Les side-projects ont toujours autant le vent en poupe; et pour preuve ! car après Them Crooked Vultures, How To Destroy Angels et Pond, c'est au tour des petits gars de Mars Volta (à savoir Omar Rodríguez-López et Deantoni Parks) épaulé par la chanteuse Teri Gender Bender et le claviériste Nicci Kasper de s'y mettre. Formé en 2012, Bosnian Rainbows ne se sera pas fait attendre pour son premier LP sobrement intitulé... Bosnian Rainbows.
Et il est clair que sans avoir délaissé le rock prog, le père Rodriguez semble s'être aventuré vers des contrées plus électro pop. Bref, ne vous attendez pas à de longues expérimentations psychés bien 70's dont Mars Volta a le secret, puisqu'à quelques exceptions près l'opus est avant tout un album de chansons.
De par cette construction plus carré et construite pouvons nous qualifier ce disque de simplement pop ? N'exagérons pas. On reste dans de l'alternatif pur jus, un alternatif tout simplement plus proche de ce qui se fait en ce moment (plus de synthés et de batteries métronomiques saupoudré de voix féminine), et à ce niveau le pari est relevé haut la main.
Les compos sont enlevées et agréables (Torn Maps, Worthless) porté par un chant 80's nous rappelant par moment Siouxsie Sioux (Dig Right In Me). L'album sait aussi se poser et nous ravir avec des compos bicéphales comme "Turtle Neck" et ainsi ne tombe pas dans le piège de la compilation de singles ultimes.
Reste quelques déceptions qui ironiquement se situent plutôt dans un registre rock prog (I Cry For You; Mother, Father, Set Us Free) et ne réussissent jamais à nous séduire autant que les compos plus pop et évidentes. Il faut avouer que ça fait un peu tache !
Peut-être aurait-il été plus judicieux de foncer tête baissé et de prendre à bras le corps l'électro pop pour arriver à faire de cet album un must, bien qu'il soit difficile voir impossible (et c'est vérifiable dans plusieurs side-project) de se délester complètement de son style d'origine.
Pour résumer, rien d'honteux ou de franchement raté dans cet album, si ce n'est que le prochain pourrait définitivement délaisser le rock prog au profit d'une identité électro rock propre et solide.