Arverne Reggae Festival #4 – 03 et 04.05.2019 – Brassac-les-Mines

Sortir de la voiture, prendre le chemin de la guinguette et être pris par la puissance des basses lancées par DJ Rambla, le décor est déjà bien planté au fur et à mesure que l’on approche du chapiteau. Une dubplate de Smad en l’honneur de Dj Rambla est en train de tourner, les enceintes rouges sang des Dub Shepherds balançant un son lourd, comme on aime, tandis que Dj Rambla s’agite aux platines balançant tantôt du roots, tantôt du dancehall devant une petite foule de connaisseurs se balançant devant les basses.

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DJ Rambla aux controles !

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Un petit tour par le stand de Yoks, photographe du SMAD Crew qui propose, de 19 à 22 heures, de se faire « tirer le portrait », petit concept sympa où tout festivalier est convié pour créer l’album Arverne Reggae festival et avoir un souvenir de son passage sur cette terre des gueules noires transformée pour l’occasion en terre d’accueil du reggae.

 

VENDREDI 3 MAI

BRIGANTE PARTY
(Supa ManaPauline Diamond - G-Rhyme 

Adam Paris - Atili, - Higher Light – Twan Tee - Biga* Ranx)


Le chapiteau s’anime tout d’un coup, et c’est Higher Light qui ouvre le bal avec plusieurs tunes suivi de peu par Supa Mana qui nous offre des titres d’une artiste dont l’avenir ne fait plus aucun doute dans le milieu, à savoir la jeune prodigue Koffee avec "throne" et "raggamuffin". L’un des titres fera même l’objet d’un pull up car comme elle le dit  elle-même « quand c’est bon, on ne peut que remettre cela ». Pauline Diamond entre alors en scène sur le très puissant  "goodbye sorrow", on sent déjà une grande complicité entre les deux femmes sur un titre fleurant bon le drum’n’bass. Riddim prolongé par les chants de G-Rhyme et Adam Paris. Tandis que tournent derrière des images du Brigante Crew présentant tous les membres, Pauline Diamond demande un max de bruit pour Supa Mana avec une dubplate surpuissante dans les basses.

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Basses qui font contraste avec la voix de Pauline. G-Rhyme et Adam Paris prennent alors la suite à nouveau du riddim tandis que Pauline Diamond passe alors en chœur. Le chapiteau commence à bien se remplir à ce moment là. Supa Mana nous degaine alors un "hustling" tiré de son album Double trouble et  Twan-Tee vient prendre la suite sur un fast style,  tandis qu'Adam Paris  calme le jeu avec un "broken ice". Il dit « vouloir voir tout le monde jumper et faire un max de bordel ».

Pauline Diamond entre alors en scène avec une voix très jazzy sur le "king of sorrow" de Shade avant de 'pull up' le morceau et de mettre Supa Mana à l’honneur. Supa Mana sort alors un big tune avec Joseph Cotton "brigante team" qui figure sur son premier album, et demande de faire du bruit pour le Brigante crew car elle nous sent "un peu moins chaud" et veut qu’on se rapproche de la scène pour jumper.

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Pauline Diamond revient alors en dansant pour reprendre le "it’s a shame" de Biga*Ranx et de l’agrémenter d’un « everything is gonna be all right », repris à plusieurs reprises façon Bob Marley. Et après le pape du reggae quoi de mieux qu’une reprise d’une de ses choristes, Judy Mowatt, sur le "black woman" que Pauline Diamond interprète magistralement. Forcément on 'pull up' le morceau pour en accélérer ensuite le tempo, s’en suit un classique sur le sleng teng avec un gros appui sur la grosse caisse.

Le live apporte son lot de surprise et, Pauline se lance, accapella, dans un superbe cover de "Four woman" de Nina Simone. Sa voix puissante fait descendre un ange sur le chapiteau, on écoute religieusement jusqu’au bout.

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Supa Mana nous sort de cette transe angélique en lançant le morceau suivant qui est plus léger dans les paroles, cela ressemble à du Ward 21, mais en dessous de la ceinture, les deux filles dansent alors sur scène dans le style ‘gyal mash up pumpum’ les morceaux sont fat, la température est remontée d’un coup.

Supa Mana dégaine alors un dernier Koffee, une artiste qu’elle affectionne particulièrement. Supa Mana et  Pauline Diamond continuent alors leur danse et trinquent, on sent la franche amitié et le ‘girl power’ dans leurs yeux.

Changement de scène, où en lieu et place de la table de mixage, une cassette géante version 'old school' produit son plus bel effet surtout chez les anciens qui écoutaient la musique avec les fameux ghetto blaster, ou autre radio cassette sur l’épaule.

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Et la première salve qu' Atili envoie avec le mélodica, « longtime » ambiance directement le chapiteau, les basses résonnent agréablement, le tout joué, comme tout son set, sur ableton live.

