Teacup Monster – Time to Change

«Le trio des lutins fous », comme se plait à les surnommer le Rock & Folk magazine, a bel et bien mûri pendant son séjour d'un an au Canada. En effet, c'est plus fort d'inspiration et de maturité que les Teacup Monster, anciennement connus sous le nom de Stuff Session, nous reviennent avec un maxi six titres explosif dénommé Time to Change. Une pépite de nouveautés qu'ils ont pris soin de composer chez nos cousins canadiens, avant de faire un détour par Bruxelles pour l'enregistrer dans les respectés studios ICP.

Le bilan ? Vivement la suite ! Car c'est un rock funk et frais que nous délivre le trio du haut de ses six ans d'existence. Six titres, certes cela est court pour juger de leur évolution, mais le combo nous présente déjà un bel échantillon de ce qui compose leur musique à leur retour de Montréal. Reste à savoir si, comme dans les publicités, seul le nom à changé et si le contenu est resté le même...

La galette démarre avec une démonstration un brin pop sur «Heartbeat». Une piste d'ouverture au refrain diablement efficace que l'n se surprend à chanter à tue-tête non seulement dès la première écoute, mais aussi une bonne partie de la journée. Avec une voix principale légèrement rocailleuse et une atmosphère 70's pour le côté vintage et décalé cette piste donne le ton et souffle un vent d'énergie qui ne nous quittera plus jusqu'à la fin de l'EP. Puis c'est «Rein Me In», plus rock, et faisant la part belle à la guitare, qui apporte sa touche électrique et enjouée à l'album. Les parisiens, grâce à des accords de grattes plus décisifs et des paroles plus tranchées nous montrent qu'ils sont avant tout un groupe de rock, et qu'ils ne délivrent pas uniquement une pop millimétrée qui pourrait se révéler ennuyeuse sur la longueur.

Forcément avec l'écoute de la troisième piste, «Alive», vient le temps des comparaisons. Et si l'on en cherche une à tout prix, on pourrait noter une légère ressemblance avec les Artic Monkeys. Sinon, on peut tout simplement se laisser emporter par les rythmes chauds de la batterie et la voix de Tip qui se fait plus énervée et a la bonne idée de ne pas se faire de nouveau aider par des choeurs qui devenaient omniprésents.
 

Teacup Monster - Time to Change


La quatrième piste, «Maybe», se fait toujours dans un rock funky et frais, avec des montées en puissance et différentes couches qui se superposent tout en harmonie, preuve d'une production de qualité. Suivi de «Child», plus calme et torturée où l'un des points négatifs de l'album se dégage fortement : l'overdose de «Oh oh oh ». En effet ces onomatopées sont présentes sur presque toutes les pistes !  Enfin «Time to change », vient clore le tout d'une manière très jazzy en sonnant également l'apogée de l'énergie du groupe, qui par des riffs incisifs nous rappellent l'existence des guitares, et en particulier de Vinc' à la basse, qu'on avait presque oubliées face au panache des percussions de Kron.

Au final, un maxi six titres plein de refrains efficaces ainsi que de plusieurs duo guitares/batterie qui promettent de grands moments live, et qui marquent aussi une ère nouvelle pour un groupe prometteur qui a su faire peau neuve tout en restant authentique. Attention toutefois à ne pas tomber dans la facilité crasse en cédant à la tendance de flanquer des gros choeurs faciles toutes les deux secondes !

Toujours dans la série des bonnes nouvelles : les prestations live du groupe, qui avaient largement participé à leur renommée en leur assurant notamment les premières parties des Fishbone, reste intacte. Preuve en est de leur concert donné le 15 Juin lors de la dixième édition du Rock'in Kiosque dans l'Orge : l'énergie est toujours là, et l'envie de partage aussi !

Vous pourrez d'ailleurs les retrouver le 26 Juillet à la Chaufferie de Bagneux dans le Hauts-de-Seine pour un concert qui promet d'être explosif, ou sur leur site officiel juste ici, mais avant tout en voici un avant-goût :
 

Bonne écoute !

Tracklist :
1. Heartbeat
2. Rein Me In
3. Alive
4. Maybe
5. Child
6. Time To Change

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :