Toujours pas un top albums qui serait un classement saugrenu d'albums n'ayant rien du tout à voir les uns les autres, mais toujours un best of d'albums qui ont marqué la rédaction cette année.
Par la Rédaction : Yann, Florentine, Aude, Félix, Denis, Gregor, Davy
Amyl and The Sniffers - Cartoon Darkness
S'il ne devait en rester un, ce serait celui-ci. A écouter toute la journée, et toute la nuit.
Big Big Train - The Likes Of Us
On l'attendait au tournant, le premier album de BBT avec Alberto Bravin au chant tient toutes ses promesses. Sa voix sensiblement plus aigüe que celle du regretté David Longdon s'accorde fort bien aux ambiances solaires et mélancoliques, tandis que les compositions n'hésitent pas à s'étirer bien au-delà des limites du carcan radiophonique.
Bilmuri - American Motorsports
Dans American Motorsports, Johnny Franck, connu sous le nom de Bilmuri, propose un album varié et captivant. Il mélange des éléments d'emo-pop, de guitares puissantes, de mélodies EDM, de solos de saxophone et des touches country. L'album aborde des thèmes tels que les ruptures et les blessures personnelles. C'est un album exotique qui fait du bien.
Black Market Karma - Wobble
Si les chansons de Wobble sont particulièrement attachantes, le psychédélisme de bricolage qui les sert l'est encore plus : le grain du son de cet album fascine, on se sent tout près de l'artiste, comme si l'on pouvait poser sa tête sur son orgue fracassé pour sentir les vibrations directement dans notre crâne.
Cactus Rider - Skulls Out
Un gros album plein de déhanchements, du bon boogie qui donne envie de s’enjailler jusqu’au bout de la vie.
Cage The Elephant - Neon Pill
L'élégance de Cage The Elephant à son paroxysme. Ca s'écoute d'une traite, au mieux en voiture sur l'autoroute, sinon allongé sur le carrelage.
Crippled Black Phoenix - The Wolf Changes Its Fur But Not Its Nature + Horrific Honorifics Number Two
Après un Motocultor intense et hypnotisant, le groupe britannique nous offre un nouvel album toujours aussi prenant, creusant le son si inclassable du groupe, toujours dans la lignée de son magnifique Ellengaest . Entêtant.
David Gilmour - Luck And Strange
Près de neuf ans après Rattle That Lock, David Gilmour surprend tout le monde à presque 80 ans en revenant avec un Luck And Strange remarquable. Les ambiances et la production sont très travaillées et confèrent à cet album un côté plus personnel que le précédent. On apprécie aussi la forte participation de ses enfants, notamment le duo David/Romany sur la reprise de Between Two Points.
Deep Purple - =1
À La Grosse Radio on aime bien mettre en avant et défendre la relève et les groupes indépendants, pestant contre les vieux briscards qui s'accrochent et ne laissent pas la place. Mais comme on a tous nos contradictions, on aime aussi chanter les louanges du Deep Purple. Surtout quand il est si bon, probablement le meilleur album récent du groupe (après Now What?! sorti il y a 11 ans)
Donna Blue - Into the Realm of Love
Un doux charme désuet parcourt cet album, simple et enveloppant, qui nous chuchote des choses gentilles à l'oreille. Fonctionne bien avec les jours de pluie où on décide de ne pas sortir de son lit.
Dragunov - Vepr
Vepr, du nom d’un fusil d’assaut ukrainien, est un album historico-militant post-metal sombre à souhait. Batterie d’artillerie lourde, réverbérations grandiloquentes, on est au cœur du champ de bataille tout au long des sept morceaux, ça troue la peau des oreilles.
Fat Bottomed Boys - Metropolis
Album conceptuel, musique de Fat Bottomed Boys sur des paroles de Craig Mulhall, auteur australien poursuivant l'histoire du King Of Rhye de Queen. Pour les amateurs de Freddie, obviously.