Il nous présente alors le morceau suivant, sorti il y a tout juste une semaine et qui est sur le nouvel album en featuring avec Biga*Ranx et Puppajim, le très bon « Subterranean exodus », il accélère alors le tempo, monte sur les caissons de basse et donne l’exemple en sautant.  Il crie alors « mettez moi le bordel ici, il y a des fumeurs de beu ? »

Il nous envoie alors un remix d’Alborosie « police » intitulé pour l’occasion « policia », tire sur un gros spliff avant d’envoyer la classique ganja tune de John holt « police in helicopter ».

Avec la suite, c’est fast style avec une tune en featuring avec Green Cross qui date des débuts d’Atili, qui amène un pull up avant de repartir, est ce possible, encore plus rapide. Il dédicace la suivante « à tous nos dirigeants » avant d’envoyer un très puissant "Sweet Like Sugar".

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Arrive alors sur scène Supa Mana qui demande une doléance pour ce morceau « du rhum et du coca » pour un "patapuf gang", elle se met alors à danser en demandant « vous êtes vivants ce soir  ?» et que Pauline Diamond vienne l’accompagner.

La foule est en transe pour le morceau suivant, sorti il a tout juste un mois.  Tel un ressort, Atili va dans tous les sens, fait des demi-tours sur lui-même, et nous demande si on a « encore de l’énergie pour lui », Supa Mana revient alors sur scène et le filme, filme aussi la foule, tandis qu’il décoche d’autres titres dont le "godzilla", bien nommé un monstre sorti tout droit, non pas des entrailles de la terre mais de l’esprit et l’ordinateur du riddim maker.

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Avant de finir son show, il veut savoir si tout le monde est encore chaud et nous demande « à 1,2, 3 tout le monde fout le bordel », le chapiteau s’embrase alors, pour sûr, personne n’est encore couché !

Changement rapide de plateau avant l’arrivée du maître de Brigante Records en la personne de BIGA*RANX qui attaque très fort avec directement, « my face », on est tout de suite dans l’ambiance. Bas de survêtement et chemise à carreaux, un look atypique pour ce phénomène musical qu’est Biga Ranx.

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Arrive alors "Homeground", le thème est lourd sur la basse, riddim qui sonne comme un classique avant de partir en accélération, la voix bien travaillée, un style unique qui, depuis à fait quelques émules.

Des morceaux très puissants arrivent ensuite, tels "Sunshine Adventure", ou encore "Tours City" qui sonnent très drum'n'Bass.

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comme il dit « tu es belle tu es magnifique », c’est "Paris is a bitch" une belle version qui donne envie de danser.

Le "reboze en paix" ne ralentit pas la cadence par même du morceau suivant le très réussi "Petit boze " la foule sourit et hurle en même temps le refrain. La basse est puissante tel un direct du droit dans le foie, on n’en ressort pas indemne.

Il nous envoie alors "push the limits"» où la voix est parfois poussée dans la moulinette de l'ingénieur son et nous éxécute un pas de danse  façon marionnette.

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"Liquid Sunshine" se veut plus intimiste, et cela prend bien dans le chapiteau, certains en profitent pour reprendre des forces avant le final où la foule reprend en chœur le morceau où le riddim nous donne droit au délirant "la marelle", chanson de 1980 de la brésilienne Nazaré Pereira.

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La Brigante Party revient alors au complet avec DJ et chanteurs autour de Biga*Ranx, avec un Twan-Tee inspiré qui se remet au chant sur un morceau à l’infrabass qui démarre comme un riddim des années 1980, " no trouble inna dance" et où il fait lever les mains en l’air et demande "un max de bruit pour le Arverne."

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Les différents chanteurs envoient des ganja ou des dance tunes, Adam Paris sort un "make some noise". Plus qu’une party, c’est un festival complet de bonnes vibrations où Supa Mana, Pauline Diamond,  G-Rhyme, Adam Paris, Atili,  Higher Light, Twan Tee et Biga*Ranx, nous font une démonstration époustouflante de savoir faire à la Brigante, Supa Mana ouvrant même les bouteilles de champagne pour un final à couper le souffle.

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Prendre l’air car la température est bien remontée sous le chapiteau, et aller écouter Dj Rambla nous envoyer du Mobi avec son incontournalble "natural blues" remixé reggae, vraiment désarçonnant. S’en suivent 3 dubplate accès sur la plus célèbre des plantes médicinales pour les rastas. Il est au taquet avec son Pionner DJ Serato et son allen & Heat GLD 80 pour nous envoyer du lourd  et comme il le dit, Buju Banton est "enfin libre" avant de nous envoyer le superbe "champion" de Gargamel.

