No Logo 2017 : Jour 2

Contrairement à la veille où une majorité d'artistes internationaux (britanniques et jamaïcains) avait foulé la scène du No Logo, le deuxième jour a vu se succéder des groupes français beaucoup plus nombreux, et pas uniquement reggae stricto sensu, reflétant ainsi la vitalité de la création musicale dans l'Hexagone.

Jahneration

Texte et crédit photos : Alexiabakar

Ouverture des portes. Les premiers festivaliers de cette seconde journée se dirigent en nombre vers la scène où s’apprête à se produire le jeune duo parisien qu’est Jahneration.
Les premières notes de l’introduction sonnent. Le public est en alerte. Quand vont-ils se montrer sur scène ? C’est alors qu’au bout de 5 bonnes minutes, ils apparaissent. Le public se déchaîne sur les premières notes du groupe. Comme d’habitude, nous assistons à un show travaillé, mixant des tunes de leur EP The Foreword et de leur album Jahneration.  De quoi bien chauffer les massives pour le début de cette deuxième journée de festivités.

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Meta And The Cornerstones

Texte et crédit photos : Alexiabakar

Vient le tour de Meta And The Cornerstones de prendre place sur scène. Nous avons affaire ici à un reggae plus roots, plus spiritueux. Celui-ci n’est donc pas destiné au même public que celui de  Jahneration, par exemple. Ce n’est pas pour autant qu’il n’y avait pas foule devant la scène. En effet, Meta Dia sait toujours aussi bien conquérir son public à base de « Peace, Love and Harmony ». Il faut également souligner le fait que l’artiste est très bien entouré, notamment avec un guitariste tel que Kubix dans son band. Un musicien omniprésent sur la scène du reggae français que nous n’avons plus à présenter et qui nous confiera une interview à retrouver très prochainement sur le webzine. De quoi sublimer les morceaux joués ce jour-là

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Mystical Faya 

Texte et crédit photos : Alexiabakar

Entre deux concerts, si vous vous baladiez au niveau des stands Baco, CGS, et autres, vous auriez pu assister à l’agréable surprise que le groupe Mystical Faya avait concoctée. En effet, ceux-ci ont organisé un mini concert acoustique surprise, pour le plus grand bonheur de nos oreilles. On a donc pu écouter quelques titres tel que « This Way » ou encore « Best Laid Plans » qui nous ont fait proï¬ter au mieux de la voix de Mystic Loïc.              

                                        

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La Rue Kétanou

Texte : Charliedub

La Rue Kétanou fait partie de ces artistes cross-over programmés au cours du week-end. Cross-over, pas totalement en fait, puisque le groupe est un habitué de ce genre de festivals rappelant ses heures de gloire au début des années 2000, lorsque La Rue Kétanou, en compagnie de Tryo, Les Ogres De Barback, Les Blérots de R.A.V.E.L., Debout Sur Le Zinc, etc.., renouvelait la chanson française à sa manière. Malheureusement, étant en interviews à ce moment-là, nous n'avons pu assister à leur concert, ce qui ne nous a pas empêchés d'entendre au loin quelques classiques comme "Ma Faute A Toi" ou "Les Hommes Que J'aime", mais aussi et surtout, les cris de joie et applaudissements des spectateurs. La Rue Kétanou est encore très populaire aujourd'hui et conserve un public fidèle.

YaniSs Odua & Artikal Band

Texte : Charliedub

Crédit photos : Live-i-Pix

YaniSs Odua est aussi un habitué des festivals et il ne fréquente pas uniquement ceux consacrés au reggae. Nous le retrouvions une semaine après son concert au Nomade Reggae Festival (le gros report ici) au cours duquel il avait reçu la médaille d'honneur de la ville de Frangy des mains du maire de la commune. Cette fois-ci, c'étaient 10 000 personnes qui s'étaient pressées devant le Martiniquais et son Artikal Band (vous retrouverez d'ailleurs dans les jours qui suivent une interview du batteur Asha D). A peu de choses près, YaniSs Odua nous offrira le même set qu'à Frangy, puisqu'on s'est une fois de plus pris de passion pour le solo de guitare façon Jimi Hendrix (c'est-à-dire avec les dents) d'Ilon Ba sur "Moment Idéal". Une fois de plus, on a grave kiffé ses tracks aux sonorités urbaines "J'ai La Rage", "Ecoutez-Nous" et le très bassu dubstep "Jump" bien que ce dernier soit remodelé avec un skank beaucoup plus prononcé façon reggae sur scène et qu'une fois encore il ne soit dédié "à tous ceux qui aiment la musique en général" (avis aux programmateurs du No Logo : NGHTMRE, Flux Pavilion, El Freaky, etc... l'année prochaine ?). YaniSs Odua reprendra finalement certains de ses titres les plus célèbres, parmi lesquels "La Caraïbe" ou "Rouge Jaune Vert" devant une assistance totalement acquise à sa cause et qui chantera les lyrics en chœur.