Goat Girl - Below The Waste
La personnalité complexe et intransigeante de Goat Girl se développe plus encore dans ce nouvel album. Le bringuebalant séduisant des premiers temps a lentement fait place à une profondeur de composition laissant toute sa place à la recherche de textures, habillant avec goût des chansons lancinantes autant qu'attachantes.
Green Day - Saviors
Les Californiens reviennent avec un album à peine moins what the fuck que le précédent. S'il a globalement de quoi combler les fans, c'est surtout lors de son dernier passage à Bercy que le groupe a fait sensation, pour une célébration incandescente des vingt ans d'American Idiot.
IDLES - Tangk
Le quintet explore, se renouvelle un peu dans cet album qui a divisé les fans à sa sortie ; on apprécie la prise de risque, la production toujours impressionnante, et comme on adore les dramas, on dira qu'il est vachement mieux que celui de Fontaines D.C.
Johnny Mafia - 2024, L'Année du Dragon
Y a franchement rarement eu plus cool que Johnny Mafia, y a rarement eu plus amusant pour faire la fête, y a rarement eu plus tout comme il faut. Faites vous leur discographie d'une traite pendant le repas de Noël, ça calmera les tontons relous.
Johnny Montreuil - Zanzibar
Ce troisième épisode des aventures de Johnny Montreuil et son gang de narvalos a bénéficié de l’expertise de Jean Lamoot (Noir Désir, Bashung) et ça s’entend. Tout en continuant de payer son tribut à son idole Johnny Cash, il retranscrit à merveille l’énergie rock de ses live. Mention spéciale pour sa version de Goémond de Gainsbourg, qui clôt l’album.
L'Ambulancier - French Manhattan
Comme sur son EP, les guitares saturées et autres synthés se taillent la part du lion sur ce premier album de l’Ambulancier - a.k.a Pallem Candillier -, réalisé par Hugo Cechosz (Eiffel, Bernard Lavilliers). Ses textes révèlent une belle acuité : drapé dans son costume d’anti-héros, il s’observe autant qu’il scrute le monde qui l’entoure, révélant ses failles.
Mustang - Megaphenix
Cinquième opus du trio emmené par Jean Felzine, la plus fine lame de l’hexagone, à la prose assassine et éminemment rock. Un album tout à la fois éclectique et droit dans leurs bottes, qui leur ressemble donc. Et n’ayons pas peur des mots, c’est leur meilleur !
Nick Wheeldon and Friends II - Make Art
Le pouvoir de l'amitié ne permet pas que de battre les super-vilains dans les séries pour ados, il peut aussi accoucher de superbes albums quand c'est Nick Wheeldon qui a distribué les cartons d'invitation. La force d'interprétation qui nous séduit tant est toujours au rendez-vous, et s'assortit çà et là de séquences abstraites et contemplatives succulentes.
Olivier Rocabois - The Afternoon of our Lives
De l’autre côté de la Manche, les Britons ont Neil Hannon pour perpétuer l’esprit baroque de la pop anglaise du Swinging London ou d’un Bowie. Avec ce second album, le frenchie Olivier Rocabois démontre que coté orfèvrerie et élégance, il ne démérite en rien. Amateurs de musiques ensoleillées, inévitablement ciselées, ce disque est pour vous !
Pure Reason Revolution - Coming Up To Consequences
Depuis sa reformation et l'exceptionnel Eupnea en 2020, le groupe anglais régale avec son rock progressif moderne et son duo vocal. Le changement de line-up avec le départ de Chloe Alper (remplacée avec brio par Annicke Shireen) n'altère en rien la qualité de ce nouvel opus, qui évoque le deuil des animaux qui partagent nos vies. Sublime !