Le chapiteau s’agite à nouveau et le temps de prendre place, c’est
 

BRAINLESS SOUND SYSTEM

 

qui vient conclure cette soirée, 3 lascars dont 2 aux platines et 1 à la guitare, qui au cours de la soirée sera aussi derrière les platines. Le premier son est lourd et le deuxième n’est guère plus calme même si la guitare avec pédale woua-woua mélodise le morceau, le solo des 6 cordes tirant sur des notes aigues pour un morceau sorti sur leur dernier album d’il y a 3 mois.

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Ils demandent s’il « y a des amateurs de hiphop dans la salle » avant d’envoyer un "shiva/Pread out" avec des parties chantées.

Le guitariste commence alors une note très haute dans la portée pour descendre ensuite dans la gamme , rejoint par son acolyte qui s’empare alors d’un saxophone pour un superbe solo avec une ligne de basse qui rentre bien dans la tête.

Il nous introduit alors le morceau suivant comme "une histoire vraie parlant de la mal bouffe" avec une voix d’enfant, c’est le très parlant "belly trouble".

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Comme il le dit "on va commencer à s’énerver un peu, il y a des warriors dans la salle" avant d’attaquer le bien nommé "Haunted Warrior"  où les trois membres du groupe se mettent à sautiller sur les caissons de basse suivi par la foule.

Grosse sirène d’alame, pour un featuring avec le producteur, lui aussi originaire de Bourg en Bresse, Ishiban, c’est "brainless expérience".  Le style est vraiment puissant et la basse et la batterie frappent fort, très fort même car la guitare a du mal à passer par-dessus ce son. Shiva crie alors «  vous allez foutre le bordel là dedans », c’est à qui crie le plus fort et fait rythmer ses pieds d’une manière lourde sur le sol certes glacial par la température mais chaud par l’ambiance.

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S’en suit un "we run thingz" et avant de finir le  morceau où ils nous disent «  la prochaine est festival, tu fais le boulot, on fait le boulot », forcément cela bouge dans tous les sens, ici on a le sens du rythme même si parfois il est un peu chaloupé. La version est très rapide, les BPM sont au maximum de ce que l’on peut danser pour un final éclatant. C’est "last tune".
  
La plupart des tunes joués en cette nuit font surtout parties du dernier album Neisseria. Un son qui résonne bien dans tous les cerveaux, une belle image pour un groupe qui se fait appeler 'sans cervelle'.

DJ Rambla reviendra pour une petite session et pour les plus courageux, et notamment ceux qui dorment au camping, un after est prévu par les Bat Records, qui a résonné semble-il jusqu’aux premières lumières du jour…

 

SAMEDI 4 MAI – APRES MIDI

Là encore dès le parking, c’est Dj Rambla qui nous reçoit avec des tunes bien choisies tels Junior Byles et "fade away", Jacob Miller et son "Mister officer", Danny Red "program" et  l’incontournable du moment, Koffee "throne".

C’est l’occasion de flâner, tant que le temps n’est pas trop mauvais sur les différends stands du site, et parmi ceux-ci  d’aller choisir un sarouel chez les Tannés, de découvrir aux cotés des livres génération H, celui de Sinsemilia sur le stand de Ced’n’Co, de boire un thé à la menthe accompagné d’un makrout sous la tente berbère à la pause nomade, de se faire entretenir ses dreads chez Dread Coala, ou encore dégoter un petit vinyl chez Skratch records.

quelques uns des stands :

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Les Tannés


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Ced'n'Co

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Skatch Records 63

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BATALA MASSIF


Arrive alors, un groupe de percussions, en tenue d’apparat. Et ce ne sont pas moins de 30 percussions brésiliennes qui envoient des rythmes tantôt roulés, tantôt syncopés pour donner le samba reggae. 4 types de percussions sont utilisés pour arriver à un tel niveau d’harmonie : les gros (ou surdos) et les dobras qui jouent les basses et les cassias et  les  répiniques qui jouent les notes plus aigues, le tout sous l’impulsion visuelle d’Erwan qui transmet à travers gestes et regard le rythme à prendre.

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La foule se prend au jeu et suit gaiement ce groupe impressionnant, tant par le nombre que par la qualité sonore à travers tout le camping qui est attenant au festival. 

Il faut dire que le samba-reggae se distingue des autres types de samba en différents points : le tempo est plus lent (plus proche du reggae que la samba classique) et  se joue uniquement avec des tambours et introduit la caisse claire (cassia). Rien ne semble arrêter le dynamisme du groupe qui après un interlude pluie reprend de plus belle des morceaux que l’on peut retrouver en partie sur un CD.

