Interview Rocking My Roots
Dans cet article, on s'intéresse à l'artiste Mahorais Baco. Revenu sur le devant de la scène en décembre avec un EP-6 titres intitulé Rocking My EP et un triple album prévu pour 2020 - Rocking My Roots, deux projets aux messages forts et aux lyrics conscientes.
Alors, on a voulu en savoir plus sur le message, les projets de ce chanteur qui qualifie sa musique de R'n'G, fusion émanante de ses origines et de tout ce métissage culturel (un peu comme nous pouvions le voir et surtout l'entendre avec Eliasse). Nous avons donc contacté Baco le jour de Noël pour échanger avec lui et éclairer notre lanterne.
Un entretien que l'on vous invite à découvrir.
LGR : Enchanté Baco, nous te contactons pour échanger avec toi. Histoire de te connaitre un peu mieux et de parler de tes projets. Alors, Rocking My EP est sorti le 13 décembre. On peut y entendre tes influences musicales dans une ambiance Rock/Rap/Reggae et n’Goma et il y a Rocking My Roots prévu l’an prochain avec une sortie en version collector assez originale dont on reparlera un peu plus tard.
Peux-tu nous éclairer stp sur ton style que l’on qualifie comme le R’n’G ?
Baco : Enchanté. Le but était tout d’abord de raconter, via le R’n’G, l’Afrique et sa descendance dans son ensemble. C’est à dire, non pas dans les luttes civiques, etc… mais plutôt dans la création des courants musicaux noires totalement révolutionnaires qui ont nourri les générations du monde, tels que le rock, le rap, le reggae. Ce que j’appelle moi l’énergie des R – Rock, Rap, Reggae, qui a engendré les changements de mentalité, l’unité et la conscience de la jeunesse dans le monde. Même si à côté, le jazz reste l’académie noire entre guillemets : " par les noirs Américains "-. Ces courants musicaux finalement sont devenus un patrimoine mondial.
Je pense au rock originel de Chuck Berry ou le reggae des Jamaïcains ou les premières origines du rap, je veux dire en partant par le Spoken word de The Last Poets des années 70, puis Grandmaster Flash et Africa Bambata ou encore Public Enemy. Parce qu’en fait, tout le " Spoken word " va découler du rap des ghettos américains, puis du Bronx sur le monde entier.
Je vais prendre tous ses aspects du R et je vais les poser sur le G. Leur mère que représente le Goma, qui est un terme pour identifier le tambour. Instrument qui est pour moi, le socle, le cœur de l’Afrique, puisqu’il y’a très peu de sociétés en Afrique qui ne célèbrent pas les événements rituels, sacrés et autres… par les tambours. Ces rythmes de Goma sont le plus souvent basés sur une pulsation en trois, un rythme ternaire.
LGR : Effectivement, j’ai vu que c’était un rythme ternaire de percussions traditionnelles.
Baco : Voilà et le rythme ternaire, de là aussi, on peut raconter son histoire. En fait nous les humains, on est assez binaire : Le jour et la nuit, l’homme et la femme, ,notre comportement est assez binaire.
En Afrique, ce qu’il faut comprendre, c’est que le ternaire implique un troisième élément qui est tout aussi primordial. Il rythme la vie au quotidien. La famille, c’est maman, papa, donc grand-mère, grand père, puis le troisième c’est les ancêtres, les aïeux, les esprits ou les divinités. Le troisième élément n’est pas visible mais il existe, par période, qu’il devienne plus important que le visible. Le rythme ternaire, il est lui aussi accentué de ce fait, de ce qui est émanant de la spiritualité. Il est invisible mais il existe, tu vois mi man.
Crédit photo : Félix Beaudouin
LGR : Ton dernier album date d’il y a dix ans, pourquoi avoir attendu si longtemps pour sortir un nouveau projet ?
Baco : Alors, en fait. Ce style-là, je l’expérimente depuis longtemps tout seul dans mon coin. Pour être précis, je viens du reggae, j’ai grandi avec et par le reggae, sa philosophie et sa pensée. Avant le reggae, j’étais dans les cérémonies ancestrales du genre appel aux anciens, aux ancêtres et tout ça.