Royal Republic - Lovecop
Avec LoveCop, Royal Republic signe un retour haut en couleur, prêt à faire bouger les foules. Fidèle à son style unique, le groupe suédois mélange rock, disco et pop pour un résultat accrocheur et festif. Entre les influences de groupes comme les Bee Gees, Metallica, et Kool & The Gang, les morceaux s’enchaînent avec énergie et humour. Les Suédois y déploient leur groove irrésistible et leurs refrains efficaces, mention spéciale à la powerballad "Lazerlove", une vraie pépite
Sanseverino - C'était mieux maintenant
Sansev, c’est mieux tout le temps d’abord ! Parce qu’il est jamais là où on l’attend tout en demeurant fidèle à son esprit rock n’roll et frondeur. Un huit titres, enregistrés en huit jours seulement, aux couleurs bluesy, funky, voire afro avec le feat de Vaudou Game.
Servo - Monsters
Premier album frappant pour Servo, qui développe tout une gamme d'atmosphères puissantes et sombres, asphyxiantes et cathartiques.
Sivert Hoyem - On a Island
On A Island est un nouvel album magistral du leader de Madrugada. On a retrouve la marque de Sivert, la profonde mélancolie, marqué par une large réverbération dans la voix et des mélodies tristes, créant un tout qui résonne dans nos cœurs.
Slash - Orgy Of The Damned
Comme le dit l'adage, c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure confiture. Aussi quand Slash se décide à sortir un presque album de reprises de blues, on est intéressés. Encore plus en voyant le bougre réunir un casting XXL pour l'accompagner : Iggy Pop, Beth Hart, Paul Rodgers, Brian Johnson et même Steven Tyler (à l'harmonica). Royal.
Stubborn Trees - The Stronger The Wind
On l’attendait, on n’a pas été déçus. Le premier album long de ces improbables pousses fait fleurir les guitares en nous arrosant de riffs revigorants, mélange les chants.
Sum 41 - Heaven x Hell
Fin de carrière, en théorie, pour les Canadiens. Ils la célèbrent avec un double album reprenant la dualité du combo, au travers d'un disque fidèle au pop-punk des débuts, et un second plus axé sur des sonorités metal que le groupe a développées au fil des ans. En guise de clap de fin, le groupe s'est offert une Défense Arena bouillante.
Suuns - The Breaks
Ce nouvel opus des Canadiens ira très bien avec votre spleen et vous y donnera même un air distingué. Les mélodies s'y déroulent confusément en lignes droites texturées, on s'y perd, on tombe, on ne peut s'accrocher à rien, on s'écorche à tout. On pleure un peu parfois mais ça va aller.
The Cure - Songs Of A Lost World
Retour un peu surprise pour la bande à Robert Smith avec cet album sombre et élégiaque. C'est beau, élégant et prenant, la bande-son idéale des jours qui n'en finissent plus d'obscurcir.
Thus Love - All Pleasure
Le post-punk qui tabasse de l’année vient du Vermont, porté par la voix et l’énergie incroyable d’Echo Mars. Un bien bel album de 10 titres tous plus tube les uns que les autres, solidement arrimé au rock. Que du plaisir, oui
Twin Atlantic - Meltdown
Avec Meltdown, Twin Atlantic signe un virage audacieux vers une pop-rock emo moderne et percutante, tout en conservant l’énergie qui les caractérise. Cet album, porté par des morceaux comme Sorry, Meltdown et Lift, déploie une production massive et des refrains taillés pour les stades. Le groupe écossais réussit à marier puissance et émotion, faisant de Meltdown un des albums rock les plus marquants de l’année. Un incontournable pour les amateurs de rock qui n’ont pas peur de l’évolution.
W!zard - Not Good Enough
Un album varié mais cohérent avec des guitares en veux-tu en voilà. Ce trio néo-aquitain se veut pessimiste, mais on le suivrait quand même jusqu’au bout de l’absence d’avenir des punks
Jerry Cantrell - I Want Blood
Le chanteur guitariste signe un nouvel album prenant, puissant, toujours aux accents grunge, qui montre que son talent lui permet sans difficulté de s'affranchir de ses comparses d'Alice In Chains.