Le quartier de Brixton à Londres reste le symbole de la rencontre et de la fusion opérée à la fin des années soixante-dix entre le reggae et le punk, deux genres musicaux qui, a priori, demeurent aux antipodes d'un point de vue stylistique, mais qui partagent pourtant de nombreux points communs quant à la contestation et à la lutte contre l'oppression et l'exploitation par Babylone (reggae) ou le capitalisme (punk). Cette fusion sera d'ailleurs immortalisée en musique par les Clash et leur mythique "The Guns Of Brixton" interprété en 1979 par le bassiste Paul Simonon qui est lui-même originaire de Brixton.
Quelque quarante ans plus tard, Dan Vinci, autre artiste né à Brixton, fonde le collectif The Dandadda qui regroupe pêle-mêle des musiciens, des graphistes et des danseurs. A l'instar de ses aînés des Clash, The Dandadda mélange habilement plusieurs influences musicales avec un net penchant pour l'electro. On a même l'impression que The Dandadda se réfère énormément à la scène big beat des 90's avec des groupes tels que The Prodigy ou The Chemical Brothers. La preuve en images avec le single "Good Time" en feat. avec Rueban Mystic et Macini paru en mars dernier.
On retrouve également un peu de Massive Attack et beaucoup d'Asian Dub Foundation (autrement dit deux groupes inclassables) dans la musique de The Dandadda.
Vous avez donc compris, il est quasiment impossible de définir l'esthétique du crew, mis à part que leur son repose sur une solide base electro (jungle, dub, breakbeat, etc) et des basses massives. L'EP Heart Attack, sorti en février dernier, est l'incarnation de cette ouverture, puisqu'au titre original "Hear Attack" s'ajoutent deux remixes.
"Heart Attack" a ainsi eu droit à sa dub version.
Puis à un remix drum n' bass.