Je sais, on a tendance à vouloir noyer tout ceci péjorativement dans le mot " vaudou " mais à Madagascar, aux Comores et beaucoup d’autres pays en Afrique de l’Est particulièrement, ce n’est pas sous cet angle que cela se regarde. Cela a un rapport avec le lointain passé, c’est le link ininterrompable entre les ancêtres et nous. C’est une seule entité. Moi Baco, je suis forcément issu des autres Baco, il y a des millions de Baco avant moi. Donc, en fait c’est notre religion.
A la base, enfant, je jouais des instruments traditionnels pour ce genre de cérémonie et après je suis arrivé à la guitare et au reggae, puis aux autres styles. Ce qui veut dire que j’aime inclure dans mes albums une narration relative à mes expériences de vie ou à la vie tout court. J’ai mis du temps en effet, parce que c’était nécessaire. Dans le dernier album reggae Kinky Station, je raconte Paris tel que je la vois. Dans cet album, je raconte ce qui se passe dans le métro, les différentes choses du quotidien, les clodos... Par exemple l’expression du clochard sur le quai, qui à mon avis n’est pas assez ressentie ou peut être est trop ressentie. Il y a quelque chose de violent mais à la fois mystique.
Le mélange de genre entre la compassion des uns et le dégout des autres. Je dirais presque artistique mais démoniaque et angélique à la fois. Le clochard sur le quai devient un tableau. Pour certains, passer comme si de rien n’était, ce n’est pas évident! C’est très violent! D’autres préfèrent ne surtout pas regarder ni entendre la détresse pour ne pas subir le regard du tableau lui-même.
Maintenant ce projet est passé, j’ai pris mon temps pour pouvoir m’exprimer de nouveau. Pour moi encore plus que jamais, aujourd’hui, il est d’une importance capitale que le monde se rende compte que quand on aura rassemblé les miettes et que l’on redonnera à l’Afrique tout ce qu’il faut pour qu’elle reprenne son rôle de mère, c’est à ce moment là je pense que tout le monde va pouvoir souffler. Parce que l’Afrique, de part sa nature a toujours donné du bien et nourri le monde en vérité, soyons honnêtes. Regardez tout ce qu’elle a donné depuis la nuit des temps comme patrimoine, tout ce que le peuple noir a donné pour se faire parfois spolier.
J’ai pris mon temps pour pouvoir justement venir exprimer ça et rassembler le monde pour observer leur source, leur source primaire. Parce que si on dit que nous venons tous d’Afrique, il faut à un moment donné que l’on arrive à respecter cette mère. Si tu dénigres ta mère, tu n’auras jamais sa bénédiction… c’est clair! Et ça, c’est la pensée Africaine.
LGR : On a découvert le premier titre " Désolé les Enfants " où tu t’excuses auprès des générations futures de l’état dans lequel se trouve le monde. C’est malheureusement quelque chose qui touche tout le monde.
Baco : Absolument. Pour moi, " Désolé les enfants ", c’est une sorte de…
J’ai écrit le texte de façon très simple, très naïvement de manière à ce qu’un enfant puisse comprendre facilement sans trop se poser de question philosophique, parce qu’il ne perçoit pas encore la sophistication des mots, il n’a pas le temps et il a raison car son temps devrait être rythmé normalement par l’observation, l’émerveillement et l’apprentissage.
Néanmoins quand on leur donne des phrases faciles, ils peuvent les retenir et au fil du temps, ils vont les approfondir et finir par intégrer l’essence des mots dans leurs mémoires pour en faire une philosophie de vie. L’enfant c’est une force beaucoup plus ample que l’adulte.
" Désolé les Enfants ", ça rejoint le R’n’G. Parce que dans tout ça, il y a le béton qui mange notre planète. Il faut que l’enfant s’ouvre, à la conscience positive, à son rythme bien sûr. En fait souvent je constate que tout ce beau monde qui prétend éduquer, civiliser les peuples et les nations n’enseigne jamais aux enfants leur appartenance à la nature. Ils ont tendance à dire, la nature est là bas et nous, nous sommes ici et Dieu est par là bas au loin. Personne ne connait ce que l’on appelle Dieu! Mais par contre ce que l’on peut ressentir, c’est la création. C’est seulement dans cette création que l’on peut observer sa manifestation, dans toute création. Si on éduque et on envoie les enfants vers ce regard spirituel, on arrivera à la conscience donc au respect de tout. En tout cas moi, là où je suis né, c’est ça la vraie religion que l’on a.
