Déjà à l'origine d'une première annonce particulièrement enthousiasmante, l'équipe du Pointu parvient à surenchérir sur elle-même en dévoilant la programmation impeccable de la scène de la Pinède. Entièrement dédiée à l'indé, elle aurait même de quoi rendre jaloux les artistes se produisant sur la main stage.
En fait, on va le dire : cette scène nous intéresse désormais bien plus (encore plus !) que la Grande Scène. La Grosse Radio connait bien Lysistrata, on sait que c'est une valeur sûre, tout en contrastes et en intensité. L'album de Meule nous a tapé dans le tympan au tout début de l'année, on est déjà impatients d'assister à leur set gaga. Une petite touche d'ultra-violence est également tout à fait bien sentie, avec Mss Frnce qui pourra donc distribuer des pains sous les pins. On frétille aussi d'impatience à l'idée de vivre en live la performance incarnée de Benefits, ou d'éprouver la pop fracassée de Mamalarky.
Enfin, pour ce qui est de la prog locale, là encore c'est un perfect. On lorgne plutôt du côté de Marseille pour Avee Mana et Parade, deux groupes en plein rush qui viennent de commettre chacun un EP de haut vol ; et qui de surcroit ont la qualité de se révéler totalement dans l'exercice scénique (je sors de la release party de Parade et j'ai encore les genoux qui tremblent alors je sais de quoi je parle). Et pour terminer, au comble de l'élégance, le trublion Jul Giaco distillera sa boom boom pop beuglée, qui vous permettra finalement de savoir si votre dealer est un tocard ou non.
Article du 6 mars :
On pourrait croire qu'avec les années qui passent, on finirait par s'y habituer, mais non : à chaque printemps, le Pointu Festival nous étonne encore, et nous fait languir l'été à l'annonce d'une programmation de haut vol.
Sans nul doute, l'édition 2023 aura de quoi dépaver les plages de Six-Fours, dans le Var. En tête d'affiche, deux groupes parmi les plus importants de la scène bruyante d'Europe de ces dernières années, Idles et Viagra Boys, taperont plus fort que le traditionnel soleil caniculaire méditerranéen. Brian Jonestown Massacre fera redescendre la pression avec son set hypnotique, et comme on commence à connaître ce festival, on prend donc le pari qu'ils joueront en clôture le dimanche (on parie aussi que Anton Newcombe fera la gueule et ne décrochera pas un mot, mais on prend moins de risque là-dessus). Histoire d'ouvrir le spectre musical, une excursion hip-hop est également proposée : Loyle Carner est convié et devrait ramener un public plus hétérogène sur l'ïle du Gaou.
Pour ce qui est des noms moins ronflants mais tout aussi importants, on est particulièrement excités par la présence des bien speed The Bobby Lees, ou Frankie and the Witchfingers, chaudement recommandés par nos collègues de Tangerine, mais également de Billy Nomates, qui a pas mal explosé en 2022, et encore Meatbodies (des potes à Ty Segall, pour faire court, mais ils valent mieux que cette formule lapidaire éhontée).
Pour compléter l'affiche, qui devrait toutefois grossir un peu au vu des points de suspension typiquement porteurs d'espoir au bas de l'affiche, on note que Kurt Vile fera son retour dans le paradis varois du Gaou, quand d'autres le découvriront : A Place To Bury Strangers, et Kevin Morby.
Comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, l'organisation annonce également que la scène du Chill-Out, contre laquelle nous avions poussé notre petit coup de gueule l'an dernier, sera désormais accessible gratuitement. Les festivaliers semblent avoir été entendus, et c'est un très bel indicateur. La désormais scène de la Pinède accueillera 3 concerts par soir, ainsi que des DJ set.