Samedi 8 Juillet avait lieu la 3ème édition du festival En Roots Vers Annayron organisé pas l'association du même nom dans cette commune de la Drôme.
Pour la 3ème année, cet évènement festif et convivial était orienté une nouvelle fois reggae français avec sur scène des artistes montants aux plus confirmés. A l'affiche de ce nouveau rendez-vous, les lyonnais d'Innavibe, les savoyards de I Woks Sound et Taïro.
A notre arrivée, c'est le crew venu du 73 qui balançait sur la main stage, pendant que la partie annexe se mettait gentiment en place avec After All Sound System qui avait pour tâche de faire patienter le public pendant les changements de plateau avant de laisser la place en fin de soirée à OBF & Sr Wilson.
Un petit marché avec différents stands proposait diverses curiosités vestimentaires et artisanales.
Le public commençait à franchir les portes et il faisait encore grand jour quand Innavibe entra en scène en Live Band s'il vous plaît. Ce fut une grande première de voir Rémy et ses compères sur scène, pour une ouverture qui allait donner le ton de cette soirée.
Les musiciens qui l'accompagnent sur scène ont été piochés dans le vivier rhônalpin, avec chacun une activité bien chargée ces derniers temps. On retrouve à la batterie notamment Seb qu'on a pu voir aux côtés de Nai Jah et Jawad, guitariste des Wailing Trees.
La complicité entre tous ces musiciens était grande, les sourires échangés entre les quatre protagonistes en disaient long sur le plaisir qu'ils prenaient ensemble.
Puis Rémy arriva avec sa tenue de scène, bonnet et lunettes de soleil, avant d'empoigner le micro et d'entamer le tire "C'est bon comme çà". La foule était encore timide et n'osait pas venir fouler la zone mi sable mi gravier située devant la scène.
Les différents morceaux qui constituaient le set étaient très orientés reggae, tantôt roots quand d'autres plus enlevés, plus reggae dancehall, prenant même une tournure hip hop sur le titre "Ego Trip", mettaient un peu plus en avant son jeu de scène.
Sourire aux lèvres, le groupe donna tout pendant ce show, le chanteur faisant ce qu'il pouvait pour inciter les gens à se rapprocher. Le public était réceptif et osait enfin faire le premier pas.
La soirée était bien lancée, et l'ambiance montait d'un cran.
Le Reggae Mylitis Band prenait la relève pour une intro instrumentale sous forme de medley. La foule s'était amassée généreusement devant les six musiciens avant que les deux chanteurs ne fassent leurs apparitions, casquettes à leurs effigies sur "Intro" à la basse lourde typique de la version de l'album Sans Frontières.
"On Stage" suivait logiquement, ce qui leur donnait l'occasion de saluer le public, tout en suivant la trame de cet album. Bien sur quelques anciens morceaux étaient inclus dans le set, ce qui plut à ceux qui les suivent depuis le début de l'aventure. Alternant reggae et titres plus dansants, les deux maîtres de cérémonie arpentent la scène de part en part.
L'assemblée se voulait participative. Toutes les mains étaient levées bien haut pour "Defi Kibaye" et son envolée de sax, avant d'entamer un "Mary Gwan" repris en choeur.
Outre les titres "Une seule vie" et "Toi qui me juges" qui une fois de plus nous faisait admirer leurs flows distincts, nous avons eu droit à une spéciale dédicace à la Génération H avec "Let Me Fly Away".
Les surprises ne s'arrêtèrent pas là. Avant une session "Freestyle" où la Jamaïque se retrouvait par ses airs à Anneyron, ils nous gratifièrent des titres "Big Up" et "Un jour comme un autre", agrémentés chacun de leur petite histoire et extraits de leur futur album en préparation qui devrait voir le jour en Janvier 2018.
La fin se faisait sentir mais pas sans un retour pour un final en apothéose avec un ska vitaminé dans un premier temps avant de conclure avec "Passe Temps", emmenant le public dans un rythme jungle effréné.
Le public était chauffé à blanc quand le Family Band prit possession des lieux. Les quelques 3000 personnes présentes étaient prêtes à accueillir leur vedette, des drapeaux tricolores fleurirent même ostensiblement.
A l'apparition de Taïro, les premiers rangs composés en majeure partie de personnes assez jeunes entrèrent presque en transe, des cris fusèrent tant l'excitation d'une majorité était forte.
La plupart de la classe féminine était en émoi, venue entendre son reggae mainstream, connaissant les titres sur le bout des doigts.
Il déroula son dernier album Reggae Français avec tous ses tubes, "Bon vieux temps" ou "Rendez-vous" sur lequel il joue de sa personne, enchaînant des pas de danse collé serré avec une des choristes, et des anciens morceaux comme "High Grade" bien évidemment.
Son show est rôdé et bien ficelé. Rien ne déborde. Ce qui fut un peu dommage, c'est que nous n'ayons pas eu droit à un rappel, ce que beaucoup de fans de son reggae FM auraient sans doute souhaité. La scène fut désertée en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, et quelques sifflets se firent même entendre.
Quelques gouttes éparses commençaient à tomber quand OBF & Sr Wilson prirent le relais pendant que les techniciens commençaient le démontage sur la grande scène.
Une foule déjà bien compacte s'était amassée devant les enceintes, comme pour mieux communier avec le son.
Nous rencontrions les deux chanteurs de I Woks Sound avec nous échangions quelques mots et prenions la pause près du stand merchandising.
Merci à Olivier, Maxime, Morgane, Antoine et toute l'équipe du festival pour leur accueil aux petits oignons. On vous dit à l'année prochaine.
Merci à Innavibe, I Woks Sound et Taïro pour les bonnes vibrations.
Merci à ma Sev Irie pour immortaliser ces moments.