Jeudi 24 octobre était une date à ne pas louper à la Belle Electrique.
Tiken Jah Fakoly est venu défendre son nouvel album, sorti le 17 mai dernier, Le monde est chaud.
On ne peut que dire que nous avons eu chaud ce soir-là, nous aussi !
Je souhaite commencer l’article en remerciant l’équipe de la Belle Electrique, qui nous a accueillis à bras ouvert, Titi et moi.
La première mi-temps a été joué par Jahkasa aka Karim Sanou, un burkinabé qui commence à faire du bruit dans le milieu du reggae en France. Celui-ci utilise notamment le balafon, un instrument de percussion et en a fait son empreinte musicale. Son nouvel album Née Chikora est sortie le 16 mars 2019, Jahkasa cet artiste parcours la France pour porter haut les couleurs du reggae burkinabé.
J’avoue être arrivée en retard pour sa prestation, mais l’ayant déjà écouté sur les ondes de notre grosse radio reggae, je savais que cet artiste était au top ! D’ailleurs les échos que j’en ai eus par les personnes ayant assisté à sa première partie ont tous été positifs ! Je vous invite donc vivement à aller visiter sa page facebook ou mieux le voir en concert ! Son sourire et sa voix rocailleuse vous happent dans un reggae dynamique et joyeux !
Rien que pour la première partie, l’ambiance était chaude !
Pour la seconde mi-temps, l’arrivée de Tiken Jah Fakoly a enflammé la salle emplie d’admirateurs de tous âges ! Il est de ces artistes qui unissent les générations, il en fait partie.
Une image en fond de scène, c’est la carte du monde avec en son centre l’Afrique.
Son porte drapeau, Scotty danseur grenoblois, est arrivé sur scène en guise d’introduction scénique, ses choristes, son groupe, tous se sont placés et ont commencé une intro avant l’arrivée de Tiken Jah.
Les premières notes passées, la salle était déjà en délire ! (si, si, je vous assure ! bon j’avoue, j’en faisais partie !)
Pendant 1h30, il nous a donné du bonheur en barre : de la fin des années 90 à aujourd’hui, Tiken a passé en revue ses albums, des titres engagés tels que « Discrimination », « Ouvrez les frontières », « Françafrique », « Africa » mais aussi en nous présentant ses nouveaux titres tels que « Pourquoi nous fuyons », « Dieu nous attend », « kodjougou », « we love africa » et en terminant son concert sur le titre éponyme de l’album, « le monde est chaud ».
J’ai pu m’égosiller également sur les fameux titres « Tonton d’América », « le prix du paradis », « African revolution », « Plus rien ne m’étonne », « Dernier appel », « il faut se lever », « Alou mayé » ou encore « Dakoro ».
Toute la musique de Tiken est engagée, ses concerts aussi avec toute une symbolique visuelle jamaïcaine et africaine. Comme il le dit lui-même : "Moi je viens, je chante dans une langue africaine mais je suis accompagné par des Jamaïcains. Ça fait une seule force" (coup de gueule - 2004).
Il nous a distillé un discours conscient tout au long de ses titres avec un écho du public à son paroxysme, il a chanté et nous avons scandé ses titres pendant tout le concert.
Le set s’est terminé avec "le Monde est chaud", nous rappelant le message que Tiken Jah venu nous le transmettre. Le monde a chaud depuis longtemps, nous ne pouvons plus nous voiler la face. Ecoutez l’album de Tiken Jah pour vous en imprégnez et prenez vos dispositions si ce n’est déjà fait. Après l’écoute, la réflexion. Il est temps de le faire pour les retardataires.
C’est un exercice difficile de vous décrire un concert, la musique, on peut la lire, mais il faut la vivre.
Merci à Sana pour ce report.
Photo : TiTiPhoto.net