Le groupe The Tensions sort son 1er EP Double Visions le 22 juin. A cette occasion, La Grosse Radio a reçu en interview Robin et Maël, fondateurs du projet, aujourd'hui rejoints par Mathieu à la basse et aux choeurs. Une rencontre authentique et sans tension, animée par quelques touches de second degré, le combo parfait.
The Tensions, c'est qui?
LGR: The Tensions voit le jour début 2022 à Mont de Marsan, et propose un punk rock énergique, puisant dans l'authenticité des 70's jusqu'aux fougueuses 90's. On pourrait même rajouter un côté power pop, garage et noisy. Soit un côté rock classique en créant une cassure un peu comme les Pixies.
Alors là, c'était facile, j'ai repris les termes que tu as employés Robin lors de ton interview sur radio MdM en octobre dernier. Donc, justement, on me dit dans l'oreillette qu'il y a beaucoup d'actus depuis octobre. Ces actus lesquelles sont-elles ?
Robin: Et bien, tout d'abord, on sort notre 1er EP le 22 juin, ce qui va être l'actualité principale on va dire. Et puis toujours plein de concerts à venir, dont une tournée espagnole. On n'est jamais sortis de France pour l'instant. Ca va être la première fois, donc on a très hâte. 7 dates!
Maël: On va manger des patatas bravas (rires)
R: Tout à fait, des croquetas !
Alors, l'EP Double Visions, 7 titres en autoproduction, a été enregistré à l'Etage, ce collectif où vous êtes actuellement en service civique. On soulignera aussi la sublime pochette signée Ben Hito.
M: Bien sûr.
Robin, tu ressembles beaucoup au batteur/chanteur de Persepolis qui avait joué au Festival des Noctambules ainsi qu'à Musicalarue en 2018. Un air également du batteur des Boulenvrac. Est-ce que c'était toi?
R: Euh... oui je crois oui ! (rires) Il me semble oui ! Dans Persepolis, j'avais mon nom civil on va dire, qui est Robin Jourdan finalement. Et puis dans Boulenvrac (rires), j'ai le surnom et pseudonyme de Piston, pour des raisons évidentes. Et pour les Tensions, j'ai réfléchi, et je pense que je vais rester sur Robin Jourdan. Sauf si proposition ! (rires) Si il y a mieux... on prend !
Envoyez vos propos ! Maël, toi tu ressembles beaucoup au petit gars qui jouait de la gratte au conservatoire (rires). Et puis, il y a un petit air aussi de Robert Plant de Led Zeppelin. Est-ce que c'était toi?
M: "You need cooliiing, baby I'm not fooooling", ouai voilà ! (rires)
R: (rires) C'est à s'y méprendre!
J'en étais sûre, on reçoit vraiment du monde incroyable ici ! Alors, Robin, batteur dans un groupe punk, c'est clairement du sport.
Tu tapes fort sur tes bambous, et en plus tu es voix lead.
R: je suis numero 1 !
Oui, sur les bambous ?
R: Sur les bambous oui ! Sur Philippe Lavil !
A ce propos, quelle est donc ta morning routine vocale ?
R: Alors, il faut savoir que je fais très peu d'échauffements vocaux. Voilà, je bois très peu de café, je bois plus du thé, voilà. C'est très rock'nroll.
M: Par contre il fume énormément.
R: Je suis un très grand fumeur (rires). Mes amis les plus proches le savent.
Voix off: C'est pas vrai!
R: Que celui qui ne m'a pas vu avec une cigarette place Pitrac me jette la 1ère bière (rires). Donc pour la morning routine, pas vraiment d'échauffements vocaux avant les concerts. En fait j'y vais vraiment...
Au talent ?
R: Oui ! (rires), sur le moment quoi ! on va dire ça.
Maël, guitare et chant. Toi tu es sur le devant de la scène. Par conséquent, une majorité de l'attention (en un mot, ou deux !) est portée sur toi. Quelle est donc ta morning routine spéciale prestance et captation du public sur le devant de la scène ?
M: Alors, dormir beaucoup. Bon, beaucoup de jeu de guitare aussi. Et (rires) beaucoup de sorties bien évidemment, pour l'inspiration. Et forcer sur sa voix, c'est important. On tousse le lendemain, mais au moins, on fait des heureux, voilà.
Quelques mots sur votre rencontre artistique, et comment vous travaillez ensemble ?
R: Et bien, on travaillait au Mac**. Lui était aux burgers, moi j'étais aux frites. Et puis ça a tout de suite matché quoi, dans une cohésion menu big mac triple deluxe.
Master poulet ?
R: Master poulet voilà. On savait qu'il fallait qu'on fasse de grandes choses ensemble.
M: Quand il a trempé sa main dans l'huile, là j'ai tout de suite compris, quand il a hurlé. C'est lui, le bon.
Ca a crée beaucoup de Tensions?
R et M: Oui tout à fait!
The Tensions, en musique, ça donne quoi?
Alors, coup de coeur de la rédac pour le titre "I'm Not A Punk Anymore". Déjà, rien que le titre, ça vaut de l'or. Est-ce que vous pouvez nous décortiquer ça SVP ?
R: C'est un questionnement un peu sur soi. Balancer comme ça au refrain "I'm Not A Punk Anymore, but have I ever been". Donc, je ne suis plus un punk, mais l'ai-je déjà été ? Voilà, donc plein de suspense (rires). On a laissé la place à la suggestion en fait sur ce morceau.
