Chers lecteurs, chères lectrices, l’heure est grave. Le cerveau vidé par quelques jours de vacances, deux minutes d’inattention en écoutant une radio locale apparemment partie également se ressourcer et le pire est arrivé. Me voilà atteint depuis une semaine d’une Demis Roussos aigüe.
Me voilà affublé d’un refrain qui revient sans arrêt à mes oreilles ‘ on écrit sur les murs’… J’avoue que la situation est difficile à vivre. Et moi qui pensais que c’était Catherine Lara. Quand j’ai vu ce bon vieux Démis affublé de sa basse pousser la chansonnette, je me suis dit que décidément je ne maitrisais pas du tout mes classiques.
Après m’être aperçu que je commençais à fredonner plus ou moins sobrement ce refrain et qu'il devenait compliqué de lutter contre tout ça, je me suis dirigé vers la liste des albums proposés par notre excellence Stouff. Le remède était peut être ici.
"Y’a ka prendre Païaka" me suis-je dis dans un élan rageur tel un Usain Bolt courant après un record du monde. Vu mon état de forme actuel tout est cependant relatif.
Les dix membres du groupe, vus de haut...
Paiaka est un jeune groupe clermontois composé de dix membres ( huit musiciens et deux techniciens du son et des lumières ) qui nous proposent un mélange roots dub teinté d’un côté jazz et d’un groove certain.
L’air des puys a du bon et l’album est composé de six morceaux chantés exclusivement en anglais.
Ce qui frappe en écoutant l’opus, c’est tout d’abord la qualité de l’enregistrement et la richesse musicale proposées par le groupe. En gros, la mécanique tourne méchamment bien et les musiciens se font plaisir.
L’entrée en matière se fait avec le morceau Puff qui résume à lui tout seul les ambiances que nous retrouverons dans les autres titres. La section cuivre est omniprésente et offre toutes les bases nécessaires à un bon reggae . Le clavier qui ferait défriser Charly Oleg ( qui je crois ne l'est pas ) est très clair et sûr.
L’intro dub teintée de cuivre et de percu amène red, qui est très roots à l’instar de foreign et de that way que l’on trouvera un peu plus tard dans l’album.
Chess dégage une super énergie et rappelle un peu le premier morceau. L’intro me fait penser à Gnawa Diffusion. Le dub qui conclut le titre est très bon.
The great Bear nous emmène dans une intro à la Starsky et Hutch. Encore un morceau très groove.
Un petit mot sur la voix toujours juste et bien placée tantôt cool ou plus énergique.
Si vous aimez Groundation, les standards comme Rock Fort , le mighty woman de Babylon Circus, un dub simple et efficace, vous trouverez votre compte dans ces six titres proposés par un groupe musicalement très complet et plus que prometteur.
tracks list :
1/ Puff
2/ Red
3/ Chess
4/ That way
5/ The great Bear
6/ Foreign