Damien Saez aime jouer avec le choquant, et cela n’est pas sans conséquences pour lui. Car plusieurs annonceurs ont refusé d’exhiber Miami, son nouvel album à la pochette "indécente". C’est le cas de la RATP qui explique que l'image "pouvait choquer une partie des voyageurs en fonction de leur conviction religieuse". Elle déclare avoir une "obligation de neutralité" à cause de son statut de service public.
La pochette de Miami représente une jeune femme en string, de dos, cambrée, et avec une Bible dissimulant ses fesses sur laquelle est écrit « Holy Bible ». Certains disquaires trouvant cela de mauvais goût ont collé des stickers sur l’inscription. De son côté, la plate-forme ITunes a proposé une mise en avant de l’album à condition que la pochette soit changée. Ce à quoi la maison de disque de Saez, Cinq7, répond « Le but n’est pas de provoquer ou de heurter. Il suffit d’écouter l’album pour s’en rendre compte. Nous ne nous sommes jamais posé la question de changer la pochette. C'est le propos de l'artiste ». L’image reste tout de même présente sur la plate-forme.
Si certains crient au coup de pub, Damien Saez, lui, explique « La position de la fille transforme la Bible en une sorte de rempart… Comme si elle protégeait son cul. C’est une photo ambiguë. Elle ne montre pas tout. C’est le paradoxe entre la morale et le délire ».
Ce n’est pas la première fois que l’artiste fait ainsi polémique. Il avait déjà été censuré en 2010 avec la pochette de l’album J’accuse représentant une femme nue dans un cadi. Le but était de dénoncer la société de consommation, mais cette image a été considérée comme dégradante pour la femme.
Si Saez n’est pas bien vu des médias, il continue pourtant à remplir les salles. Vous pourrez entre autres l’applaudir au Zénith de Paris les 18 et 19 avril. Et là encore, les affiches de tournée ont fait le scandale, car on y voit un sexe recouvert de billets de 500€.
(ce titre est en téléchargement libre sur le site du chanteur)