Rencontre avec les Parlor Snakes à  La Maroquinerie (27 Novembre 2012)

Les Parlor Snakes remettent donc le couvert en cette fin d’année avec la Jim Jones Revue. Après leur première partie parisienne en 2009, les voila repartis pour une quinzaine de dates en France avec le groupe phare du rock garage londonien. Avant la date parisienne à La Maroquinerie, Eugénie (claviers et chant), Peter (guitare), Séverin (basse) et Jim (Batterie) nous reçoivent en compagnie d’Yves, patron de leur label DoubleLegs (HandsandarmsCie).
 


La Grosse Radio : Rentrons dans le vif du sujet ?  C’est comment une tournée avec Jim Jones ?

Eugénie : On a déjà fait quatre dates avec eux, à Laval, Brest, Bordeaux et Toulouse. Pour l’instant, ça s’est très bien passé. A Brest, la salle était déjà complète quand on a joué. On était bien chauds, c’était excellent. On se rode aux affres de la tournée. On a déjà quelques petites anecdotes qui laisseront des souvenirs. Notre van, acheté pour la tournée, nous a causé quelques soucis. La marche arrière est capricieuse donc on pousse souvent. En plus, le premier jour de tournée nous avons laissé les phares allumés en allant manger sur une aire d’autoroute. On s’en est aperçu en retournant au van. On a mis la clé dans le contact. Impossible de démarrer. Puis 10 minutes après, on s’est aperçu qu’il y avait juste un coupe circuit…  Ca a été un bon coup de stress.

Peter : Et ça ne fait que 4 jours. On a encore 10 jours avec Jim Jones puis ensuite une tournée en Italie.
 

Duo


La Grosse Radio : Vous avez déjà tourné (en Italie) plus de 15 jours. Depuis deux membres du groupe sont partis. Apres 4 jours, tout le monde est encore là. Quelles sont vos chances de finir la tournée ensemble ?

Eugénie : Ca va être la toute première fois en Italie pour Severin et Jim. Ca va bien se passer.

Jim (qui vient de rentrer) : En plus la marche arrière c’est sympa pour s’échauffer avant le concert. On arrive, on est dedans tout de suite.

La Grosse Radio : Comment le public, venu surtout pour Jim Jones, vous a –t- il accueilli ?

Eugénie : Ca a été très chouette. Il y a des gens qui nous connaissent déjà, d’autres qui découvrent, certains encore qui ont juste écouté un peu avant de venir au concert. Pour l’instant, on n’a pas rencontré d’hostilité.

Séverin : Souvent pendant les deux premiers morceaux, les gens qui ne connaissent pas sont un peu sur la retenue.

Eugénie : Après, ils se lâchent.

Yves : Il y a deux choses qui sont nouvelles. D’abord, premier indice, c’est la réaction des gens à travers les commentaires Facebook qui se multiplient puis aussi les ventes de disques à la fin des concerts.

Eugénie : C’est vrai que les disques sont bien partis. Il nous reste encore quelques exemplaires du 1er album Let’s Get Gone et surtout de notre 45 T sorti pour le Disquaire Day avec "Tomorrow Never Comes" et "Unsatisfied" (qui ne sont pas présents sur l’album). Ce 45T est d’ailleurs à ce jour le seul enregistrement avec le line-up actuel. On y retrouve Severin à la basse et Jim à la batterie.
 

Eugenie


La Grosse Radio : Niveau line –up, ça bouge beaucoup du coté de la section rythmique. Les trois premières fois que je vous ai vu, j’ai eu droit à trois sections rythmiques différentes. Ce soir, apparemment pas de nouvelles têtes… Batteur de Parlor Snakes, c’est pire que batteur chez Spinal Tap ?

Eugénie : Tu nous suis depuis la première heure alors. T’es un de nos plus vieux fans.

La Grosse Radio : Oui, j’étais encore lycéen à l’époque. J’ai raté mon bac à cause de vous (en partie) (Rires)

Eugénie : On en a beaucoup consommé mais sache que maintenant ça ne bougera plus. Je pense qu’aujourd’hui nous arrivons à faire quelque chose de cohérent. Il y a une bonne dynamique. Il se passe plein de choses, on s’entend bien.

La Grosse Radio : Quels sont les projets à venir ? Bientôt en studio ?

