Jean du Voyage : ce nom est parfaitement révélateur de l'état d'esprit et de la philosophie musicale de l'artiste, à savoir un refus des barrières et des frontières artistiques, surtout qu'il gravite dans le giron de deux labels qui ont déjà très largement fait leurs preuves en matière d'éclectisme, Jarring Effects et Banzaï Lab.
Jean du Voyage est en effet en touche-à-tout : tour à tour jazzy, soul, electro, hip-hop, trap, trip-hop, dub, funky, et que sais-je encore, sa musique lorgne sur de nombreux territoires, mais de manière toujours suave et délicate. En cela, Jean du Voyage nous ferait presque penser à l'un des groupes phares de Jarring Effects première période, en l'occurence EZ3kiel.
Mais il y aussi du High Tone, du Chinese Man et même beaucoup de trip-hop anglais dans le son du producteur ; via les voix féminines qui parsèment son premier album Mantra, paru en 2016 chez Jarring Effects, les influences de Portishead, Morcheeba et même Massive Attack ne sont jamais très loin chez Jean du Voyage.
Cette année, il nous est revenu avec un nouvel EP chez Banzai Lab, Namaskar, à travers lequel il est allé explorer des contrées plus indiennes, à la manière d'Improvisators Dub, High Tone ou Chinese Man cités plus haut justement ou encore plus récemment de Major Lazer ou DJ Snake pour les productions plus mainstream teintées de dancehall.
Pour ce faire, il s'est entouré de musiciens, tels que V. Soundara Rajan, joueur de Saraswathi Veena. A découvrir avec un morceau en live session et un clip, "Nakshathram" et "Revagupthi", ou comment réconcilier musiques électroniques et instruments, ainsi que nous le confiait Smokey Joe, activiste de Banzai Lab en interview.
