Fort d’une expérience scénique non négligeable récoltée après avoir traversé la France au sein de nombreux groupes de l’hexagone, le multi instrumentiste Jimm nous dévoile finalement son premier album solo éponyme, fraîchement sorti sur le label Dooweet, plus tôt dans le mois.
Ce brûlot se révèle être l’addition des influences du jeune musicien, à savoir un joli florilège de Rock pêchu, de Metal, de Punk, et de Pop lumineuse. Oscillant entre une certaine école US, et un côté très Français (surtout pour ce chant Punk si caractéristique, le tout dans la langue de Molière s’il vous plaît), l'ensembe est présidé par une guitare puissante, racée et mélodique.
Que ce soit sur des riffs puissants résolument Metal (« Ephémère » et «Eternel Requiem » en tête) où une pointe de Mass Hysteria (le côté Indus en moins) se fait ressentir, ou encore sur des morceaux plus Pop Punk aux solos endiablés emplis de feeling et de mélodie (« Un sens à ma vie » et ses 6 minutes au compteur, sur laquelle des éléments Green Day-esques pointent le bout de leurs nez), ou encore sur les deux instrumentaux, « Le Cavalier Solitaire » et ses sonorités en provenance directe du Far West, et « Celtic », titre aux sonorités Surf Rock, mélodique et envoûtant.
Cependant, réduire cet album aux guitares ne serait pas lui rendre justice, car l’autre point fort de ce Jimm réside dans son efficacité. Refrains taillés pour la scène ornés de chœurs ravageurs (« Libère moi », « A l’intérieur », ou le single « Mathusalem »), les chansons s’écoutent sans sourciller, tellement le tout est bien rôdé et les rythmiques frappent là où ça fait mal , laissant place aux influences Modern Rock à la ricaine, des groupes comme Papa Roach en tête.
Les textes, en français donc, sont plutôt convaincants (ce qui mérite d'être souligné, car c’est un fait assez rare de nos jours). Le tout ayant été enregistré au studio Sainte Marthe de Francis Caste (The Arrs, Bukowski …), le mix fait la part belle aux guitares, noyant un peu la basse, mais rien de bien chagrinant. La production se veut puissante, et en met plein les oreilles. On notera aussi que la batterie fût enregistrée par David Hazet Viloria de Tripod.
Je pense que vous l’aurez compris, Jimm ne tergiverse pas et préfère foncer pour servir un premier album honorable, frais, puissant, accrocheur, qui devrait faire un malheur sur scène, et qui rythmera vos soirées de cet été. Décidément, après les Bukowski qui viennent de frapper fort, Jimm nous prouve également que le Rock made in France se porte à merveille.
Axel