Eugénie : Maintenant qu’on est un groupe uni, on s’est mis à travailler sérieusement. On devrait sortir notre deuxième album  en 2013. On veut entrer en studio début mars. On a déjà des compos qui tournent bien. On les rode en ce moment sur scène. Il manque encore quelques titres mais le socle pour le deuxième album est déjà la. Ca serait bien de pouvoir rester sur cette dynamique, sur cette lancée.

La Grosse Radio : Vous êtes sur une tournée relativement porteuse. C’est dommage de ne rien avoir de neuf à proposer à la vente.

Eugénie : Oui complètement. Bien que la sortie de noter premier Let’s Get Gone soit encore d’actualité. Nous jouons encore des morceaux qui sont dessus et beaucoup de gens en profitent pour le redécouvrir.
 

groupe
 

La Grosse Radio : On s’était déjà vu il ya maintenant trois ans. Vous assuriez déjà la première partie de Jim Jones. Ces derniers s’affirment comme une pointure de la scène rock. C’est stressant d’ouvrir pour eux ?

Eugénie : Non. Curieusement, on n’a pas trop la pression.

Séverin : Si. Moi je bois beaucoup.

Peter : Pour les premières dates, ca allait. Ici on joue dans notre ville. Tous nos potes sont dans la salle. On a un peu plus la pression.

Eugénie : Les Jim Jones aussi sont plus stressés pour ce soir. Les balances ont duré plus longtemps.

Peter : Les Jim Jones ont connu leur premier succès en France et tout particulièrement dans cette salle. Ils veulent soigner leur prestation.

Eugénie : Ce soir il y a des enjeux pour tout le monde. On est un peu stressés mais surtout excité.

La Grosse Radio : J’aurais aimé avoir l’avis d’Yves sur son groupe ?

Jim : Sa vie, elle est assez longue… (NDLR : j’avais promis de garder sa blague...).

Yves : Le groupe entre dans sa maturité. Il est jouissif dans son expression car sans concession et dégageant une énergie incroyable. Ils sont prêts pour les grosses scènes.

La Grosse Radio : Un groupe comme Parlor Snakes ? Ca gagne sa vie ?

Eugénie : On ne perd pas d’argent. On n’en gagne pas des masses.

Peter : On a eu assez pour payer le van et le studio. On réinvestit tout nos profits pour le groupe.

Yves : Le merchandising commence doucement à renflouer la production d’Hands And Arms.

La Grosse Radio : Tous intermittents ?

Eugénie : Severin et moi sommes intermittents du spectacle parce qu’on a d’autres cordes à nos arcs (NDLR : théâtre pour l’une, photo pour l’autre). Nos problématiques sont les mêmes que celles des Jim Jones Revue, bien que ceux-ci soient à un niveau nettement supérieur. Ils ont loué deux vans pour la tournée. S’ils doivent aller aux States, c’est à leurs frais… C’est difficile de faire de l’argent dans ce métier.

La Grosse Radio : C’est quand même étonnant de voir que des mecs qui font rêver, font des couv’ de magazine, ne gagnent  pas leur vie… Dans les années 70, les couv’ des magazines rock étaient faites par des millionnaires. Maintenant, le statut de star est très éphémère et surtout mal payé.

Yves : C’est vrai qu’aujourd’hui finalement très peu de groupes de rock gagnent leur vie avec leur musique.

Eugénie : J’espère qu’à un moment donné on va y arriver. Ca va rentrer plus au deuxième album qu’au premier. Les Jim Jones, ils en sont à leur troisième et là, ca commence à peine a bien fonctionner.

La Grosse Radio : Merci, les Parlor Snakes. J’ai à peu près tout ce qu’il me faut.

Eugénie : De toute façon si tu as besoin tu peux nous contacter…

Severin : Ou alors s’il te manque un truc tu me fais signe quand je suis sur scène… Je m approche d’un micro et je te répondrai…

Pendant que nous continuons à discuter avec Yves, Eugénie nous demande si cela ne nous dérange pas qu’elle se change devant nous… Elle n’a pas encore droit à  une loge personnelle… Je tenais à rajouter cette petite info pour clore cette interview et me faire détester et jalouser par deux ou trois potes qui mourraient d’envie de rencontrer Eugénie…
 

fin


 



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