Les 5 ans de NRV Promotion à Petit Bain (27/09/2023)

Cinq ans déjà qu'NRV Promotion accompagne les groupes de rock français en relations presse et management. On était à leur soirée anniversaire à Petit Bain et on vous raconte ça !

Le programme est serré en cette fin d'après-midi du mercredi 27 septembre à Petit Bain. Six groupes jouent ce soir, tous du roster de NRV Promotion bien sûr. Contrairement à certains festivals auxquels nous avons pu assister dans ce lieu (on pense au Post In Paris notamment), tous les concerts sont programmés sur la même scène. Mécaniquement, en comptant un bon créneau pour chaque changement de plateau, aucun groupe ne va pouvoir jouer très longtemps, et des sets de 30 minutes pour chaque groupe sont prévus. Courts, mais avec six groupes ça fait quand même un beau programme !

Liquid Bear

On attaque donc cette soirée avec nos chers Liquid Bear, que l'on suit depuis un moment déjà ! Pile à l'heure, le combo démarre les festivités par un nouveau titre déjà interprété à Perche En Rock, "Second Life". Une grosse masse de fumée est présente sur scène, renforçant le côté psychédélique et lancinant de certaines compositions. En particulier "Jug O' Jack", seul titre d'Unwind de ce set taillé pour tenir en 30 minutes. D'un autre côté, ce premier EP a déjà cinq ans, on comprend bien le choix de titres plus actuels pour la majeure partie du concert. "The Bear" et son intro très lourde et bien sûr "Closer To An End", sur lequel la guitare fretless d'Ilya semble offir le plus de contraste avec la basse bien percutante de Kostia. "Lightrunner" est également interprété, second nouveau titre qui devrait se retrouver lui aussi sur une prochaine sortie. Avant le final sur l'épique "Heavy Ground", terrain pour un dernier solo de guitare avant de plier bagage, remercier Angie et souhaiter un bon anniversaire à NRV Promotion, comme chacun des groupes suivant sur la scène de Petit Bain.

Setlist:
"Second Life"
"Closer To An End"
"Jug O' Jack"
"Lightrunner"
"The Bear"
"Heavy Ground"

Gurl

Le timing est très serré entre chaque groupe, les balances pour Gurl sont difficiles et finissent par s'étendre au delà du temps imparti. On apprendra ensuite que la salle doit composer avec une nouvelle console de son, l'habituelle ayant rendu l'âme la veille ! Avec presque cinq minutes de retard, Gurl attaque, Alexis (guitare/chant) utilisant un seul de ses deux micros au final. C'est un franc changement de style, le rock garage aux accents surf du trio est loin des nappes psychédéliques entendues jusqu'ici. Les compos beaucoup plus courtes et énergiques provoquent un peu d'activité dans la fosse de Petit Bain. Les chœurs systématiques assurés par Gabriel (basse) aussi. Après trois titres parmi lesquels "My Dream Car", le groupe décide de couper dans son set pour rattraper le retard. Pas mal de nouvelles compositions sont jouées, Gurl  a sorti en effet un nouvel EP, Maybe We're Not Kids Anymore le 3 novembre ! Le groupe réserve "Silly Dreams" pour la fin, dont le clip est sorti la veille du concert.

Setlist:
"Friends"
"Joyful"
"My Dream Car"
"Skyscrapers"
"Treasure"
"Gurl"
"Blind"
"Silly Dreams"

Storm Orchestra

Après Liquid Bear et Gurl, un nouveau changement d'ambiance s'annonce avec Storm Orchestra. Le trio distille un rock moderne fort mélodique et bardé de refrains façon Muse, une des influences principales du groupe. À en juger par l'accueil du public et le volume des cris dans la fosse, il arrive en terrain conquis ! Et avec leur formule très addictive, on comprend vite pourquoi. On a des refrains catchy et faciles à accompagner ("Now or never" par exemple, en ouverture du set, ou "Suspect" prolongé dans un final où le public a donné de la voix). On a également une bonne variété au sein des titres, avec notamment des sections lourdes sur "Piece Of You" (qui ouvre le dernier album, What A Time To Be Alive). Enfin, Adrien (basse) donne de la voix sur certains passages de "Tones Of The Thunder", et l'alternance entre les deux chanteurs (avec Maxime, chanteur principal et également à la guitare) rend ce titre particulièrement énergique. Histoire de ne rien gâcher, le beau costume blanc à bandes noires qu'arbore Maxime est très classe. Le spectacle est total et réussi même si le style s'éloigne un petit peu du reste de la programmation !