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Toots & The Maytals

Texte : Charliedub

Crédit photos : Live-i-Pix

Unique représentant jamaïcain en ce deuxième jour de festival, Toots Hibbert est venu nous faire revivre le son yardie qui prévalait au tournant des années soixante et soixante-dix. A l'instar des Skatalites la veille, Toots & The Maytals vont nous faire part de classiques à n'en plus finir. Après avoir laissé à ses Maytals le soin d'introduire le concert avec un gros rub-a-dub et avoir fait patienté les massives pendant une dizaine de minutes, Toots débarque enfin toujours équipé de ses lunettes de soleil et chante le légendaire "Pressure Drop". Puis, sur "Louie Louie" en mode boogie/rocksteady, il nous montre que la Jamaïque a beaucoup puisé chez le voisin américain afin de trouver sa propre voie. Toots saura aussi se poser en version acoustique notamment pour ouvrir l'excellent "Sweet & Dandy". Et c'est finalement devant des massives plus survoltés que jamais qu'il fera retentir LE morceau que chacun attendait, repris maintes et maintes fois par tout le monde, nous parlons bien évidemment du cultissime "54-46".

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Danakil

Texte : Charliedub

Crédit photos : Live-i-Pix

Après cet intermède yardie, c'est au tour de Danakil d'apparaître devant les festivaliers du No Logo. Sorti depuis un an environ, leur dernier album La Rue Raisonne (la grosse chronique ici) est désormais bien connu des auditeurs. Le combo est "Back Again" et il fait preuve d'une efficacité redoutable sur scène, mais ça on le sait depuis fort longtemps. Preuve qu'il a su fidéliser un public conséquent au fil des années, le crew mené tambour battant par Balik et Natty Jean n'a même plus besoin de chanter tellement les massives connaissent les titres par cÖ°œur, notamment l'ultra célèbre "Marley" que les spectateurs interpréteront a capella pratiquement à eux seuls, de même qu'un "Rien De Rien" lors d'une séquence absolument incroyable d'émotion et de partage. Le concert sera un habile dosage entre les morceaux les plus célèbres du groupe ("Les Poupées Russes", "Champs De Roses", "Ne Touche Pas") et ceux issus de La Rue Raisonne (le pêchu "Dis-Leur", "Echosystème) dont le tonitruant "Mediatox" qui deviendra un reggae stepper flirtant avec le dub sur scène en lieu et place du dubstep sur l'album. Qu'on se le dise, les Danaks sont bel et bien une valeur sûre lorsqu'il s'agit de se produire en direct live !

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L'Entourloop

Texte : Charliedub

Crédit photos : Live-i-Pix

Et c'est le duo de DJs/beatmakers L'Entourloop qui est venu mettre un terme à cette deuxième journée de festival en compagnie du MC Troy Berkley et du trompettiste N'Zeng. Les Stéphanois font dans le "banging hip-hop inna yardie style", c'est donc tout naturellement qu'ils samplent autant le "Bam-Bam" de Sister Nancy que le "How Many Mics" des Fugees. En pleine préparation de leur nouvel album Le Savoir-Faire (la grosse chronique ici), les deux papys en ont joué une petite partie dont quelques morceaux déjà parus comme "Le Rendez-Vous" ou "Soundbwoy" sur lesquels Troy Berkley fait montre de son talent de toaster et/ou de rappeur. Mais le track inédit qui nous aura le plus fait plaisir, en complément de "Tour De Force", demeure "Le Bonheur", un dub stepper grandiose composé en collaboration avec Panda Dub et qui mettra le feu à la pelouse (euh pardon au dancefloor) du No Logo. C'est également sur "Lobster Shwarama", décliné lui aussi en stepper après le regular reggae/hip-hop, que Troy Berkley viendra mash up le riddim avec un fast style ravageur. Mais un set de L'Entourloop ne serait pas un set authentique s'ils faisaient mine d'omettre le fameux "Dreader Than Dread" en feat. avec Skarra Mucci que tous les massives auront bien sûr immédiatement identifiés et que N'Zeng viendra enrichir avec son instrument.

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Profitons-en enfin pour glisser quelques mots à propos du dub corner où se produisaient notamment Mahom et OnDubGround.

Le duo Mahom nous avait épatés avec son excellent dernier album, Fell In, paru en début d'année (la grosse chronique ici), avec ses influences qui dépassent très largement le cadre du dub traditionnel. Cela se ressent d'autant plus fortement en sound system que les Mahom ne font pas dans la demi-mesure. On n'est pas non plus venu là pour faire de la figuration, ce qu'on attend c'est que les basses vrombissent afin de skanker tels des diables et de ce point de vue-là, Mahom ne nous aura pas déçus. Après avoir joué certains tracks de Fell In comme "Soul Fire" en feat. avec Art-X, que l'on retrouvera plus tard, ou "Dub In Faluja", les Mahom ont orienté leur son vers des aspects beaucoup plus digitaux et beaucoup plus electro avec quelques relents limite hardtek. Du lourd Mahom, on vous dit, du lourd !

OnDubGround a ensuite pris la place de Mahom pour un set qui, lui, est resté, hormis quelques exceptions, dans les canons du genre initié par King Tubby, mais qui n'en demeurait pas moins épique en termes de basses abyssales. Olo et Art-X ont ainsi electrisé les massives qui étaient groupés autour du "ring" et des scoops. Parmi les titres que le crew jouera, on retiendra par exemple le massif remix d'"Eternal Bliss" paru sur Ubatuba, le dernier album de Rod Anton et produit par Gabriel Bouillon des Ligerians. Tours à l'assaut de Fraisans ! On aura finalement beaucoup aimé remuer sur le "Ghetto War" en feat. avec Brother Culture.

TO BE CONTINUED ! STAY TUNED !!

 



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