A Bulligny (54), quand le Michel ne s’occupe pas de ses vaches, le Michel les envoie se rassasier ailleurs et organise des festivals au fond de son jardin. Cette année il avait réservé le 31 mai et les 1er et 2 juin pour sa neuvième édition.
Le Michel nous avait donc donné rendez-vous avec une programmation éclectique. Le site du festival a été réaménagé, et nouveauté de cette édition, une troisième scène dédiées aux arts de rue avait été montée.
Malheureusement pour les festivaliers du vendredi, pluie et gadoue étaient de la partie. Ce qui ne les a pas empêchés d’être au rendez-vous pour applaudir les artistes ayant fait le déplacement. Au programme:
DUB INC / TRICKY / WAX TAILOR & THE DUSTY RAINBOW EXPERIENCE / FOREIGN BEGGARS / CHRISTINE / NEMIR / ROSCOE / LAURA CAHEN / DJ RENO / WEEKEND AFFAIR / LES SOEURS TARTELLINI / GREGALDUR / CIRQUE GONES
Le lendemain, le soleil a daigné réchauffer l’atmosphère et le cœur du public. Et pour cette deuxième journée, il y avait:
IAM / VITALIC VTLZR / GROUNDATION + ART DISTRICT / CARBON AIRWAYS / JUVENILES / CAPTURE / STIG OF THE DUMP / MINIMAL QUARTET / TELEMAQUE / S.MOS / LES SOEURS TARTELLINI / MY!LAIKA / LE SINGE BLANC / DAIKIRI / CIE MATIERE PREMIERE
Le Michel avait gardé le meilleur pour la fin. Même le soleil s’est fait généreux toute la journée du dimanche. Au camping, les festivaliers sont sales et ont les traits tirés, mais ils vont donner tout ce qu’il leur reste pour cette dernière journée. C’est le groupe Mutiny On The Bounty qui ouvre les festivités sur la grande scène. Malheureusement pour les Luxembourgeois, il n’est que 16h40 et la plupart des gens décuvent ou font la sieste dans leurs tentes, tandis que les autres sont encore sur la route. La bande a donc peu de monde pour l’encourager. Mais elle ne se démonte pas et délivre un son post rock avec une belle énergie. Le quatuor semble passer un bon moment et se montre chaleureux avec le public. On regrettera le volume réglé bien trop fort.
Immédiatement après, direction la scène alternative pour soutenir les nancéiens de Hoboken Division et leur génialissime blues rock garage tout droit venu de Delta. Et sur scène, le duo est tout aussi génial. Toujours fidèles à eux-mêmes, ils jouent avec le sourire aux lèvres et l’énergie dans les tripes en nous faisant ressentir tout un tas d’émotions. Malheureusement, être au premier rang, c’est bien pour la vue, mais moins pour le son qui fût assez crade (dans le mauvais sens du terme).
Après cela, changement d’ambiance sur la grande scène avec Babylon Circus. Le groupe est chez le Michel comme chez lui. « On espère que vous passez un bon JDM. On a envie de vous emmener voyager en rêve avec nous ». Un jeu d’enfant pour le groupe. Ska, rock, reggae, qu’on connaisse ou pas, la musique festive de cette bande de joyeux lurons nous fait automatiquement danser, et le concert file à une vitesse hallucinante. On passe vraiment un bon moment d’insouciance avec eux.
Retour à la scène alternative avec les Français de Jesus Christ Fashion Barbe. Si la foule était plus ou moins compacte au début du show, on l’a vu s’éclaircir au fur et à mesure des chansons. Le groupe nous a livré une prestation sobre, mais musclée. Pourtant, il leur manque le petit quelque chose pour nous entrainer avec eux. Ils manquent de spontanéité. Le trio est peu complice avec la foule et semble calculer tout ce qu’il fait. Si on arrive quand même à bouger un peu, le live n‘emballe pas plus que ça. Mais un groupe à écouter quand même pour ceux qui ne connaitraient pas.
Alors que la rappeuse Keny Arkana s’installe sur la grande scène, nous, on va voir le Michel. Car lui, il est aux petits soins avec ses festivaliers. Une bise, un petit mot gentil, notre organisateur préféré est toujours là à trainer dans le coin et c’est fort sympa. Dans son côté Keny Arkana fait jumper la foule avant que ne résonne sur l’autre scène les premières notes hip hop électro de Superpoze.
Puis, c’est au tour d’Archive de résonner sur la grande scène. Rock progressif, trip hop, un peu d’électro, le son d’Archive se définit difficilement, mais le plus important est de savoir que leurs concerts sont grandioses. Les jeux de lumière merveilleux nous plongent dans une ambiance frissonnante, tandis que les Londoniens délivrent leur douce violence. Le public reste plutôt sage, mais c’est plutôt parce qu’il est hypnotisé. L’heure de concert a paru durer moitié moins.
Le DJ set de Sebastian annulé, ce sont DJ Nelson et Birdy Nam Nam qui enflammeront le festival une dernière fois.
Une bonne journée au final, même si on a pu constater qu’il y avait beaucoup moins de festivaliers que l’an passé. La faute à la météo. A savoir que cette année, l’évènement peut se vanter d’avoir quand même accueilli dix-huit milles festivaliers. Chez le Michel, c’est toujours aussi rural et convivial. Vivement l’année prochaine. En attendant, nous, on vous envoie des Free Hugs de la Lorraine, parce que chez le Michel tout le monde s’aime.
Crédit photos concerts: Benoît Gaillot