Ma grand-mère m’a giflé une fois parce que j’étais en train de jouer avec une espèce de gros couteau en tapant sur les racines de l’arbre à pain qui nourrit toute la famille dans la cour. Elle m’a giflé en me disant : " Tu comprends si l’arbre à pain meurt, toi aussi tu meurs ." Il est plus important à mon sens de montrer cette dimension aux enfants que de les mettre sur une trajectoire de scissions en disant : " Mon Dieu est très bon, la nature est très bonne, c’est moi le plus juste…" Il faut que l’on arrive à regarder, à recadrer l’humanité dans son essence. Ce n’est pas la planète qu’il faut sauver, mais nous mêmes avant que cette même planète nous bouffe crus. En France si on continue à manifester tout le temps pour les droits sans jamais se lever pour la justice, ça ne marchera jamais. Parce qu’il y a beaucoup d’injustices dans ce pays. Rocking my Roots est aussi l’expression de cet ensemble.
Baco & Urban Plant – " Désolé les Enfants "
LGR : C’est un peu le fil conducteur de Rocking My EP
Baco : Absolument !!!
LGR : On va décortiquer un peu les titres présents dans ce projet. Dans " SADA ", tu évoques le temps où le peuple de Mayotte se réunissait pour les célébrations et chanter les chants sacrés. On peut entendre tout au long de cette chanson " Get Up, Stand Up " devenu légendaire par Bob Marley.
Pourquoi avoir introduit cette revendication dans cette chanson ?
Baco : Je pense que ce terme… Tu as vu comment tout le monde se l’est accaparé à travers le monde ? C’est un terme qui te fait du bien quand tu le chantes. " Get up, Stand Up " même si je n’ai pas repris toute la phrase, juste 2 mots suffisent pour renforcer ton combat du lendemain. Tu dois défendre tes droits alors tu te lèves. J’ai voulu ici rendre hommage non seulement à la force de cette phrase mais surtout à ses auteurs. Une force qui sort du fin fond du ghetto jamaïcain pour nourrir le monde. Ces mots là aujourd’hui n’appartiennent plus aux Jamaïcains, ils appartiennent désormais au monde entier. Même un enfant de dix années se reconnait dedans.
Baco & Urban Plant – " SADA " – Live à La Dame de Canton
LGR : Récemment, tu as dévoilé le clip de " La Paix ou L’Épée ? ", un titre inédit dans lequel tu utilises bon nombre de métaphores comme celle " D’Armer la Paix ", on a beaucoup apprécié cette chanson. Elle représente la contradiction et la vanité de l’Occident et tu nous exhortes à retourner vers la source de l’humanité : L’Afrique.
Tu peux nous parler de ce titre ?
Baco : Comme je le disais toute à l’heure, je pense que l’humanité en vérité, c’est une seule chose. Il n’y a pas des humanités, ça n’existe pas. Ce que je veux dire, c’est que les humains, nous sommes une entité. Une entité avec les arbres, avec tout le monde même ce que l’on ne voit pas. C’est ce que nous sommes vraiment sinon chacun aurait une boule flottante dans l’espace et y vivrait isolé. On est tous sur une seule boule et on a marché pendant des millénaires autour. Et on a beau marcher, on tourne en rond sur la même boule. Est-ce que tu vois mon frère ?
LGR : On a tendance les humains à marcher tous de notre côté et pas dans le même sens et ce n’est pas comme cela que l’on trouvera des solutions, c’est ce que tu veux dire ?
Baco : Exactement, on n’y arrivera jamais et là, on vit une phase de notre humanité où l’hypocrisie a été installée depuis des siècles et qui nous a tous détruits. C’est quelque chose qu’on ressent tous. C’est pour ça que je pose la question " Est ce la Paix ou l’Épée ? " Ce n’est pas moi qui l’ai inventé cette expression. Je ne suis pas religieux mais j’aime bien les philosophies de vie et j’ai retenu ça de l’évangile. Je ne suis pas chrétien mais j’ai lu La Bible. C’est dans le passage où Jésus dit : " En vérité, je vous le dis. Je ne suis pas venu apporter la paix mais l’épée ".
