Entretien avec Bass Trooperz au No Logo

Après Art-X (la grosse interview ici), c'est au tour des Bass Trooperz de se livrer au jeu des questions/réponses pour La Grosse Radio au No Logo.

Le collectif composé de Mahom (Toinou et Joris) et d'Ashkabad (Bastien et Rodj) était plus qu'enjoué pour cette interview avant de prendre possession du dub corner quelques heures plus tard.

Avec les Bass Trooperz, on parle Star Wars (forcément), de dub (évidemment), mais aussi couscous, latin and many more !

Bonjour Bass Trooperz, merci de nous recevoir au nom de La Grosse Radio. Pouvez-vous rappeler la genèse du projet ?

Joris : Bass Trooperz est une rencontre musicale, mais qui cache avant tout une rencontre d'amitié entre nos deux groupes, Ashkabad et Mahom. On a fait plusieurs dates en commun et l'initiative est venue des Ashkabad, donc rendons à César ce qui est à César. On doit dire avé, n'est-ce pas ?

Toinou : Nan, c'est awé !

Joris : T'es sérieux ?

Toinou : Oui, apprends le latin et après on verra !

Joris : Donc, c'est une interview infernale, on se le dit tout de suite. Du coup, Ashkabad est venu nous voir en nous disant qu'il faudrait faire un truc ensemble. On a répondu : "Ah ouais, quoi ?". A la base, on pensait qu'ils voulaient nous proposer de manger un couscous, mais non, c'était bel et bien de la musique. Voilà comment est né le projet. On a commencé par faire un premier EP de quatre titres (la grosse chronique ici), puis un deuxième qui est sorti tout récemment. Et on planifie d'en faire un troisième pour aller dans la trilogie, sachant qu'on est dans le délire Star Wars dub intergalactique.

Pas d'album, vous voulez rester dans la configuration EP ?

Bastien : En effet. Ce sera un troisième EP, puisque c'est un projet qui demande quand même du temps, et du temps on n'en a pas énormément avec nos groupes respectifs. Le format EP nous convient donc très bien. Et comme on veut faire des vinyles, quatre titres, c'est parfait !

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Est-ce pour chacun une façon de se renouveler avec ce projet ?

Rodj : Oui, je pense. De toute façon, c'est essentiel d'avoir un échange dans la musique. Plus on est et plus il y a d'inspiration. Les Mahom ont leur propre vision du dub, nous la nôtre, et forcément, lorsqu'on se rencontre, il se passe quelque chose d'un peu particulier. C'était donc important pour nous de proposer des choses différentes, à la fois musicalement et dans le concept même du projet. Mais tout ceci se fait naturellement. Chacun a sa façon de travailler et il en découle logiquement du neuf, de l'innovation, du frais, etc... Bon, lui, par contre, il n'est pas frais [s'adressant à Toinou, NDLR]

Joris : Il n'est pas nouveau, il n'est pas frais, il n'est rien du tout ! Je pense qu'on peut lui laisser aucune réponse !

Chacun a donc son propre univers. Comment composez-vous au sein de Bass Trooperz ? Vous ne vous tapez pas trop sur la figure ?

Toinou : Belle introduction de question ! Non, ça va, on reste plutôt calmes ! En fait, on s'essaye de prendre du temps ensemble, mais comme c'est très compliqué de se voir, on travaille beaucoup par Internet. On élabore des bases communes et après on travaille chacun de notre côté, mais vu qu'on bosse sur les mêmes logiciels, on arrive facilement à se transférer des sons et à avancer. Mais on essaye quand même de faire un maximum de choses ensemble. Sur les EPs, il y a toujours deux morceaux communs et deux remix. Voilà, sinon, ça va, on ne bataille pas trop, l'ambiance est plutôt bon enfant, on s'entend bien et on rigole bien.

Et sur scène, comment ça se passe ?

Joris : On s'est réparti des tâches différentes sur scène et on a même poussé assez loin le délire, puisqu'on s'est tous donné des pseudonymes. Rodj devient Luke Skyrodjer avec sa guitare, sa voix et ses effets cosmiques. Bastien est Dark Bastor...

...Mais c'est vrai ça ?

Joris : Oui, oui, tout à fait !