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Dj Rambla reprend alors le pouvoir du son en nous envoyant quelques morceaux dancehall bien sentis, même si la foule s’est faite éparse par la petite pluie tombante en attendant que n’arrive le
 

URBAN D3H


Le temps incertain n’a pas entamé l’envie de donner de soi du groupe et les filles se sont transformées en véritables dancehall Queen dignes des clubs de Kingston : battyrider noirs, débardeurs jaunes ou roses fluo : Cindy, Olivia, Aurélie, Laurine, Adelaïde et Inès, accompagnées de leur professeur Felidgy, nous font des démonstrations de danse des plus rythmées. Le seul King de l’équipe et prof Lhaïss Dzebayi lui aussi a tout du lion.

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RDX avec "jjump" » ou "bend over ", Admiral T avec "gucci gang", DJ Mike avec "Oh Yeah", le méchant Vybz Kartel & Bunji Garlin "bicycle ride", Mr Killa "Oil it" ou encore Acemark avec "buss dem head". Tout est prétexte à faire bouger, certaines personnes de la foule se joignent à la troupe pour tenter certaines danses, car comme la musique, c’est bien un moment de communion, de partage.

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Le froid et la pluie ne ralentissent en rien le rythme, les dancehall Queen n’hésitant pas à démarrer à terre pour winer ensuite. Tout cela sous l’œil attentif de Mag Urban, la présidente de l’association. Le spectacle s’arrêtera après une démonstration solo de  Lhaïss Dzebayi à donner le tournis tant par la grâce que par la puissance  des mouvements. Slim de Smad Crew est toujours présent pour filmer tout ce qui se passe sur les deux jours, une vidéo récap du festival verra le jour dans les prochaines semaines.

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On ne peut qu’applaudir car les conditions météorologiques n’étaient pas des meilleures mais la troupe du  Urban D3H a assuré et a rassuré. « Le temps n’aura pas raison de notre bonne humeur ».
 

SAMEDI 4 MAI – SOIR

RYON


Le groupe vient d’entrer sur scène pour un "Zéphyr" qui démarre en duo guitare / voix, avant que n’interviennent les autres musiciens et où Cam, le chanteur nous lance « on est là pour partager et se réchauffer ».

S’en suit alors un magnifique "Roots time" personnalisé par un très bon  riff d’orgue de Flo. La foule s’agite alors que le morceau s’active autour d’un solo guitare de Nico. Cam nous dit alors « il fait déjà moins froid ». Pour sûr le groupe d’Aquitaine sait réchauffer les âmes et les corps.

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Il demande ensuite si «arverne vous êtes irie» avant d’attaquer "kiffer" qui après un ralentissement du morceau prend tous ces appuis sur un gros son basse/ batterie suivi d’un solo orgue. « Vous voulez vous amuser »  demande t’il à la foule avant que tout le monde ne reprenne en chœur «kiffer» sur une rythmique  basse/guitare/batterie et que l’orgue ne vienne prendre à son tour la place qui lui incombe.

Pour le morceau suivant, il nous interpelle « cette chanson parle d’amour, il y a des amoureux dans la salle  ?" La guitare se met alors en branle pour laisser la place à "Ose". Sous le chapiteau, on peut voir des couples s’enlacer au son de cette très belle chanson qui montre que rien n’est acquis dans les sentiments mais que son alchimie fait qu’on peut aller très loin pour et par amour.

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Le clip n’était pas encore sorti au moment du concert mais on a senti beaucoup d’émotion quand les premières notes jouées au piano ont fait retentir "La Bohème" de Monsieur Aznavour. Grosse prestance et charisme de Cam pour ce morceau, où son interprétation personnelle, sans dénaturer l’original nous montre quel grand chanteur il est, car il n’est jamais facile de reprendre un tel monument. Gros frisson dans la salle où la foule reprend le refrain. On a beau aimer le reggae, on est tout aussi attentif aux beaux textes de la chanson française.

« Il y a des gens qui aiment Dame Nature ? », c’est "là-haut" rejoué après un 'pull up' bien senti et que la batterie de Manu n’entame un son dancehall. S’en suit une pulsation de la basse de djé accompagnant la batterie. La foule  reprend alors d’une seule voix « là-haut ». La guitare s’affole alors  pour envoyer un solo très rock’n’roll.

Le groupe se retire pour laisser la place à un intime duo voix/guitare sur "changer" qui est une véritable plaidoirie pour que chacun soit le changement que l’on veut voir dans ce monde", en fin de chanson et comme pour appuyer les dires de Cam, le groupe revient pour un rythme plus soutenu de la chanson, qui sera suivi d’un très bel « universel ».