Cette question m’a toujours taraudé parce qu’en vérité, il avait raison. Que l’évangile soit vrai ou faux, si le gars a existé, il a vu juste. Je ne parle pas de ses miracles mais de sa philosophie de vie au quotidien avec les gens, la conscience des mots qu’il prononce. Je pense que tout le monde peut en
témoigner, comme chaque génération depuis l’an 0, que ces deux mots " La paix ou l’Epée " ont traversé les deux millénaires. Quand il envoie ses disciples en leurs disant : " Ne prenez ni argent, ni or, ni ceinture Si on vous y oblige, secouez la poussière de vos pieds et fuyez cette maison ". Quand on constate que cela est complètement à l’opposé de l’institution " l’église ". Est ce " La Paix ou l’Épée ? "
Quand on nous dit : " On va à Bagdad pour instaurer la paix, on va tuer les gars méchants, etc… " Et que Bagdad se trouve finalement dans d’autres registres de violences aujourd’hui… " C’est la Paix ou l’Épée ? ".
Maintenant, on investit l’Afrique paisible, on détruit la Lybie, et par magie, le Djihad inexistant auparavant surgit subitement. Alors ils arrivent et Boom, Boom, Boom, Boom, ils instaurent la paix en faisant la guerre à la paisibilité et on tue ". " Est ce la Paix ou l’Épée ? ".
LGR : C’est un peu l’économie aussi ?
Baco : Alors, cette hypocrisie, il faut vraiment l’exposer à un moment donné. C’est pour ça que je parlais toute à l’heure de justice. Ça fait au moins fait 40 ans ou 50 ans, enfin je pense, que l’on est sur la même chose. A mon arrivée en France, j’avais environ 16 ans, je n’avais jamais entendu parler du mot chômage, ni du mot retraite, et rien de tout ça là. Et depuis le chômage frappe toujours mon man !!! Il y a un souci…tu ne crois pas ?
Ça fait un plus de 30 ans que je suis là et on entend toujours les mêmes choses, retraites, chômage, sécurité sociale et tous ces trucs. A un moment donné, NON. Il y a un questionnement à avoir. Ça veut bien dire qu’il y a quelque chose qui cloche non ??? Ce que je tente d’exprimer ici, est la justice basée sur la norme universelle, c’est à dire sur l’équilibre établie par la création, car sinon, je crois très peu à l’obtention d’une justice sociale sans cela.
En Egypte antique on appelait cela la Maât. Il faut que l’on réfléchisse et il faut que l’on mette à jour la société. Parce qu’il y a beaucoup de choses qui changent. Ces questionnements-là méritent en tout cas beaucoup d’attention.
" La Paix ou l’Épée ? " C’est pour avoir une réflexion sur le sujet. C’est une question, donc une réponse. Cela mérite que tout le monde se la pose d’une manière lucide et à chacun d’essayer d’apporter une réponse habitée de justice. C’est une énorme hypocrisie !!! L’hypocrisie de l’oligarchie qui fait souffrir ses propres enfants dans son propre pays et les enfants des autres dans d’autres pays.
LGR ; On entend beaucoup ce terme " oligarchie " ?
Baco : Ouais parce qu’ils nous ont détruits. En fait, ils n’ont pas détruit que les Africains, ils ont détruit les Français. Le prolétariat Français est mort, les artisans Français sont morts, il n’y a plus rien. Les gens, ils souffrent beaucoup. Je les côtoie au quotidien, les gens souffrent. Ces prédateurs sont vraiment dangereux pour nos âmes, pour nos esprits, etc…
Donc, il faudrait que dans cette renaissance de l’Afrique que nous défendons, que le peuple français et le reste du monde soit avec le combat du peuple africain dans son ensemble, parce que cela fait longtemps que l’interconnection humaine et spirituelle s’est organisée d’elle-même à travers les multiples. Donc si je peux me permettre de m’exprimer ainsi, que le peuple noir a offert au monde. Les créations musicales multiples en témoignent. Donc à un moment donné, il faudra que l’on réfléchisse dans un ensemble, une justice d’ensemble, pas des droits comme ça, ça ne peut pas marcher. On le sait, ça fait 50 ans et ça ne marche plus.
