40 ans de scène pour Washington Dead Cats !

On n’a pas tous les jours 40 ans ! Outre un album enregistré avec un big band, qui commémore cette exceptionnelle longévité, les rois du punkabilly à la française - les Wash pour les fans - ont fêté en fanfare leur anniv’ à la Cigale le 16 novembre dernier.  Avec en première partie, Lord Fester Combo, le trio de Fred Beltran leur ex-guitariste.

Un quinqua au tee-shirt de rocker avec une botte de poireaux sous l’bras ? Pas de doute, on ne s’est pas gourés de jour ; c’est bien les Wash qui investissent la Cigale ! Avec en première partie, leur ex-complice gratteux et illustrateur de leurs affiches, Fred Beltran, aka Lord Fester. Cela fait un bail qu’il a fondé de son côté un trio rock bluesy, et le duo drums contrebasse à ses côtés ce soir-là, c’est la paire François Jeannin (Paris Combo) et Kifr Muskrat. Deux vieux briscards qui meublent sans broncher tandis l’homme au chapeau noir accorde sa six-cordes, un peu rouillée, voire obsolète selon lui. Vexée, cette dernière lui pètera in petto sa corde de mi dans les doigts ! Il en faut plus pour perturber Lord Fester ; “jouer du rock, c’est s’adapter !” s’amuse-t-il, ponctuant sa boutade de son rire éraillé de cow-boy. Boogie des familles, blues décalaminé ou swamp rock chaloupé, il nous incitera dès le second morceau à nous bouger le cul ; pas vraiment nécessaire le conseil, difficile de faire autrement. À mes côtés, un vieil Iroquois à crête rouge et blouson noir, format armoire à glace, reste pourtant de marbre et lorsqu’il se décidera à brailler, je suis tellement surpris que sa compagne m’adressera un sourire en mode “excusez-le...”.

Un immense fond de scène, avec en vedette un crazy cat du plus bel effet, annonce la couleur ; on est bien là pour l’anniv des Washington Dead Cats. Avec cette formule big band, Matt Firehair et ses trois félins n’ont pas mégotté ; 13 cuivres, alignés par catégorie et costumés en membres d’équipage de Star Trek (comme sur la pochette de l’album), ça en jette ! Même si à tour de rôle, trompette, saxo et trombone viendront les rejoindre en front de scène, ça en fait du monde dans l’dos et sur scène. Deux femmes seulement, l'une au trombone, l'autre au saxo alto, laquelle  se fera remarquer par son punch, sa rouge crinière et un slam dont beaucoup se souviendront parmi le public présent dans la fosse. Ce dernier y s’est d’ailleurs massé, ainsi que sur les côtés et le fond de salle, dédaignant le premier étage. On les comprend, comment pogoter - pour les plus acharnés - ou juste remuer du bassin pour les autres entre deux rangées de sièges ! 

Laurent Besson - Caribou-Photo

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Lorsque le big band s’est installé, le générique de Star Trek a retenti, des fois que certains n’aient pas capté que ce soir-là, les Wash allaient nous emmener vers l’infini, voire l’au-delà ! Avec Matt Firehair comme capitaine, difficile de faire autrement. Même s’il attendra le dernier morceau pour nous montrer son légendaire caleçon léopard et ses gambettes de jeune homme, il demeure le meilleur showman du rock n’roll déjanté à la sauce française, ex-aequo avec son meilleur ennemi, Didier Wampas. On n’est pas très nostalgiques, précise Mat, mais on va quand même vous jouer nos vieux morceaux. “I’m a dead cat” - la carte de visite des Wash - “Napalm Surf”, “El Diablo is back”, “Attack of the giant purple lobsters”,“Voodo Island”… Tous leurs tubes y passent, pour le plus grand plaisir des fans lesquels ne se font pas prier pour reprendre les vowow de “Juju” et qui jubilent lorsque vient l’incontournables lancer de poireaux accompagnant “Go Vegetables go !”. Toujours fidèles à leurs racines, Mat se fendra d’un hommage à Nuclear Device, (groupe avec lequel la formation d’origine - dont il est le seul “rescapé” - a partagé les scènes de squat des années 80/90) et au regretté bar La Féline, haut lieu rock n’roll de Ménilmontant. Concluant la setlist par leur hymne “Crazy Voodoo Woman” leur hymne et un beau slam de Mat (matez la vidéo à 4.20), les Wash reviendront en mode trio avec trombone, puis termineront par un lâcher de ballons sur “Oumamama”.   

Big THX à Furax pour l’accred !



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