Pour célébrer la rentrée, nous avions rendez-vous dans une salle parisienne de renom, avec en tête d’affiche Biffy Clyro. Le groupe avait initialement prévu ce concert il y a 2 ans, alors les fans s’impatientaient tout autant. Pour les accompagner, ce sont les néerlandais de De Staat qui ont été choisis.
Il y a déjà une file d’attente assez longue dehors, avant l’ouverture des portes. On remarque aussi la présence de beaucoup d’étrangers arborant fièrement des t-shirts Biffy Clyro. Venus des Pays-Bas, d’Allemagne, ou encore d’Angleterre, les fans font le déplacement dans la capitale, puisqu’au-delà de nos frontières, le groupe écossais remplit des salles bien plus grandes.
Le concert n’est pas officiellement complet, mais c’est tout comme. A 20h, c’est donc De Staat qui entre en scène. Devant une foule bien compacte, le groupe entame « Look At Me », un de leurs derniers singles. Le rock alternatif / électro / expérimental du groupe détonne de part son univers décalé. En fond, les néons sont aveuglants, et sur scène, la bande à Torre Florim (chant) donne tout ce qu’elle a. Le public semble réceptif, et le morceau « Who’s Gonna Be The GOAT? » fait danser l’auditoire. Une très bonne surprise, qui a parfaitement su capter l’attention du public, dorénavant prêt pour Biffy Clyro.
C’est avec un tout petit peu de retard que Biffy Clyro arrive. Il est 21h07 précises lorsque les lumières s’éteignent et que l’intro « DumDum » débute. Les fans sont aux aguets, applaudissent bien fort quand Simon Neil et sa bande arrivent sur scène. Puis, le show démarre violemment avec le riff incisif de « A Hunger In Your Haunt ». Les écossais sont déchaînés, comme à leur habitude, et délivrent une performance de haute volée, dès les premières minutes. Le parterre de l’Olympia étant un véritable trampoline, on sent que le public est heureux d’être là.
La nouveauté sur scène, c’est que 2 violonistes sont présentes avec le groupe (The Cairn String Quartet). Cela rajoute du cachet et du relief, et un son plus orchestral. La foule est en transe quand « That Golden Rule » retentit, suivit de « Instant History » et l’inévitable « Mountains ». Entre les chansons, Simon Neil s’exprime presque toujours en Français, comme « Vous nous avez manqué Paris !».
Paris est la première date de la tournée européenne du groupe. Et c’est sûrement pour cela que nous avons droit à une setlist très bien équilibrée entre tous les albums du trio. Car, depuis 2020, deux nouveaux albums ont vu le jour, mais le dernier The Myth Of The Happily Ever After n’est pas le plus joué. Tout ça pour le bonheur des fans, qui semblent exalter lorsque des morceaux pré-2016 sont joués. Nous avons le luxe de réentendre « 57 », le tout premier single de Biffy Clyro, sorti en 2002.
Finalement, ce sont surtout des morceaux de l’avant-dernier opus A Celebration of Endings qui sont représentés, à merveille cela dit. «End Of », la balade « Space » et même « The Pink Limit » ont tous leur petit charme en live. Offrant des moment de répit avec « Opposites » ou « Re-arrange », ce sera tout l’inverse avec « Slurpy Slurpy Sleep Sleep », mêlant metal progressif et sonorités électro. Un morceau des plus puissants, qui, joué en version concert, est absolument dantesque, tant les basses sont lourdes et la batterie puissante.
Les titres les plus populaires, « Biblical », « Living is a Problem », « Bubbles » et « The Captain » sont toujours aussi explosifs, il semblerait qu’après plus de 20 ans d’existence, Biffy Clyro ne cesse de progresser scénographiquement parlant. Laissant parfois le public chanter en choeur, le groupe a l’air encore étonné de constater que les fans connaissent toutes les paroles. James Johnston (basse), le fait d’ailleurs savoir, remerciant les fans avec un « Merci beaucoup », après chaque chanson.
Il est déjà l’heure du rappel, et alors que la salle s’assombrit, Biffy Clyro revient avec un titre qui était l’intro de leurs concerts en 2013 : « Different People ». Clairement une des meilleurs chansons du groupe, avec un riff à la AC/DC plus qu’évocateur. Pour finir, ce sera « Many Of Horror », ballade émouvante où les fans peuvent s’époumoner sur les « Oh Oh Oh » chantés par les frères Johnston.
Un concert de Biffy Clyro à Paris, c’est toujours un peu spécial. L’ambiance était au rendez-vous, le public français (et étranger) a montré ce dont il était capable. Le groupe, jouant toujours dans des salles assez petites en France, a délivré un concert explosif, plein d’énergie et de bonne humeur. Un groupe à ne pas manquer.
Merci à Valentin de Warner Music France pour l’accréditation.
Crédits photo : Florentine Pautet.