Toinou : On ne raconte pas que des conneries quand même !

Joris : Donc je reprends. Dark Bastor est le maître de la basse dans le vaisseau. Les moteurs, c'est lui. Toinou est R2-D2 et gère la batterie de façon saccadée et mécanique ; une vraie horloge suisse, comme on dit dans le milieu. Et moi c'est comment mon blaze déjà ?

Bastien : Maître Soda !

Joris : Ah oui ! Et pourquoi Maître Soda déjà ?

Rodj : A la base, on était plutôt parti sur Maître Joda pour Joris.

Joris : Ah oui, c'est vrai ! Du coup, je gère toutes les mélodies autres, comme les samples, certaines voix, les skanks ou des leads de basse. Voilà comment on se répartit les tâches. Bastien a un synthé, Rodj sa guitare, Toinou une console et moi un contrôleur sur Ableton.

Un vrai live machine ?

Joris : Complètement ! Un live machine en multipistes séparées.

Rodj : D'autant plus qu'on essaye à chaque fois de se surpasser, vu qu'on ne se voit pas souvent et qu'on n'a pas trop l'occasion de répéter. Ça donne donc un show assez frais et on se donne un peu de marge et d'espace.

Il y a une part d'improvisation ?

Rodj : Oui, on retrouve toujours quelques petites surprises. Venez nous voir !

Comment vous est venu ce délire à propos de Star Wars ?

Rodj : A la base, c'est parti d'un morceau des Mahom qui s'appelle "Star Dub" qu'on avait bien kiffé. Mais la suite, je ne sais plus.

Bastien : La nuit était déjà bien avancée et à vrai dire, on ne s'en souvient plus trop...

Joris : Après, il y a le pseudo de Bastien, Dub Trooper, lorsqu'il se produit tout seul.

Bastien : C'est vrai que ça a joué, puisque le nom était cool. Mais on a surtout bien trippé.

Joris : On cherchait un nom et Bass Trooperz ça sonne bien. Et puis ça permet d'avoir plein de projections sur des ambiances. Vu qu'on avait déjà le morceau "Star Dub", on s'est dit qu'on pouvait aller dans le délire dub intergalactique, une esthétique nouvelle à proposer. Il y a déjà des artistes qui en font un peu, mais avec un côté dark et cinématique. On s'est donc lâché là-dessus. La première pochette d'EP représente L'Etoile Noire, la deuxième Dark Vador avec un fader et s'appelle donc I'm Your Fader. Pour la troisième, on n'a pas encore l'idée, mais on va forcément se diriger là-dessus. On crée ainsi une certaine esthétique avec Bass Trooperz ; on a eu une idée de départ et on s'est clairement enfoncé dedans par la suite.

Rodj : Ça ouvre également une porte dans la recherche des sons qu'on va utiliser ; on essaye de chercher des sons "modernes".

Du dub "an 3000" à la O.B.F ?

Bastien : C'est vrai qu'O.B.F est dans cette ambiance-là, ça fait partie de nos influences. Mais il y en a également beaucoup d'autres.

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Vous pourriez être amenés à inviter des chanteurs ?

Joris : Avec Bass Trooperz, on a la chance d'avoir notre chanteur attitré, Luke Skyrodjer. On fait donc soit du sample, soit du Rodj. On n'a encore jamais pensé à avoir des featurings vocaux ; ça se pourrait se faire, mais ce n'est pas trop d'actualité. On a plutôt envie de créer à partir de nos richesses à nous quatre.

Bastien : Mais si vous voulez nous envoyer des chanteurs, on est preneur !

Joris : Horace Andy, si tu lis ce message !

Avez-vous vu Les Derniers Jedi ?

Joris : Concernant les Star Wars, je ne pas très calé et je ne suis pas allé voir les derniers épisodes. J'ai vu la première trilogie et probablement La Menace Fantôme, mais sans plus. Deux heures de film, c'est long !

Rodj : Fuck Disney !

Parfait, ce sera le mot de la fin !

Merci Bass Trooperz de nous avoir accordé cette interview !!
Merci également à Charlotte et Lonella pour avoir organisé cette rencontre !!

Crédit photo : Live-i-Pix



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