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« Un grand merci pour l’énergie » lance le chanteur avant qu’il n’entame "Another day" » et nous annonce une surprise en la venue sur scène de Spelim, chanteur de Païaka (les deux groupes avaient partagé la scène à Riom, live report de la soirée ici NDLR), Spelim est de ces chanteurs énergiques et charismatiques et lorsqu’il lance « on est à la maison ou quoi ? », forcément la foule hurle, Païaka est une institution ici. Il se lance alors dans un fast style avec des envolées vocales et nous fait son petit déhanché, les deux chanteurs se lançant alors chacun dans un duel amical qui fait vibrer tout le chapiteau car comme ils le chantent à l’unisson « reggae music nous ressemble, reggae music nous rassemble». On sent le respect réciproque et une réelle complicité entre les deux.

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Riddim classique avec démarrage sur synthé ressemblant au mythique orgue Hammond pour  "I&I" où Cam nous demande de chanter cela "en chœur et de balancer nos bras", la foule s’exécute de bon cœur, le groupe est généreux est on sent la positive vibration à chacun de leur morceau.

"Combien" se fait plus violent, avec son gros solo guitare, son morceau phrasé repris du "Jerusalem" de Sir Alpha Blondy, lumières stroboscopiques et morceau qui part en dub.

Il demande alors « une pensée pour tous les enfants qui souffrent en Palestine, et dans le monde car nous sommes tous frères et sœurs ». Là encore il nous décoche un superbe "Gaïa" ou tout le monde frappe des mains en rythme comme un seul battement de cœur dans tout le chapiteau qui donne encore plus d’ampleur spirituelle au morceau.

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Arrive alors l’un des morceaux phares du groupe, "mon bon droit". Tout le monde l’attend, Cam sent la tension et demande si on veut mettre le feu au chapiteau, suivi de cris et d’un pull up avant que la foule ne reprenne l’intégralité du refrain. La musique ralentit, Cam nous demande de nous baisser  en même temps que lui et savoir si on sait « jumper ou winer », la rythmique s’accélère encore et encore, avant que Cam ne saute en l’air suivi d’une foule qui hurle, saute, se balance de droite à gauche, d’avant en arrière, le feu a bien pris sous le chapiteau !

Le set se finira sur un "hors-la-loi" où là encore la foule lâche « hors-la-loi » en communion avec le chanteur, le morceau part alors en dub avec des solos guitare et batterie. Le groupe s’agenouille alors devant la scène pour la photo souvenir avec le public en arrière plan. Cam souhaite "une longue vie au Arverne reggae festival" et Ryon salut le public tels des acteurs de théâtre. On sent qu’ils ont pris plaisir à jouer comme nous à les écouter

Après une inter-scène à prolongation pour raison balances,  arrive sur scène le groupe légendaire :

 

THE SKATALITES

Comme à l’accoutumée, ils décomptent de 10 à 0 avant d’attaquer un magistral "freedom sounds" , dès les premières notes des cuivres, on prend une claque, la magie est toujours là, 55 ans après leur début, on ne peut qu’apprécier les jeux solos décomposés en saxophone, trompette, puis trombone ( avec Azemobo ‘Zem’ Audu, Vin Gordon et James Smith) sous la houlette d’une basse des plus claquantes.

Parmi les musiciens de Skatalites, il y a eu un maître du trombone, le regretté Don Drummond (décédé en 1969 NDLR) qui nous a laissé en très bel héritage des morceaux inoubliables, dont le superbe "Garden of love", morceau qui fait la part belle au cuivre à coulisse et que le groupe reprend magistralement, avec des cymbales très présentes chez le batteur.

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Avec "Two for One", cela commence à danser le ska sous le chapiteau avec un superbe solo cuivres et des contretemps batterie. Un véritable feu d’artifice de plaisir puisque un solo guitare de Monsieur Aurelien ‘Natty Frenchy’ Metsch (qui a joué aussi pour  U-roy , Alton Ellis , Sizzla, ou encore The Congos ) vient appuyer le morceau avec de gros riff d’orgues.

Cuba n'étant pas loin de la Jamaïque, il était bien normal que les musiques plus latines viennent se frayer un chemin du côté de Kingston pour donner un superbe "Latin goes Ska" avec une trompette tirant dans les aigus tandis que les trois hommes aux cuivres ne fassent des petits pas de danse de côté et que le morceau ne se poursuive sur un solo guitare toujours dans le tempo latino. Quel plaisir temporel !

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Une ovation de tout le chapiteau quand arrive sur scène, la reine du ska, Doreen Scheafe, plus qu’une voix, elle a aussi une présence. Qui après une première chanson, nous dit qu’elle va rendre hommage au grand Bob Marley avec "Nice time" sur un superbe démarrage des cuivres et quand Doreen commence à chanter, on ne peut qu’être aux anges, le Pape du reggae sera toujours là pour embellir nos vies et c’est un vibrant ‘tribute’ que nous offre la chanteuse, le guitariste et le tromboniste faisant les chœurs sur ce morceau à la basse bien enroulée.

S’en suit une magnifique reprise de « falling in love » du grand Ken Boothe, où elle fait balancer les bras et nous envoie pleins de « nuff respect » !

