Soirée 100% française, soirée 100% synthwave en ce dimanche soir dans la capitale. Le Zénith n’est pas archi complet, mais il y a du monde. Et, saison oblige, de nombreuses personnes sont venues déguisées, Halloween étant officiellement le lendemain. Costumes, citrouilles, l’ambiance s’annonce bien dark.
SIERRA
On commence à 19h avec SIERRA, de son vrai prénom Annelise Morel. Seule sur scène avec ses instruments, elle délivre une dark synth bien puissante, où les beats sont lourds. Les lumières collent bien avec la musique, c’est souvent unicolore, et le public semble beaucoup apprécier. La musicienne joue énormément avec les contre-temps, et on ressent qu’elle aime ce qu’elle produit. Une bonne humeur qui est contagieuse. L’audience applaudit quasiment à chaque temps mort. Nous sommes hypnotisés par la musique de SIERRA, qui nous a conquise avec cette petite demi-heure de set. On aime les morceaux tels que « Gone » ou encore « Trapped », qui prennent tout leur sens en live.
HORSKH
Une quinzaine de minutes de pause, puis on enchaîne avec HORSKH. Là, on est totalement dans le thème. Le batteur arrive peint en rouge sang, et le chanteur a un look très sinistre. Ici on a affaire à du metal industriel très électro, et contrairement aux deux autres artistes, le chant est quasi toujours présent. L’ambiance est sombre, les lumières également. La salle se remplit assez rapidement pendant les 45 minutes, et on voit que la fosse est déjà très compacte. Le public commence à se mettre dans le bain, et saute dès qu’il en a l’occasion. Sur scène, le chanteur de HORSKH court un peu dans tous les sens, et headbang régulièrement.
CARPENTER BRUT
Il est 21 heures pile quand les lumières s’éteignent, et le public trépide. Franck Hueso et sa bande : Florent Marcadet à la batterie et Adrien Grousset à la guitare, arrivent sur un fond tout rouge. On entame avec « Straight Outta Hell » et « The Widow Maker », deux titres issu du dernier album Leather Terror. Le ton est donné : le son est fort, les fans remuent la tête et hurlent. Carpenter Brut était bien attendu ce soir.
Huit morceaux du dernier opus sont joués, et il faut dire qu’en live, c’est un autre délire : avec les lumières incroyables et l’écran géant en fond, comment ne pas passer un bon moment ? Dans les gradins, certains dansent tout du long. Le show est extrêmement bien ficelé, on passe rapidement d’un thème à l’autre : que ce soit une ambiance tropicale pour les anciens titres à du rouge bien flashy pour le nouvel album, tout s’enchaîne à une vitesse déconcertante.
D’ailleurs, le trio sur scène, ne dit pas un mot de la soirée, et se contente de jouer sa musique dark synth à un public déjà conquis. Franck Hueso viendra quand même devant la scène quelques fois, et notamment pour demander un circle pit. Les fans s’exécutent et c’est impressionnant à voir depuis le fond du Zénith : la fosse crée un énorme cercle, et les pogos ne font qu’augmenter.
« Lipstick Masquerade » sera jouée en compagnie de Persha, qui vient prêter sa voix féminine le temps d’une chanson. Le temps passe vite, on sent la fin quand l’enchaînement « Leather Terror », « Turbo Killer » et « Le Perv » atteint des sommets : entre pyrotechnie et ambiance boîte de nuit, on n’en finit pas de s’amuser et d’avoir envie de danser tout au long de la nuit.
L’apothéose du show est bien évidemment la dernière chanson, et quelle chanson : cette fameuse reprise de « Maniac », avec son interprète original Yann Ligner (Klone) présent sur scène accompagné de Persha. La géante boule disco a son moment de gloire et reflète la lumière au rythme de la musique. Carpenter Brut a fait ça bien, et des confettis sont lancés pour fêter la fin de soirée. Les gradins sont debout, téléphones sortis pour immortaliser ce moment intense.
Nous pouvons dire que la soirée était palpitante et d’une grande qualité. Avec sa dark synth pétillante, Carpenter Brut a su faire des heureux pour cette soirée pré-Halloween. Qui eut cru que nous verrions des têtes de mort danser sur « Maniac » ? Un concert électro, à la fois très metal mais aussi très pop, c’est ce que vous avez manqué si vous n’étiez pas au Zénith ce soir.
Crédit photo : Florentine Pautet (www.florentinepautet.com)