Quand on les écoute pour la première fois, on est quasiment sûr d'entendre un groupe américain tout droit sorti de l'époque des Doors et des Pink Floyd. Pourtant, We Are Toxic, ce sont quatre Lillois qui, en 2009, forment un groupe influencé par la musique psychédélique des années 70 et qui nous sortent cette année leur premier album intitulé Toxic Tales. Mais le groupe ne nous livre pas seulement du rock psychédélique, même si cela reste le fil conducteur de l'album, avec des chansons comme "My Life In Peace" ou "The Prodigal Son".
Au fur est à mesure du disque, on se rend compte que les quatre français tentent de jouer sur tous les tableaux en mélangeant leur ligne de conduite avec pleins d'autres styles. Et ils s'en sortent remarquablement bien ! Tout au long de cet album qui va crescendo, on peut tout d'abord découvrir des morceaux très rockabilly comme avec "Daddy's Gonna Tell You" qui donne envie de se trémousser sur des rythmes à la Stray Cats. Ensuite, on tombe sur des mélodies rappelant beaucoup nos canadiens d'Arcade Fire comme dans "California Sunbeam" et "Black Summertime" sur lesquelles on pourrait penser que Win Butler s'est invité pour chanter. Mais les Lillois peuvent aussi être très énergiques avec des morceaux comme "Be Insane", très influencé par le hard rock à la Guns N' Roses.
Avec "White Summertime", avant les bruits d'une sorte d'invasion extra terrestre, on se retrouve dans une mélodie, sorte de mélange d'un morceau à la "Still Loving You" de Scorpions et des Doors en fin de course. "A Green Feedback From Mars" est l'occasion d'un détour électro alors que le groupe se sert d'une voix de robot façon Daft Punk, ou encore de quelques notes de clavier électronique. Enfin, pour nous calmer après cette montée en puissance tout le long des 10 premiers morceaux, les Lillois concluent avec "The Last Song On Earth", qui commence comme une sorte de "Let It Be" des Beatles (certes, avec une voix très éloignée de celle de Lennon ou McCartney !) avant de se diriger vers une ambiance plus proche de David Bowie. Bref, une fin en beauté !
Avec cet album, We Are Toxic nous montre un éclectisme assez impressionnant en parvenant à jouer sur tous les terrains musicaux. Ils prouvent ainsi que le mélange peut donner un résultat détonnant et que les « Géants de la musique » ne sont pas les derniers à pouvoir sauver l'espèce.