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Une très belle ligne de basse aussi sur le sublime "Try smile" et la puissance du piano où le guitariste nous présente le batteur et le bassiste, les piliers du  ska, comme du reggae. Là encore, on sent l’aura de Doreen Scheafe planer sur tout le chapiteau et elle nous dit « essayez un sourire ne coûte rien », on est bien dans cette communion, ce partage des bonnes vibrations.

Elle poursuit le chant avec un super "sugar sugar" qui fleure bon  l’amour, un titre chanté à l’origine par Laurel Aitken, surnommé déjà le Godfather of ska ! Celà ne s’invente pas avant que Doreen Scheafe ne le reprenne pour Studio One en 1979. Le morceau est sublimé par les cuivres qui font les chœurs sur ce titre.

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Marley ayant eu ces débuts de carrière chez Studio One, avec aux instruments, les skatalites, il était bien normal que le groupe, accompagné de Doreen Scheafe  pour la dernière chanson, nous envoie un superbe "simmer down" qui forcément est repris par le chapiteau entier, tant on connait ces classiques.

La grande dame, prendra ensuite congé avant que ne retentisse, un des morceau les plus connus des Skatalites et qui a fait les beaux jours de nombreuses versions, le "Rockfort Rock". Le guitariste dans un français parfait, nous dit alors "Arverne, on vous aime" et nous demande en nous accompagnant, de fredonner la ligne de basse, mise en valeur par les 3 cuivres. Le guitariste nous présente alors la grosse rythmique avec Trevor ‘Sparrow’ Thompson à la batterie, et le légendaire Valentine  'Val' Douglas à la basse, qui a joué avec les plus grands, Abyssinians, The congoes, Peter Tosh, Dennis Brown ou encore Bob Marley.

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Le guitariste nous sort quand je dis « skata », vous dites « lites », le public s’exécute de bon cœur, les cuivres retentissent une nouvelle fois avant qu’il nous dise "il vient d’angleterre, c’est l’agent secret 'James Bond'" avec le célèbre thème du film, là encore, un seul mot magique ! Décuplé avec un solo trompette jazzy, suivi d’un solo guitare rock, on mélange les genres pour faire sautiller tout ce beau monde.

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Le guitariste nous gratifie alors d’un « merci beaucoup Arverne de nous avoir accueillis », et voici le classique "guns of Navarone", l’un des titres certainement les plus connus du groupe et qui est en fait, le thème revisité à la sauce ska d’un célébre film de guerre, les canons de Navarone (avec pour acteurs principaux, Gregory Peck, David Niven et Anthony Quinn) avec quelques accélérations bien senties de tous les instruments où chacun y va de son solo. On a même droit à une superbe démonstration de danse ska par  Ken Stewart, le clavier, qui ne ménage pas ses efforts et saute ensuite dans tous les sens.

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et « avant qu’on ne s’en aille d'Arverne », le fameux décompte de 10 à 0 pour reprendre comme au début du show le très bon "freedom sounds", une très jolie boucle, un voyage à travers le temps où le public très réceptif à su montrer que 55 ans après, oui les Skatalites sont les maitres du Ska   !

Les  jeunes du festival ont mis les bouchées double cette année et nous offrent un autre artiste jamaïcain, et pas des moindres en la personne de
 

I-TAWEH
 

qui arrive sur scène, avec il faut bien le reconnaitre, un charisme qui manquait quelque peu ces temps du côté des artistes nu-roots, une guitare sèche, une chaise, il nous demande si « on aime reggae music », la réponse ne se fait pas attendre.

Il entame alors un très puissant "rasta in the middle"». Pour le morceau suivant, la guitare nous désarçonne avec une pédale wahwah et des cuivres, joués, certes aux synthés mais qui en ont tout de même la chaleur. Il nous redemande si on aime le reggae, et de leur faire savoir en lançant un « yeah » dès qu’il dit "reggae".

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Le "no time no mediocre", qu’il nous dit provenir de son album Reload part sur une violente batterie et un très beau jeu de lumières laissant paraître I-taweh en ombre chinoise tandis que le morceau part en rub-a-dub style.

"Reggae Lion" démarre très rapidement, un pull up de circonstance pour faire ralentir le tout et un solo de guitare font monter la température dans le chapiteau tandis que dehors le temps se fait plus violent, une petite grêle tombant même à ce moment là.

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Pour "Rolling stone", cela démarre avec un synthé qui ressemble beaucoup à celui utilisé par un célèbre reggaeman sud-africain décédé depuis, les instruments sont bien mis en avant, tout comme la voix d’I-taweh, qui n’est pas sans rappeler, sur ce morceau, celle du Malcolm X du reggae. Quand il nous demande si on aime, Lucky Dube, Peter Tosh et Bob Marley, on voit l’influence qu’ont eu les « grands » frères sur lui, et surtout pourquoi sa musique parle au plus grand nombre.