Du coup sur le deuxième EP, peut-on s'attendre à la suite avec "Je suis un hippie refoulé" ?
R: Oui oui oui, c'est prévu ! Et puis sur le troisième il y aura "Je suis un gros capitaliste, et je l'assume".
On n'en doutait pas ! (rires)
M: C'est le principe de l'évolution en fait.
R: Oui c'est ça, oui oui !
Il faut se laisser porter par ses envies ! (rires). Votre titre préféré de l'EP, et pourquoi ?
R: Je dirais que ça se jouerait entre "Ashore" et "Windowshame", donc le premier et le troisième morceau. Je pense qu'ils décrivent bien l'univers et le groupe. Ils vont droit au but, ils sont assez concis, c'est mes préférences.
Et toi Maël ?
M: On va pas être d'accord tous les deux. Moi j'en ai deux. C'est "Sweet Trip" et "Feels", qui ont un côté peut-être un peu plus pop, moins garage. Mais il y a quand même un petit côté punk des 70's qui en ressort aussi. Donc je me pencherais plus sur ces morceaux là.
The Tensions, complicité électrique
Merci. Ce que vous admirez l'un chez l'autre ?
R: oh, ses cheveux hein ! (rires) Ses cheveux, bien blonds, bouclés.
M: Extraordinaires, magnifiques !
R: Il y a une petite fille une fois qui lui a dit qu'il avait des cheveux de miel (rires), du coup c'est beaucoup resté.
M: C'est resté ouais ! Moi c'est ses yeux. Ses yeux de chien battu.
R: Ah ouais, je savais qu'ils te plaisaient !
M: Ca a été la tension tout de suite !
The Tensions, les projets
Et on y revient, la boucle est bouclée ! Vous êtes clairement le groupe que j'ai vu le plus de fois dans ma vie (plus que Naâman, c'est dire si je vous soutiens !). Je me suis donc délectée de la sublime évolution de votre set en live. Donc pour résumer cette évolution, je vais faire simple. Vous assurez la 1ère partie de Datcha Mandala il y a quelques mois. Et la semaine dernière, c'est vous qui vous offrez le luxe d'avoir deux ou trois premières parties à Bordeaux. Du coup, après avoir fait pogoter tout ce qui était pogotable à Mont de Marsan, vous partez maintenant mettre l'Espagne sous tension. Quelques mots sur cette tournée de sangria ?
R: Oui, ça va être une tournée d'à peu près 7 dates. Ca s'est booké assez rapidement. Il faut savoir que l'espagnol répond très rapidement au mail. Et en fait ça s'est bien embranché sur l'été. Et puis après est venue l'idée de la sortie de l'EP pile avant, le 22 donc, et on part le 28.
C'est vachement bien fait. Y a-t-il un nom pour cette tournée? J'avais pensé au "Sacatela" Tour. Clin d'œil à La Femme et ce titre devenu culte dans les backstages des Tensions. Quelque chose à dire là-dessus ?
R: (rires) Sur le backstage j'ai rien à ajouter. C'est vrai que c'est un morceau phare, coup de cœur. Et sinon pour le nom, on hésitait entre "Fat and Furious" ou "Croquetas de Ramones Tour" (fou rire général). Et du coup on va partir sur "Croquetas de Ramones Tour" !
M: ouais carrément !
On valide fort, on adore les croquetas de jamon ! Des projets après la France et l'Espagne ? Des clips ? Une tournée à Bangkok ?
R: Une tournée vénézuelienne peut être. Il y a moyen de perdre pas mal de tunes avec ça ouais !
M: (Riiiires)
R: Et donc des clips, ça va arriver assez rapidement, autour de la sortie de l'EP. On a aussi quelques concerts en Belgique prévus. On va essayer de bouger un peu ailleurs.
Pour de vrai du coup la Belgique hein ?
R et M: oui oui pour de vrai, ça c'est pas une vanne !
The Tensions, la question bonus
Une derniere question, qui vaut de l'or. Entre : le Hellfest en 2024, un feat avec La Femme sur "Sacatela", ou un prix décerné par la Sacem, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter ?
M: Ouf...
R: Oh et bien, la Sacem on va essayer d'oublier.
M: ouais c'est mort !
La Sacem répondez nous ! (rires)
M: ouais...
R: Un feat avec La Femme au Hellfest en 2024 !! (fou rire général)
M: Ouais ouais ouais !!
Faisons comme ça! Le Hellfest, si vous voulez les booker, c'est Robin Jourdan.
R: Exactement, voilà. Juste ça. C'est mon adresse mail.
C'est ça le rock !
M: Robin Jourdan, point. Et n'oubliez pas le "juste" avant Robin Jourdan !
Bravo les mecs pour cet album au son brut et authentique comme vous. Pas de chichi, pas de chichi, pas de chichi... (rires) Alors là je pensais que vous alliez euh... (fou rire général)
M: ah oui oui, bien sûr !
R, M, et LGR: (sur un air de "Sacatela") Pas de chichi, pas de chichi, pas de chichi !
M: mais carrément ouais, de ouf !
R: Merci beaucoup.
M: Merci.
Merci à vous !
M: Merci La Grosse Radio et L'Oreillette de Jess Jess Jess! (effet spécial chuchotement)
Ecouter l'EP Double Visions
Tracklist:
1 - Ashore
2 - Amen
3 - Windowshame
4 - Mia Mia
5 - Feels
6 - I'm Not A Punk Anymore
7 - Sweet Trip
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