“La machine à remonter le rock” à Bobino

Comment ça vous allez jamais au théâtre ? Ben, vous allez faire une exception avec ce spectacle, voyage en musique et en images au pays du classic rock. N’attendez pas le 7 juillet, car après, ce sera trop tard pour le voir à Paname !

Paraphrasons sans vergogne le pitch : “habité depuis toujours par le rêve d’être le plus grand speaker radio de tous les temps, John vous invite à découvrir sa Machine à Remonter le Rock, un bijou de technologie qu’il a passé sa vie à construire... Une fois ses automates-musiciens surpuissants alimentés des plus grands classiques, il pourra mettre son plan à exécution : pirater toutes les radios du monde et diffuser son précieux rock à travers un procédé révolutionnaire ”. La fameuse machine à remonter le rock, digne d’un décor steampunk, en impose avec son mur, mélange de briques rouges à l’anglaise et de transistors, son écran sur lequel vont défiler les figures mythiques et fondatrices. À gauche, un pupitre de commande façon maître du monde, derrière lequel va s’installer le comédien Georges d’Audignon, alias John. À droite, une scène où va apparaître ensuite un power trio, les Old John’s Radio, faux automates pour la circonstance, mais vrais cadors en termes de jeu. Ils vont grave assurer durant tout ce voyage scénique et sonique qui démarre dans les early fifties pour finir par le psychédélisme des seventies ou les riffs Acédéciens.

Exécutés avec maestria, avec un soin maniaque et un jeu théâtral impeccable, tous les standards - ou presque - vont y passer sous l’impulsion d’un John, parfois à la limite d’un Docteur Frankenstein sous acides. Du blues des origines à sa captation par Eddy Cochran, Buddy Holly, Bill Haley, Elvis et consorts, au son du swinging London qui envahit par la suite la planète rock en passant par les Doors ou le Floyd. La bonne idée dramaturgique est d’avoir combiné dans ce personnage, un contemporain du DJ Alan Freed, inventeur du terme rock n’roll, du fondateur de la mythique radio pirate anglaise Radio Caroline ou lui attribuant les talents du bootlegger de légende Mike Millard. On assiste ainsi à une leçon d’histoire du rock, tout sauf académique. Dire qu’elle pourrait inciter les plus jeunes à s’y intéresser est peut-être une gageure, à moins qu’elles / ils soient vraiment des petits-enfants modèles disposés à accompagner leurs grands-parents rockers… Ce qui est certain, c’est que toutes celles et ceux qui chérissent le classic rock vont adorer ce voyage vers le futur rock !

Un spectacle créé par Damien Pavis et Thibault Lavigne de la Cie 22h04. Pour réserver des places, c’est par ici



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