Notre deuxième journée au festival En Roots Vers Anneyron commence sous un soleil radieux. Une moiteur qui affirme le besoin de chiller. Et cela tombe plutôt bien, car au coeur du camping, Revolutionary Skanking Tool avait installé son sound system, pour tous les festivaliers réunis dans un cadre apaisant.
A quelques encablures de là, sur la grande scène, les groupes peaufinent leurs réglages. Le clocher annonçant 19h15, il était temps pour les artistes de prendre place.
C’est Zion Road, groupe originaire du Sud-Isère, qui a la charge d’ouvrir. Emmené par un tandem vocal composé d’une voix masculine forte et d’un organe féminin tout en retenue et subtilité, le sextet nous délivre un reggae roots, mêlé de textes conscients et positifs.
Un roots capable de se teinter de rub a dub, aux riffs rock accrocheurs. Un métissage fait de belles mélodies et de mots choisis pour un reggae frais et léger. Une agréable découverte que ce combo.
Cette formation est jeune mais pleine d’envie. Nul doute que La Grosse Radio ne manquera pas de vous en reparler dans le futur…
Le groupe qui suit est lui aussi puisé dans le vivier Rhônalpin. Nous les avons connu à leurs débuts, un temps où Riwan, le lead vocal, portait encore les dreadlocks. Aujourd’hui, les Wailing Trees assument parfaitement leur statut d’un groupe confirmé.
La formation arrive fort avec la ferme envie d’en découdre comme avec le titre “What A Gwaan”. Le spectacle a évolué, les cuivres se mettent aux choeurs, puis prennent le devant de la scène sur “Selon ma nature”. Les valeurs s’ajoutent.
Ce que l’on remarque aussi, c’est cette énergie déployée par chaque protagoniste, les sourires exprimant avec délectation le plaisir de développer leur art. Wailing Trees nous apporte des émotions avec des titres plus roots, interpelle le public déjà bien présent avec des textes revendicatifs, et nous fait voyager.
Blackboard Jungle reprenait le relais, faisant patienter l’assemblée en attente de celui qui était la tête d’affiche de ce samedi. Un artiste que vous connaissez tous et dont la tournée estivale passe par Anneyron.
C’est bien entendu accompagné du Artikal Band que Yaniss Odua fit son apparition sur scène sous les clameurs. La foule amassée ne voulait pas rater une miette du concert qui allait suivre.
Dans le style clean qu’on lui connaît, Yaniss enchaîne quelques titres de son dernier album, aux sonorités nouvelles, plaisantes pour les oreilles.
Certains le verraient presque comme un bobo à l’aspect “Bling Bling” et un peu lisse. Rassurez-vous, en concert il ne perd rien de sa superbe. Il a cette facilité à rallier le public à sa cause avec “Chalawa” et l’incontournable “Rouge, Jaune, Vert”, pendant que le Artikal est assez sobre et efficace.
Venant de “La Caraïbe”, nous venions de passer un “Moment Idéal” avec Yaniss Odua.
Mais n’allez surtout pas croire que la soirée allait se finir ainsi. Que nenni. Les organisateurs avaient prévu du lourd, du chargé en basse pour finir cette seconde et dernière soirée, en accueillant Bass Trooperz, qui allaient transporter les festivaliers au son du stepper, pour un dernier voyage aux frontières du roots et de l’électro.
Un grand merci aux organisateurs, Max, Morgane, Valentine, Antoine pour leur gentillesse et leur accueil aux petits oignons, à tous les bénévoles que ce soit au camping ou au "pôle" restauration. Un week end juste au top.
Je n’aurais qu’un mot: vivement qu’on se retrouve En Roots Vers Anneyron.
Merci aux artistes présents: Feuilles de Roots, Skarra Mucci, Mahom, Blackboard Jungle, Zion Road, Wailing Trees, Yaniss Odua, Bass Trooperz.
Enfin un grand merci à ma Sev pour ses clichés.