Pour le morceau suivant, "No night", les claviers reprennent les cuivres, et les premières notes, peuvent pour les plus anciens, rappeler une pub autour d’un café avec un train ("la colegiala" de 1981), I-taweh nous improvise alors quelques pas de danses pour finir une jambe en l’air, la foule est très réceptive et à sa musique et à son don naturel pour faire bouger les massives.

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Le guitariste nous demande alors de faire « encore plus de bruit pour i-taweh », "Make it" se met en route, aux chœurs le batteur et le guitariste qui finit par nous lancer un solo à tomber par terre. Le chanteur nous demande de lui « donner encore plus d’énergie, qu’il était il n’y a pas longtemps encore en Californie et qu’il lance sa tournée ici à Brassac ». S’en suit un petit discours, et il nous demande si nous avons tout compris, tout en accordant sa guitare sèche pour nous envoyer un intimiste "overload", tandis que la grosse caisse résonne,  la guitare se fait plus sensuelle. Il nous indique alors que « l’esclavage c’est encore maintenant et  que ce n’est pas fini, alors faites plus de bruit ! »

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Démarrage sur la colonne vertébrale du reggae, basse/ batterie et I-taweh demande à tous les ‘herbalist’ de « lever les poings en l’air » pour entonner la ganja tune "herb treez ". Des effluves se font alors sentir encore plus, avant que le morceau ne parte en dub.

Pour le morceau suivant, on a une accélération significative du tempo pour partir quasiment dancehall et un synthé sonnant comme du Broussaï avec un roulement de batterie et un ralentissement pour retourner à un reggae plus roots.

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Avec "Home sweet home", la voix d’I-taweh ressemble à celle de Toots Hibbert, il regarde alors la foule qui reprend en chœur le refrain, on sent déjà de grands classiques parmi ses chansons.

Le show ne pouvait prendre fin sans un de SES tubes, avec un solo guitare d’I-taweh lui-même tirant sur des aigus pour le démarrage de la chanson avant que la voix ne se fasse entendre sur le magnifique, "fade away", qu’il veut intimiste avant qu’il ne passe la vitesse supérieure avec une batterie tonitruante pour un final digne d’un feu d’artifice de musique.

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On ne peut que reconnaitre la vivacité et le talent du chanteur, il fait partie des dignes héritiers de ces artistes qui nous font encore rêver. Preuve en est de sa capacité d’adaptation, il n’avait répété que 48 heures avant avec les musiciens, auxquels il faut rendre un vibrant respect, il faut dire qu’ils ont tous à leur actif une solide expérience puisque nous avons retrouvé Reynald Litaudon (Broussaï) à la basse, David Guillaume (Wailing Trees) aux claviers, Thomas Chignier (ex Bigre) à la batterie et Kostia Delaunay (ex Mei Tei sho) à la guitare.

La soirée n’est pas finie, loin s’en faut et malgré un temps qui ne s’arrange pas, le chapiteau est toujours chaud pour accueillir
 

I WOKS SOUND

Les deux chanteurs arrivent sur scène en sautant et ils demandent s’ils y a des « supporters ce soir » en se balançant et en faisant balancer la foule sur "une seule vibe". Avec le morceau suivant  "on a qu’une seule vie", ils questionnent, « tu es d’accord ou quoi » avant que la batterie ne s’envole sur une rythmique fracassante. Ce à quoi Seb nous sort « vous êtes avec nous ce soir , il vous reste des forces ? » avant qu’un solo guitare ne vienne terminer le morceau.

Ils nous demandent si « on va bien », normal pour le morceau "Tout va très bien" avec une basse bien ronde sur ce morceau qui se veut optimiste dans le fond dans un monde où pas grand-chose ne tourne rond.

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, l’autre chanteur nous dit que « le prochain morceau est tiré de leur album sorti il y a un an et il le dédicace « à tous les enfants, car ils ont le pouvoir de tout changer » pour entamer le très beau "enfants du monde".

S’en suit un medley, tantôt chanté francais, tantôt espagnol avec inclus un "Sans-Frontières" au rythme très soutenu où les chanteurs, poings en l’air, montrent toute leur énergie.

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Et forcément, ile demandent « si on a encore un peu de force ce soir », avant que les percussions ne se mettent en route pour le délirant et néanmoins conscient "à table".

Ils nous disent qu’on va parler d’amour et avec "This Love", un très beau solo sax, il ne peut en être autrement, suivi d’une des nouvelles chansons de leur répertoire, "haut-parleur" qu’ils annoncent comme un "morceau qui parle de liberté d’expression", la batterie se veut martiale avant de partir jungle. Et pour chauffer la salle, ils nous lancent « on continue ou vous voulez aller vous coucher au camping ? »

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« La prochaine, on ne va pas l’introduire », forcément, "toi qui me juge" est une des chansons phares du groupe et toutes les mains se mettent directement en l’air tandis que chaque instrument de musique y va de sa hauteur pour donner de l’intensité à ce morceau.

