Nous ne présentons plus Editors, qui, depuis quelques années déjà, a su conquérir le public avec un son rock, devenant plus electro récemment. Gros concert à l’Olympia donc, où les fans faisaient la queue devant les portes dès le début d’après-midi.
The KVB
En ouverture de la seconde partie de la tournée Européenne d’Editors, un duo londonien. A un petit peu plus de 20 heures, un petit écran s’allume au milieu de la scène et les deux musiciens entrent en scène. Kat Day se place derrière son clavier et Nicholas Wood à la guitare. On pourrait croire que ce sont des petits nouveaux, mais le groupe a déjà sorti huit albums. Quoi qu’il en soit, c’est une demie-heure de post-punk minimaliste, teinté d’electro et aux influences shoegaze. Le public est attentif, mais ne va pas plus loin qu’applaudir à la fin de chaque morceau.
EDITORS
Il est 21 heures lorsque les lumières s’éteignent. Les fans sont au taquet, et hurlent quand la formation arrive. Editors est maintenant 6 sur scène, le producteur Blanck Mass ayant intégré le groupe officiellement dès cette année. Le set commence sur les chapeaux de roues avec deux titres du dernier album EBM : « Heart Attack » et « Strawberry Lemonade ». Le public connaît déjà les paroles sur le bout des doigts.
D’ailleurs, nous avions trouvé le dernier opus des anglais un peu moins convaincant que ses prédécesseurs, mais en concert, tous ces titres prennent tout leur sens. Sept chansons sur neuf sont jouées ce soir, et pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Les lumières sont absolument fantastiques, et les beats electro rendent tellement bien sur scène. Avec Blanck Mass se chargeant de toute la partie electro et de la guitare sur certains anciens titres, on peut dire que l’ambiance est chaleureuse. Mention spéciale à « Karma Climb » et « Vibe », qui ont des allures de tubes en live.
Tom Smith, en leader charismatique, semble sur une autre planète, nous livre ses meilleurs pas de danse et interagit souvent avec son public. Le moment le plus émotionnel sera sûrement cette ballade jouée en acoustique, « Nothing », où seul Tom Smith, sa voix et sa guitare nous transportent dans un univers où le temps semble s’arrêter. Un instant magnifique, qui en aura fait pleurer plus d’un.
Mais, lorsqu’un groupe évolue comme ça, il y a toujours des mécontents. Un homme dans la salle se mettra même à crier « Mais où sont les fans ? Il n’y a pas de fans dans la salle ! ». Il est vrai que les anciens aficionados peuvent être désarçonnés par le tournant trop electro d’Editors, mais les classiques sont intégrés à la setlist avec brio. On est heureux d’entendre « Frankenstein », « Blood » ou Bones », mais il est temps d’admettre que certains groupes savent évoluer correctement. A l’instar de Bring Me The Horizon, la touche moderne qu’apporte de telles sonorités est remarquable.
Alors, en fond de salle, - on se demande encore pourquoi -, certains vont se chercher des bières à tout va, sortent et ne reviennent jamais. On sort de la salle pour découvrir une poignée de personnes assises sur les marches devant le bar. Lorsqu’il est l’heure du rappel, tout le monde a de quoi être conquis. « An End Has a Start », « Munich » et la fameuse « Papillon » viennent clôturer un spectacle d’une grande qualité. Sur cette dernière chanson, les fans applaudissent du début à la fin, chantent et sautent sur le parquet de l’Olympia. Les gradins, eux aussi sont debout.
Comment résumer un tel concert ? Tout était présent sur ces deux heures de show intense. La scénographie, tout bonnement épatante, tantôt très rock, tantôt ambiance boîte de nuit. Les musiciens, ultra talentueux. Tom Smith, fascinant, et dont la voix ne semble jamais vieillir. Ce soir, l’Olympia était bien belle.
Merci à PIAS pour l’accréditation.
Photos : Florentine Pautet (www.florentinepautet.com)
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Setlist :
Heart Attack
Strawberry Lemonade
Bones
Karma Climb
Picturesque
In This Light and on This Evening
Sugar
Magazine
All Sparks
Vibe
The Racing Rats
Frankenstein
Nothing
All the Kings
Blood
Smokers Outside the Hospital Doors
Kiss
No Harm
Strange Intimacy
An End Has a Start
Munich
Papillon