Setlist:
"Now Or Never"
"Piece Of You"
"Lose My Breath Away"
"Tones Of The Thunder"
"Suspect"

Decasia

On commence à avoir l'habitude, c'est un nouveau changement d'ambiance qui s'annonce avec Decasia. Avec le power trio parisien on est loin, très loin des contrées mélodiques qui rappellent Muse. Le son super gras des guitares, l'avalanche de fuzz et la propension des morceaux à dériver et s'étirer en longueur à chaque départ en solo annonce un set puissant et beaucoup plus lourd que ce qui a été présenté jusque là. Comme souvent avec les groupes de heavy psychédélique, des problèmes de son de guitare se manifestent au début, rapidement réparés. Parfait pour apprécier l'ouverture sur "Illion", largement prolongé par des solos pour tutoyer les 7 minutes. Decasia est venu célébrer cet anniversaire avec de nouvelles compositions, insérées au milieu d'un set majoritairement axé sur l'album du groupe, An Endless Feast For Hyenas. La première des deux est courte, lourde et puissante, la seconde verse beaucoup plus dans le groove. Plein d'humour, le groupe annonce un petit zouk avant de lancer "Skeleton Void", sali par quelques larsens (ça joue fort). Le set se termine par "Sunrise", et bientôt les guitares ne résonnent plus que dans nos têtes.

Setlist:
"Illion"
Premier nouveau titre
Deuxième nouveau titre
"Skeleton Void"
"Sunrise"

Howard

Top ! Jouant un rock fuzz/stoner psychédélique, je ne suis pas la tête d'affiche ce soir mais je pourrais l'être à l'avenir. Qui suis-je ? Howard bien sûr, et on vient effectivement de présenter le groupe avec une référence à Questions Pour Un Champion, Raphaël (claviériste, bassiste et théréministe du groupe) ayant participé tout récemment à la fameuse émission ! La classe !

Comme à son habitude, le trio attaque en installant une grosse ambiance électronique, à base de nappes de synthés omniprésentes, avant de lancer le riff de guitare catchy de "I Hear A Sound". On se laisse aisément transporter par la formule bien fuzz du combo, cette association orgue hammond/batterie/guitare promettant de bons passages bien lourds, derrière ce riff en apparence bien accessible. Avec un terreau aussi fertile pour les expérimentations, le groupe ne se fait pas priver et fait durer ses titres (seulement 4 pour ce court set). On pense notamment à "Quicklime", d'abord plus soft et léger que ce que le groupe a joué avant, avant d'évoluer vers un des moments les plus intenses du concert : Raphaël lâche ses claviers pour passer à la basse et s'attelle à un solo de thérémine avec sa basse. C'est épique, et lorsque JM Canoville (guitare/chant) l'accompagne avec sa guitare (chacun des thérémines étant habilement dissimulé dans le mobilier de scène), d'abord en alternance puis les deux ensemble, le rendu est excellent. Un des moments forts du concert !

Le clou du spectacle reste peut-être "Event Horizon", titre fleuve bien progressif issu du dernier album Event Horizon, pour une setlist défendant équitablement chacun des albums du groupe. Déjà bien long en studio, le titre est ici sublimé par ce final où Tom (batterie) abandonne ses fûts pour descendre jouer de la flûte dans la fosse, balançant des aigus, fin parfaite à la transe entamée une demi-heure plus tôt.

Setlist:
"I Hear a Sound"
"Quicklime"
"Void"
"Event Horizon"

Grandma's Ashes

Il est enfin temps pour le dernier groupe de la soirée de venir terminer cet anniversaire sur les planches de Petit Bain. Eva (basse/chant) prend la parole avant le début du set pour remercier tout le monde, et particulièrement les équipes de son qui ont du composer avec une toute nouvelle console et ont fait un travail remarquable, le tout sous pression. Tête d'affiche ou pas, le temps de set imparti reste court ce soir, alors "Cold Touch" est lancé sans "À Mon Seul Désir" son intro sur l'album This Too Shall Pass. Dès ce premier titre, toute la lourdeur des Grandma's Ashes envahit la salle. Toute la subtilité des harmonies vocales entre Eva et Myriam (guitare) aussi. Le public est déjà conquis ! Avec This Too Shall Pass sorti cette année, on ne retrouve naturellement qu'un seul titre antérieur dans la setlist : il s'agit de "Daddy Issues", incontournable avec son refrain interprété tout en chœurs, qui trouve beaucoup d'écho au sein du public. À l'instar du titre suivant, le très accrocheur "Spring Harvest", sur lequel Eva demande à tout le public de l'accompagner sur le refrain.

Dans la fin de la setlist, le groupe interprète notamment "Cassandra", dont le clip réalisé en extérieur est sorti une semaine après la soirée. Petit Bain est chaud, tellement qu'une fois le dernier titre exécuté, les musiciennes demandent si elles peuvent rajouter un dernier titre. Demande accordée, le rappel s'effectue sur "Borderlands". Doux, presque léger en ouverture, ce titre évolue vers du beaucoup plus lourd, avec des basses très appuyées. La fin de cet anniversaire est doom, avec une exécution de plus en plus lente et appuyée.

Fin du titre, ovation, puis Grandma's Ashes invite Angie et tous les groupes précédents à monter sur scène. Un anniversaire fêté d'une fort belle manière !

Setlist:
"Cold Touch"
"Daddy Issues"
"Spring Harvest"
"Cassandra"
"Aside"

Rappel:
"Borderlands"

Crédits photos : Simon Dagallier



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