S’en suit un très  sympathique " We love this story" qui rend hommage aux festivals, les chanteurs y vont d’une danse nonchalante, s’asseyant parfois sur les caissons de basse.

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Comme tous les artistes, ils font partie de la "Génération H", et nous envoient un superbe "Marie Gwad", et quand on a ce genre de morceau il ne peut y avoir que des invités qui viennent donner de leur personne, Cam de Ryon fait donc alors son entrée, suivi de Smad, le parrain du festival, qui avec son phrasé qu’on lui connait s’en va dans un free style. Oui, les vibrations sont là pour donner encore plus de chaleur, les 4 chanteurs nous font des variations de style qui explosent comme une bonne tête de sinsé. Seb remercie alors "Adrien, Christine et tous les bénévoles du Arverne Reggae Festival."

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Après un rappel, le show se terminera par "Give thanks for Life", qui après un pull up verra alors la présentation du groupe avec Nathan à la Basse, Mathias aux Claviers, David à la guitare, Matthias aux percussions, Denis au saxo et Robi à la Batterie pour sa dernière avec I woks sound.

La nuit est déjà bien entamée et tandis que le groupe sort de scène, Adrien, le créateur du festival, monte sur scène avec le plus grand nombre de bénévoles, nous expliquant, d’une voix émue qu' « il est touché ce soir encore par tout ce monde présent sous le chapiteau, qu’ado, il adorait le reggae, et que petit à petit à mûri ce festival qui est aujourd’hui bien installé puisqu’à sa 4ème édition. » La foule fait une ovation à ces jeunes, qui ont su trouver la formule gagnante, un festival à taille humaine, familial.

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Adrien, créateur du festival,
Léa, Christine 'Kaya'
et certains de bénévoles du festival

Et si, il faut bien le reconnaitre, le temps a été rarement complaisant, il n’en reste pas moins que les deux jours ont été une réussite avec une fréquentation de 1500  personnes sur les deux soirs.

A coup sûr, pour l’année prochaine, le soleil sera au rendez-vous, parce que nous aussi, nous serons encore de la partie !

Remerciements / dédicaces :

Tout d’abord à mon binôme habituel, Christine ‘Kaya’ qui m’a fait confiance, m’a permis d’assurer le reportage sur les deux jours, et a invité ma fille, Manon, à faire partie des photographes du festival.

A Morgan, de Pixel Studios d’avoir suivi le mouvement pour de magnifiques photos afin d’illustrer le live Report, « Merci le Barbu » (il fait partie du groupe les 6 barbus à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas) et à Manon d’avoir pu faire des clichés en mode photographe officielle.

A Adrien, Léa, Christine, Cédric, Douna et tous les bénévoles « les jeunes Mine de rien », vous nous avez encore offerts, et toujours avec le sourire, deux jours de rêve.

A tous les stands, techniciens, ingénieurs du son et lumières, à tous les musiciens et artistes, vous avez ensoleillé ce festival, ainsi qu’a Wadada, une belle rencontre.

A ma famille, qui une fois de plus m’a accompagné dans l’aventure : Nath, Tiffany, Manon, Léa, Yvan, Kiki et Lyly,

A tous les activistes et passionnés que j’ai pu voir comme à chaque fois (ou pour la première fois !) : le Smad Crew (Thomas, Yoks, Simon, Alex, Fanny et Rémi),  Kaza, Kamar, Marie, Soa & Audrey, Spelim & Adeline, Aurel. D, Marie ‘Coala Dread’, Ced’I (de Jamasound), les Bat Records (Jolly Joseph, Alex, Clem, Charlotte et Jahno), Pascal & Gaëlle, Nina & CatherineFrédo Mat, et j’en oublie sûrement.

A Estelle que je ne n'avais pas vu depuis plus de 10 ans, "tu n'as pas changé".

Au public qui a su répondre présent, et qui a su être à la hauteur de l’évènement, bravant les éléments,

Ainsi qu’à tous ceux qui me demandent ce que j’écris sur mon petit carnet vert, la réponse est ici ! En particulier Cyndie, « fais attention à ton dos et remets toi vite ! »
et pour d’autres, "non, je ne travaille ni pour la Sacem, ni pour la BAC !" (sic).

Toutes photos droits réservés.
Morgan pour Pixel Studio et La Grosse Radio
Manon pour Manon Trd et La Grosse Radio

Albums Morgan Pixels complets :
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Organisations / stand

Album Yoks complet :
Les festivaliers

 



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