Electr’au Dub Festival – 2 & 3 août 2019

Le 2 et 3 août dernier s’est déroulé l'Electr’au Dub Festival organisé par l'association Electr'au Dub composée d'Hypnose Sonorisation, Original Youth Sound, FAYA Liberty Sound et Star’Light Sonorisation. Ce festival a lieu à Saint-Georges-De-Montaigu (Vendée, 85000) dans les Pays-de-la-Loire.

Pour sa 4ème édition le festival affiche complet sur les deux soirs soit 3000 personnes dans le week-end. Le festival se compose de deux scènes : l’Electro Stage et la Sound-System Party. Pour ma part je consacrerai cette chronique à la prog sound-system.

Electr'Au Dub 2019

Le 2ème jour du festival débute à 19h avec DJ Dario Irie venu tout droit d’Argentine pour le warm up. Malgré une bonne sélection les festivaliers tardent à prendre place sur le site. Vers 20h les festivaliers arrivent pour prendre progressivement possession du site. Cela laisse le temps à Solijah de prendre ses aises sur scène.

Solijah, crédit photo Jesh Kone
©photo Jesh Kone

Solijah est un artiste rouennais qui a sorti son premier projet nommé L'Étincelle, un EP à se procurer en le contactant sur sa page facebook. L’artiste attire l’attention avec son premier titre “Injustice” contre les violences policières, titre d’actualité quand on sait ce qu’il s’est passé dans les rues de Nantes ce week-end. Puis il enchaîne avec “Original” ainsi qu’une reprise du titre “Christopher Columbus” de Burning Spear dont les couplets étaient traduits en français pour mieux parler aux massives présents. Ce dernier titre, tout comme la reprise de “Tenement Yard” de Jacob Miller, mais aussi des titres originaux de l’artiste ont été très bien reçus par le public encore assez peu nombreux à cette heure. Pourtant Solijah à su tous les mettre assez facilement dans sa poche grâce à sa fougue contagieuse qu’il montre sur scène. Une partie du public et moi même aurait aimé le voir passer un peu plus tard pour le voir faire bouger plus de massives.    


L’air se rafraîchit sur le site du festival et amène de plus en plus de festivaliers devant l’artiste local Wisemani. L’artiste de dub est aussi à l’aise en tant que MC qu’au saxophone. Pour son nouveau show il alterne en live entre chant et parties en saxophone. A partir de l’interprétation de son titre “Bon Moment” l’artiste a su faire danser les massives présents. Il est possible de se procurer son tout premier projet Rise&Shine sorti avec le Faya Liberty Sound.

Wisemani crédit photo Jesh Kone
© photo Jesh Kone


Un peu plus de public présent pour le suisse Aya waska à 22h30. Il démarre avec son titre “Big Up” et en profite pour remercier les massives et l’organisation. Puis il enchaîne avec “Y’a pas de coïncidence” originellement sorti en featuring avec Yaniss Odua. Après quelques pannes et un “Justice pour Steve !” plus tard le son repart de plus belle.


Place maintenant aux têtes d’affiches et on commence avec Daddy Mory backé par Judah Roger du Blues Party. Judah joue d’abord le titre “Qui sont les vrais ?” de Jahnaton en feat avec Mory avant sa montée sur scène. C’est devant une foule en délire qu’entre l’artiste en interprétant son titre ska “Party Time”, il enchaîne avec “Life Story” et “Hardcore” qui nous rappelle les prods de Raggasonic. Puis vient le tour du morceau “Mama” en en profitant pour big up toutes les mamans présentes au festival. Il mash up tout le chapiteau avec “Reggae Powa”, “Mory Kush” et c’est encore pire avec son titre “Go Fi Dem”. De l’aveu de Mory lui même c’est rare qu’il joue devant un public aussi fou. Il appelle à l’écoute des paroles sur “Ici et là”, un titre chanté comme il n’y en a très peu dans sa discographie. Daddy Mory est venu pour défendre son dernier album en date Mory sorti en octobre 2018, mais il n’en a pas oublié les classiques pour autant. On a eu le droit à “Légaliser la ganja”, “Bleu, Blanc, Rouge”, “Aiguisé comme une lame” et “Faut pas me prendre pour un âne”.

C’est au tour du UK dubstepper Charlie P de monter sur scène pour un show de tout aussi bonne qualité. Les massives étaient tout aussi dansant. L’artiste n’arrivait pas à finir son set tellement le public lui réclamait d’autres morceaux. Son show c’est terminé par l’invitation de quelques festivaliers à venir danser sur scène avec lui.
 

Charlie P crédit photo Jesh Kone

© photo Jesh Kone

Le festival s’est clôt avec Truth & Right Sound (en référence au titre de Johnny Osbourne). Le selecta nous fait écouter l’histoire de la musique reggae de ses débuts jusqu’à aujourd’hui en nous offrant quelques délicieuses anecdotes entre les morceaux. 

L'Electr’au Dub Festival est un festival intergénérationnel qui à lieu dans un site bucolique. Il a tout d’un grand festival mais reste agréable par sa taille humaine. Nul doute qu’il se développera et que l’on entendra parler de lui dans les quelques années qui viennent.

Pour finir ce live report La Grosse radio souhaite faire un gros big up à toute l’équipe organisatrice ainsi qu’à tous les bénévoles pour leur travail. 

Je remercie Jesh Kone pour l'autorisation de publier certaines de ses photos. 



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