Biohazard et LocoMuerte à la Machine du Moulin Rouge

La Machine du Moulin Rouge a du mal à se remplir en ce mardi soir. C'est donc dans une salle à l’atmosphère plutôt tristounette que les LocoMuerte démarrent les hostilités. Ce groupe francilien, qui a beaucoup, mais vraiment beaucoup d'énergie à revendre, nous gratifie d’une grosse demi-heure de show bien carré. Les quatre chicanos - El Mitcho, El Floco, Nico Loco et El Termito - sont à fond : ils haranguent le public qui commence à arriver. Les premiers rangs, constitués d'habitués, répondent cinq sur cinq. Neuf titres plus tard, ils tirent leur révérence, après un set efficace et mucho caliente.

Crédit photos : David Poulain / David Poulain
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe

Il est 20h54 très précises quand la salle est plongée dans le noir. Seul le célèbre logo au-dessus de la batterie est éclairé. Mais les aficionados parviennent à distinguer de chaque côté le célèbre artwork - avec le gamin avec un masque à gaz - de leur album State Of The World Address. 1994... 30 ans déjà ! La bande son démarre, les quatre gars de Brooklyn débarquent sur scène et c’est parti mon kiki ! Ces dignes représentants du hardcore made in NYC commencent leur set par “Shades of Grey”, “What Makes Us Tick” et “Tales From the Hard Side”. La formation, dont les membres ont nettement dépassé les cinquante balais, envoie du dur. Pas de blabla, du résultat ; Ils occupent chaque mètre carré de la scène de La Machine. Evan Seinfeld demande régulièrement des circles pit à un public hétéroclite en termes d’âge et personne ne se fait prier ! Ça slam à gogo, ça chahute pas mal, mais avec le sourire. Leur riffs sont comme leur colère, toujours aussi puissants. 

Crédit photos : David Poulain / David Poulain
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Le groupe enchaîne, lorsqu’en plein milieu de “Love Denied”, le leadsinger - qui rappelons-le, est également acteur de film indépendant pour adultes -  s’arrête tout net. Un des slameurs s’est littéralement fait dégommer et s’est retrouvé écrasé au sol. Pour lui, ce sera direction Lariboisière, avec un genou en vrac et deux points de suture à l'arcade. Après ce petit break impromptu, les Biohazard reprennent le morceau. Entre deux titres, Evan Seinfeld, multi-tatoué comme il se doit, raconte qu’ils adorent Paris et le prouve en évoquant diverses anecdotes vintage ; une histoire d'impayé dans une station essence ou une soirée mémorable au Gibus en décembre 90… Le public adore, autant qu’il reprend en chœur les refrains. Le guitariste peroxydé propose même le jeu de la chaise musicale à un gars qui squatte la scène. Et sur le titre qui suivra, il finira le morceau en stage diving !

Après “How It Is”, “Tears of Blood”, nous avons droit à “We're Only Gonna Die”, une cover de Bad Religion. Place ensuite à des titres de Urban Discipline, leur second album studio sorti en 1992. La dernière note retentie, la salle est plongée dans le noir. Quelques instants plus tard, on distingue la voix inimitable de Dolph Lundgren, alias Franck Castle "The Punisher" Castle dans la version ciné 1989. « Fascism, the epitome of ignorance… ». Plus d’actu, tu meurs ! Le set se terminera avec “Hold My Own”, après que le groupe nous aura glissé qu’il sera présent dans la warzone du Hellfest et avoir fait la photo de famille avec nous. Une heure quinze de set. Court, mais intense. La fête est finie, la messe est dite ; j’ai enfin vu Biohazard !

Setlist

Shades of Grey
What Makes Us Tick
Tales From the Hard Side
Urban Discipline
Black and White and Red All Over
Retribution
Victory
Wrong Side of the Tracks
Five Blocks to the Subway
Love Denied
How It Is
Tears of Blood
We're Only Gonna Die
(Bad Religion cover)
Punishment
Hold My Own



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