C’est en voisin que La Grosse Radio s’est rendue le week end dernier sur les hauteurs de St Victor de Cessieu, un petit village du Nord Isère, qui, l’espace d’un week end, allait voir débarquer une myriade de festivaliers venus de la région, mais pas que, cet événement ayant un retentissement d’envergure nationale.
Cette année, le Festival Moulinstock soufflait ses 10 bougies. Toute une équipe de bénévoles soudés était en place, au terme d’une semaine de préparation, pour assurer l’accueil du public. Une édition qui s’annonçait sous les meilleurs auspices et sous un grand ciel tout bleu.
Retour sur la soirée du vendredi.
C’est seul sur la grande scène que Piero Quintana ouvrait ce festival au son de son blues rock. Sur la petite scène annexe, Argus se mettait en place pour assurer le changement de plateau, avant que la chanteuse Anaïs ne déroule sa chanson française et promène son excentricité et son originalité.
Le soir tombait de tout son poids sur le stade du Moulin. Un pré où le public affluait, fait de connaisseurs comme d’autant de gens du cru, tous présents dans le même esprit festif.
Une tendance qui allait se confirmer avec le groupe suivant.
Les organisateurs nous les avaient annoncés comme un groupe poussant fort. Toujours emmené par un tandem vocal avec la fougue qu’on leur connaît, les six membres de Jahneration prirent possession de l’espace roi. Ou plutôt, devrais-je dire les musiciens, en charge de l’introduction et notamment John Boom derrière ses fûts de bois, trônant tel un chef d’orchestre, dominant la scène, juché sur son piédestal.
C’est le moment pour Théo et Ogach de se présenter devant le public. La jeunesse prend le pouvoir sur le devant de la scène et le “Reload” qui suit va poser les fondations d’un show brûlant. Jahneration déroule et attise une masse compacte et réactive à chacun des échanges, reprenant dans un même élan “Come Aboard” qui prend des allures de contest entre les girls et les boys. Le stade du Moulin se sera embrasé, comme il aura scintillé de mille feux.
Sur scène, c’est une équipe rodée qui enchaîne les titres, emportant le public dans différents univers musicaux, flirtant avec l’électronique et allant même jusqu’à destructurer leur reggae hip hop à l’extrême limite du dubstep.
Outre le fait de présenter leur album aux novices avec “Running Away” ou “No Want”, Jahneration n’a pas omis de penser aux copains qui les ont accompagnés durant leur Mic Session.
Ils ne pouvaient partir sans un dernier “Lighters”, un dernier regard, une dernière image d’un Moulinstock applaudissant chaleureusement ceux qui furent la première sensation de ce vendredi, et une attraction phare de cette édition 2018.
Ratur accompagnait à son tour le public sur la petite scène, le temps pour les techniciens, très actifs tout le week end par ailleurs, de procéder à l’installation de la tête d’affiche, l’autre tête d’affiche de cette première soirée.
En invitant le groupe qui suit, les organisateurs s’attendaient à un choc générationnel et ont provoqué cette cohésion, cette mixité qui colle au coeur de l’association Générations Moulinstock qui n’a jamais aussi bien porté son nom, avec un groupe régional qui depuis plus de 20 ans écume les scènes du monde, tout en parlant au plus grand nombre. Une suite qui se voulait festive au plus haut point.
La caravane du Babylon Circus a fait escale à St Victor de Cessieu. Certains pourront penser que le groupe a changé, que ce n'est plus comme avant. Détrompez-vous ! L’énergie sur scène est toujours là, l’envie aussi et l’esprit toujours porté vers l’ouverture. Même si le temps passe, ils ont plutôt bien vieilli. Il y a juste eu un remaniement au fil des années, mais ce qui a fait leur force est resté, et ils nous l’ont démontré pendant une heure, avec “de la musique et du bruit”.
Alors, sur scène, comment ça se passe me direz-vous? Déjà il y a d'la joie et de la bonne humeur qu’ils tenaient à partager avec le public, comme une envie commune de faire la fête. Il y a de la vie sur scène, ça bouge, ça bondit, ça s’exprime et ça prend la pose. La section cuivres au complet amène un groove indéniable quand l’accordéon renforce le côté festif. Quant aux deux maîtres de cérémonie, ils sont tout sourire, jouant, communiquant avec le public, nous contant des histoires comme à la plus belle heure.
Dans cette caravane, se trouve une malle renfermant différents trésors comme autant de morceaux choisis piochés dans un répertoire riche de musique et de sentiments. Ils nous ont parlé d’amour avec “Nina” ou “J’aurais bien voulu”, nous ont transportés aux sons de cris bestiaires dans “Lost In A Jungle”. Sans pour autant oublier leurs débuts, au siècle dernier, quand ils étaient encore un groupe estampillé reggae ska. Un brin de nostalgie donc avec “Not So Funny”.
Nous eûmes aussi droit à une petite nouveauté avec “Over The Rio Grande” un reggae dancehall à la sauce mexicaine et au survolté “Jamaïca” sur lequel le stade du Moulin, déjà bien en fusion, exulta, bondissant comme un seul homme.
Un autre très bon moment passé sous le chapiteau du Babylon Circus.
Pour conclure cette première soirée, c’est un autre groupe local, Le Réparateur, qui avait la charge d’emmener les derniers festivaliers jusqu’à tard dans la nuit, seulement armé d’une guitare et d’une batterie.
Crédits Photos: Titi Photographe et S.B Photo
Une première soirée qui a tenu toutes ses promesses.
Restez connectés, un nouveau jour se lève bientôt sur St Victor de Cessieu.
Stay Tuned!!!