Baco & Urban Plant – " La Paix ou l’Épée ? "
LGR : Sur ce projet, tu t’es entouré d’Urban Plant, tu peux nous parler d’eux ?
Baco : Ce sont des frères musiciens avec qui je collabore depuis très longtemps. On s’est mis en phase et on s’est posé les mêmes questions. Ils sont là aussi d’une manière très spirituelle. Ils ne sont pas là comme simple musicien mais ils sont là pour l’esprit du groupe.
Urban Plant pour moi, c’est justement le côté, la plante urbaine qui vient oxygéner la vie. C’est ça la chance, on vient à travers des créations comme ça, essayer d’oxygéner, de reboiser la ville.
LGR : Rocking My Roots. Donc triple album prévu au printemps 2020, disponible sur toutes les plateformes mais aussi en coffret collector composé de 3 vinyles et une BD limité à 500 pièces. Un support hybride entre physique et numérique. Tu peux nous éclairer ?
Baco : Effectivement, comme la thématique que j’aborde est assez large. J’ai voulu élargir, donner déjà par rapport aux gens qui me suivent dans l’océan indien là-bas depuis des années. J’ai voulu leur offrir beaucoup plus de titres mais surtout je voulais raconter l’histoire, un peu plus, avec un autre regard.
D’où la question de la BD. C’est une autre forme d'approche la BD. Peut-être qu’un enfant ne va pas rentrer dans une chanson parce ça parait trop compliqué à comprendre mais avec la BD, il va peut-être pouvoir ouvrir son esprit et comprendre les choses différemment.
Et pour revenir à ta question de toute à l’heure. Pourquoi, j’ai mis 10 ans à sortir ce projet ? J’ai pris tout ce temps pour réfléchir un peu à comment on peut avancer parce que comme je le disais, la société a besoin d’être mise à jour. Comment peut-on avancer ? Rester sur un message d’adulte mais tout en mettant aussi l’accent sur l’attirance des nouvelles générations. Au fond, c’est eux qui sont là, nous on est déjà parti pratiquement.
LGR : C’est original ce projet et j’aime l’idée de la BD pour la compréhension des plus jeunes. Réfléchi et bien pensé.
Baco : C’est ce que je voulais. En réalité mon frère, ce projet est très gros parce que nous ne sommes que des auto-producteurs mais bon voilà. Je voulais surtout revenir à l’aspect physique qui est vraiment l’analogique, le vinyle. Me concernant, j’adore le son du vinyle déjà mais la forme humaine du son. Dans le sens où, la numérisation est vraiment quelque chose de digital, ce n’est pas palpable.
D’ailleurs, quand on enregistre avec les appareils digitaux, on est obligé de coupler avec les pré-amplis pour avoir les composants électroniques parce que les composants électroniques sont palpables. On les touche et le vinyle, c’est un peu comme ça. C’est pour ça que je voulais revenir au vinyle.
C’est aussi des souvenirs. Je me souviens quand j’étais chez mes parents, il y avait des rames de vinyles. Tout ça c’est un héritage qui nous appartient et un art que l’on peut exprimer. Mes projets sont disponibles en numérique aussi mais néanmoins on peut avoir une tradition et il faut conserver les traditions, c’est bon pour la société, sauf si elles sont mauvaises bien évidemment. C’est une façon aussi de réunir tout ça et montrer nos différentes richesses. Parce que le vinyle, c’est quand même une grosse création.
ROCKING MY ROOTS – Le triple album (Printemps 2020)
Coffret Collector – Edition limitée et numérotée = (500 ex)
23 titres + Live + Bande Dessinée
1 Vinyle ‘R’N’G’ : Album Studio + Live au Stade de Mayotte en 2014
1 Vinyle ‘Influences et traditions’
1 Vinyle ‘Live au Stade de Mayotte’ : Album Studio + Live au Stade de Mayotte en 2014
1 BD : Intégrant aussi un reportage photo autour du projet
LGR : Un dernier petit mot pour les auditeurs de La Grosse Radio ?
Baco : Vraiment, je salue et souhaite une bonne année 2020 à tous. Que la force soit avec tout le monde. Merci de nous suivre et c’est grâce à vous tous que l’on va y arriver et achever notre combat. Merci à tous. Big up
Rocking My EP toujours disponible ici