Ce soir, c’est dans le magnifique écrin de l’Etoile que les Courettes sont venus prêcher la bonne parole. Le petit théâtre parisien se lance depuis quelques temps dans le concert et sa taille humaine et la beauté de la scène servent pleinement la cause rock ‘n’ roll. De plus, les formations réduites s’adaptent idéalement à cette petite scène.
Alors commençons par les Bad Juice qui vont faire bien mieux que de chauffer la salle ! Pas facile devant un public parisien clairsemé et quelque peu attentiste. Mais ce n’est pas ça qui va effrayer les deux frangins du combo. Même configuration que les Courettes d’ailleurs : un batteur et un guitariste chanteur. Et force est de constater qu’à deux, ils font un boucan du diable. La Gretsch 6118 Anniversary éblouit autant par ses couleurs aux deux tons de vert que par les notes qui s’en extirpent sous les mains expertes de Thomas tandis que David martèle ses fûts sans relâche. Quelques 40 minutes plus tard, les Bad Juice peuvent laisser la place aux Courettes avec la satisfaction du devoir accompli.
Ladies and gentlemen here are the Courettes ! Le duo brésilo-danois investit tranquillement les planches. Ils sont accompagnés de leur crew arborant fièrement un blouson à l’effigie du groupe ! Et cela montre le souci du détail chez les Courettes ! Leur look soigné est impeccable. Et puis, le groupe met tout en œuvre pour entrainer le public dans son univers. Avant le show, on pouvait les croiser, affables, tenant eux-mêmes leur stand de merchandising. Martin et Flavia accompagnée ce soir de leur fils Lennon aiment ce contact avec leur public parmi lesquels on reconnait un grand nombre d’habitués. C’est aussi ça qui fait la magie des Courettes ! Mais maintenant, place à la musique…
« You Woo Me », magnifique titre pour ouvrir le show pose d’entrée les bases et donne des fourmis dans les jambes au public parisien qui s’est bien densifié. La setlist commence à prendre maintenant des allures de best of. Faut dire que les Courettes sont prolixes et que leur discographie notamment en single commence à devenir conséquente. « The Boy I Love », « RINGO »… Tout le monde commence à monter en pression.
Flavia multiplie les interactions avec le public et le duo déroule pour arriver très vite à sa puissance maximale. « My heart goes boom boom boom boom out of my chest… » clame Flavia sur un de ces nombreux titres qui font revivre l’esprit des sixties et du « wall of sound » de Phil Spector pour notre plus grand plaisir.
Préparez-vous maintenant à vivre un grand moment de rock ‘n’ roll. C’est parti pour « Boom Dynamite ». Pour moi, comme pour beaucoup de fans de la première heure, voici le meilleur titre du groupe ! Dans le plus pur style garage ! Aussi efficace qu’un vieux morceau des Sonics ! Bon nombre de personne dans la salle arborent un t-shirt flanqué du logo du groupe arborant le slogan « Boom Dynamite ». Le morceau est adapté au jeu avec le public dans une version rallongée durant laquelle Flavia et Martin font chanter le public. Flavia ne rechignera pas à quelques bains de foule finissant même sur le bar pour un solo de guitare finement ciselé.
Après un peu plus d’une heure de show, le groupe terminera avec son single post COVID « Hop The Twig » dans une version survitaminée. Les Courettes viennent encore une fois de livrer une prestation rock de haute volée. Et puis, puisque le public en redemande, on va avoir droit à deux titres bonus, encore une fois sortis récemment en single. On commence par « Keep Dancing » très soul et un explosif « Shake » pour jeter ses dernières forces sur le dancefloor…
Alors merci les Courettes ! Le show a été de qualité ! Et force est de le constater, votre disponibilité et votre générosité en tant que personnes rajoutent à la bonne ambiance et à la qualité de la soirée. Vous incarnez le rêve d’une vie en rock ! Ne changez rien et on se revoit très vite !
Textes : Eric JORDA et Emilien ANGELAUD
Photos : Eric JORDA