Ce live report est l'oeuvre de notre ami Hocine Amini qui nous fait l'amitié de partager son ressenti avec nous, avant de nous proposer sa chronique du dernier album du groupe. Merci à lui !
Après trois ans d’absence, la barbe de spock revient dans cette salle « mythique » qu'est La Scène Bastille, où ils s'étaient déjà produits lors de leur précédent passage parisien, pour nous présenter leur dernier opus Brief Nocturnes and Dreamless Sleep. Ca commence bien, puisque la 1ère partie démarre en avance, de ce fait, il me sera difficile de juger la prestation de Sound of Contact. On peut souligner que le leader du groupe est Simon Collins, le fils de Phil Collins ! Accompagné du claviériste de talent Dave Kerzner, ainsi que de John Wesley à la guitare en renfort (qui accompagne Porcupine Tree en tournée), le peu que j’en ai entendu dévoilait un rock progressif très mélodique et moderne. A surveiller de très près donc… Question « d’entendre » est-ce dû à la 1ère partie ou le son est pourri ? On en saura plus dans la soirée …
La seconde partie, c’est le groupe Beardfish qui s’y colle, des suédois inspirés aux titres alambiqués, qui sauront séduire le public présent, très belle prestation qui donne envie d’en savoir plus sur ce groupe qui affiche 7 albums et 12 ans d’existence au compteur !
A ce propos, ce soir, le public est présent et c’est une salle bien remplie qui attend patiemment la tête d’affiche. Après une bière et une clope dans un fumoir irrespirable et une atmosphère digne d’un pipe show, l’attente fut finalement courte pour voir apparaitre Spock ‘s Beard. Le groupe arrive sur scène tranquillement, à régler leur son, pas de grande entrée théâtrale. Il faut dire qu’il y a du changement : le chanteur/batteur Nick D’ Virgilio a quitté le groupe après 8 ans en tant que leader, ne pouvant plus subvenir aux besoins de sa famille avec la maigre recette du groupe, de sorte qu' il s’en est allé au cirque du soleil, no comment… De ce fait, le batteur Jimmy Keegan qui était en support sur les tournées, a intégré le groupe en toute logique et avec talent ! Au chant, nous retrouvons Ted Leonard, chanteur du groupe Enchant qui, au passage, fait son « come back » cette année après 9 ans d’absence. Il faut dire qu’il sait tout faire le bougre : chant, guitares, clavier, bref le CV minimum pour remplacer Nick D’Virglio.
Le show démarre très fort avec «Something Very Strange », une belle pièce tirée du nouvel album avec un gros refrain, de suite l’ambiance est là ! Mais pour le son j’ai ma réponse, cette salle a vraiment l’un des sons les plus pourris que j’ai entendus ! Un groupe aussi talentueux, devoir jouer dans ces conditions, c'est vraiment lamentable, le chanteur est obligé de casser sa voix tellement on ne l’entend pas, le guitariste est aussi audible que sur des enceintes de PC, la batterie sonne comme du carton, aucune nuance et invisible puisqu’elle n’est pas montée sur un praticable !!! Ne parlons pas du clavier…
On soulignera le fairplay et le talent du groupe dans des conditions aussi difficiles, on recommandera au tourneur de les faire jouer au Forum de Vauréal, certes, c’est à 30 minutes de Paris , mais on y gagne en qualité et en accueil !!
Revenons-en à la suite du show, ils enchainent avec un titre de l’album day for night « Crack The Big Sky », un pur régal jamais entendu sur scène ! Spock enquille avec « Hiding out », 1er titre du dernier album magnifiquement interprété et qui envoie ce qu’il faut pour ensuite alterner entre anciens et nouveaux titres pour le plus grand plaisir des fans du combo, comme « Distance to the sun », une rareté en live qui met en avant les talents vocaux du batteur Jimmy Keegan. Un grand moment aussi fut le titre « Aftertoughts » du dernier né avec ces voix rappelant les plus grands moments de Yes. Nous aurons droit à la quasi-totalité du dernier album ! Viendra le tour de la plus grande pièce du dernier opus « Waiting For Me », soit 12 mn de bonheur avec le solo de guitare de notre ami Alan Morse, qui rejoint le panthéon des plus grands guitaristes mélodiques, quel talent !! On ressent bien que le frère d’Alan, Neil Morse, a participé à la composition du morceau.
Il n’en reste pas moins que je ne suis pas convaincu par le chanteur Ted Leonard, qui chante bien, joue bien, mais à qui il manque un petit quelque chose qui fait la différence, je ne ressens pas l’effervescence et la magie du show d’il y a trois ans sur cette même scène avec leur excellent album « X ». Il n’est pas facile, il faut le dire, de passer après Nick D’ Virglio et Neil Morse, le 1er chanteur charismatique du combo. Même le fou furieux Ryo Okumoto, clavier du groupe, est moins percutant qu’à l’accoutumée, tandis que le bassiste Dave Meros est quant à lui toujours aussi impressionnant !! Alors la faute du groupe ou du choix de la salle ? Je dirais un peu des deux, surtout de la deuxième !!!!
Ils finiront avec un titre de leur 1er album the Light « Go the Way You Go » pas loin de 15 mn !! Un retour aux sources qui nous fait retrouver le fun et le délire des meilleurs moments du groupe !!! Plus de 2 heures 15 de show, le max que l’on puisse faire dans ce genre de salle. A souligner un moment fort de cette soirée, un de mes amis qui m’accompagne ce soir là (Patrick Tuchais, claviériste pour ne pas le nommer) se voit remettre sur scène des mains de Ryo un clavier (Korg CX3) du maitre, inoubliable !!
Mais, vous vous posez surement la question pourquoi ? ( : private joke) leur label Inside Out ne pouvant financer l’enregistrement du dernier opus ; les membres du groupe on du revendre des instruments (auxquels ils tenaient) et on mit en place un système de pré -order de l’album, pour s’autofinancer.
Spock’s Beard reste un grand groupe attachant, d’une sympathie hors du commun comme à l’image d’après concert, restant le plus longtemps possible avec leurs fans comme pour témoigner d’une communion et d’un soutien sans faille, respect !!!
Hos
