et les pistes dub associées, la production parait savoureuse.
Avec un tel matériau sonore, le label se devait de confier le mixage final au légendaire musicien, producteur, ingénieur et reggae-génie britannique Dennis Bovell (Matumbi, Steel Pulse, Linton Kwesi Johnson, Aswad , Madness, Orange Juice, The Slits, The Pop Group, Arcade Fire, Joss Stone).
L'album débute avec "Relijan". Les percussions accompagnent cet hymne ancré dans le roots tandis que les paroles résonnent avec une pertinence contemporaine.
"Relijan !
Killing in the name of the Lord"
Alors que la musique donne ce sentiment intemporel de la meilleure période des années soixante-dix, les choeurs reprennent le refrain soutenus par de jolies flêches de cuivres. Le son est brillant et refuse l'asservissement face à des religieux qui utilisent le divin à des fins personnelles.
"I stand rastafari" !
One - Two - Three - Hey ! Le rythme et l'intention lyrique ne retombent pas lorsque nous commençons "Talkin 'Revolution" qui pour les fans historiques de la bande est un vrai régal. Une nouvelle chanson encore imprégnée de la sensation et des vibrations du début des années 80 de Talisman.
Le message est destiné aux "Black Men" et les invite à marcher main dans la main afin de protéger l'Afrique contre Babylone. La vie n'est pas une blague alors autant s'en servir pour libérer son esprit et guider la lumière de Jah vers Africa.
Le solo de cuivre est génial d'autant plus qu'il est repris par l'ensemble des instruments.
"She Look like Reggae" est un morceau où l'écriture charme l'auditeur. C'est une piste qui se découvre et qui récompense l'écoute répétée. Elle révèle alors des profondeurs cachées et fournit également une bonne occasion de mentionner l'utilisation très bienvenue d'une section de cuivre. Un héritage musical pour Talisman. A souligner également les petites notes distillées au piano. Ça sonne comme du reggae, ça bouge comme du reggae mais c'est du ROOTS ROCK SKANKING !
"Do not Play with Fyah" est une autre chanson forte avec un style différent. Un esprit vintage qui résonne aussi pour le titre de cet album. Le rythme est cool et l'on s'interroge sur le double sens possible de ce nom de chanson.
"Do not Play with Fyah" sinon tu vas te brûler, une sorte d'avertissement à nos amis proches qui suivent un chemin périlleux.
"Do not Play with Fyah" sinon le peuple va se soulever, une sorte de citation comme "Qui sème le vent récolte tempête".
Les instruments rivalisent d'effets afin de nous faire ressentir les explosions, les détonations, les fusillades. Mention spéciale à la batterie.
Dans la même mouvance suivent deux autres morceaux.
Tout d'abord, "Hear No Evil" qui est très réussi.
"Wokiwoki Yo ! Oh Oh Oh" !
Un esprit rasta très finement dosé pour des paroles conscientes.
"Hear no Evil
See No Evil
Speak no Evil !
Just be a conscius Man
A Rastaman" !
Puis "Racism Never Sleep" vient compléter ce trio de chansons portant un message d'avertissement, ces messages étant peut-être plus pertinents maintenant qu'à tout autre moment de ce siècle.
Ici, Talisman dénonce ce projet mondial de créer la division par l'un de ses leviers : le racisme.
Les pointes digitales old-school du clavier sont très appréciables.
Le dernier morceau est un bijou. Changement de rythme pour "Wheel and Come Again", une chanson joyeuse et optimiste qui a une sensibilité pop, mais dans le meilleur sens. Une chanson qui plaira à un large public. Le chanteur nous indique clairement qu'il représente la joie et qu'il danse sans discontinuer :
"Step With my Shoes" !
Le solo de trompette est parfait. Il est par ailleurs accompagné d'un scat. Le rythme ne cesse d'augmenter avec finesse tandis que les choeurs nous assainent ce chant :
"We Wan Repeat" !
Impossible d'arrêter ce morceau positif.
Enfin, il est difficile d'estimer la contribution de Dennis Bovell à la musique britannique, le reggae en particulier et nous ne pouvons pas penser à quelqu'un plus qualifié pour mixer ces pistes.
Avec plus de quatre décennies d'expérience de mixage pour le compte du meilleur dub britannique, les sept pistes dub sont vraiment fortes. Dennis a transformé les morceaux par de subtiles mélanges alternatifs, en se concentrant, en prenant de nouvelles voies sans trahir le feeling de l'album.
Ces dubs oscillent entre sensations solaires, balance sur un gros One-Drop à la caisse claire, skank sur le roots et le digital.
En plus du CD de 14 pistes et de la version de téléchargement numérique, il ya aussi un LP de vinyle en édition limitée avec quatre voix et leurs versions de dub correspondantes, Do not Play with Fyah de Talisman est publié par Sugar Shack Records le 17 mars 2017, distribution par Shellshock / SRD et disponible auprès de tous les bons détaillants du monde entier.
ARTIST: Talisman
TITLE: Don’t Play with Fyah
RELEASE DATE: 17th March 2017
LABEL: Sugar Shack Records
DISTRIBUTION: Shellshock / SRD
Track listing :
1. Relijan
2. Talkin' Revolution
3. She Look Like Reggae
4. Don’t Play with Fyah
5. Hear No Evil
6. Racism Never Sleep
7. Wheel and Come Again
8. Relijan Dub
9. Revolutionary Dub
10. She Look Like Dub
11. Don’t Play With Dub
12. Hear No Dub
13. Racism Never Dub
14. Wheel and Dub Again
Limited Edition LP
Side A
1. Relijan
2. Relijan Dub
3. She Look Like Reggae
4. She Look Like Dub
Side B
1. Talkin' Revolution
2. Revolution Dub
3. Don’t Play with Fyah
4. Don’t Play with Dub
