The Foals – Holy Fire

Ils sont de retour, les britanniques de The Foals, trois ans après leur dernier effort Total Life Forever, c'est au tour de Holy Fire de défendre ses couleurs. Alors que la presse britannique fait des gorges chaudes de ce groupe et de cet album en particulier (il cartonne méchamment outre manche), que peut-on en dire ?

D'emblée, on sent que le groupe a voulu prendre de l'ampleur. Le son est considérablement épaissi ("Inhaler"), sans pour autant renier ses rythmiques disco en diable ("Providence", "My Number"), mettant bien en avant les nappes de synthés et cachant derrière une bonne grosse reverb la voix du chanteur Yannis Philippakis sur la plupart des pistes.

 


On peut dire que le groupe fait bonne figure et a bien suivi l'évolution de l'indie rock branché, sachant en faire une savante synthèse tout en continuant son petit bonhomme de chemin. L'ensemble est soigné, cherchant constamment l'équilibre entre musique mainstream et rock un peu plus exigeant, tout en restant dans les limites balisées (et obligatoires?) du passage radio. Ne vous attendez donc pas à de l'expérimental !

C'est d'ailleurs ce qui est un peu dommage, car si l'album est maîtrisé d'un bout à l'autre, on ne peut pas s'empêcher de s'y ennuyer quelque peu. Si c'était de la pop, ça manque cruellement de peps, si c'est du rock plus pointu, ça manque sacrément d'originalité. Et c'est là bien tout le problème d'un groupe comme The Foals qui oscille toujours entre les deux sans jamais choisir. Mais tant mieux, diront certains, car après tout, ça plaît.
 

 

Reste que votre humble serviteur s'est poliment emmerdé en écoutant l'album, sauf lors de la fin avec la sainte trinité formé par "Providence", "Stepson" et "Moon" ; des chansons ma foi fort sympathiques et un peu plus viscérales que le reste. Si le groupe a indéniablement son lot de supporters et que ceux-ci sont de plus en plus nombreux, nous dirons ici que sans démériter (car on le répète, Holy Fire contient son lot de titres forts), The Foals ne mérite pas le battage médiatique qui est fait autour d'eux.

Holy Fire n'en a pas moins le mérite de finir sur une bonne note, nous dirons donc un 6/10 pour les néophytes, qui pourront regretter que le crédo du groupe se limite à vouloir plaire au plus grand nombre, et un 8/10 pour les aficionados, qui ne manqueront pas d'apprécier les efforts des musiciens pour étoffer leur son sur ce troisième opus. Comme ça, je reste dans la mouvance du groupe, le cul entre deux chaises.

 

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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