Voici quelques jours, dans une contrée oubliée du fond des Yvelines, le festival Foud'Rock 2013 battait son plein pour sa troisième édition. Un weekend rock 'n' roll mélangeant les différents styles. Le rock français était à l’honneur avec les Hyènes, le combo des anciens Noir Désir ou encore les Deportivo venus défendre le petit dernier Domino. Les métalleux ont aussi répondu présent avec Bukowski, Thousand Ravens et aussi 7 Weeks.
Enfin, pour les fans de punk garage, les Barb Wire Dolls et leur sulfureuse chanteuse Isis Queen on fait le show pour leur premier passage dans notre vieille métropole. Un set d’un peu plus d’une heure, totalement survolté où la charismatique chanteuse a enflammé le public, sautant partout, se démenant comme une diablesse à la façon d’un Iggy Pop des grands jours. A découvrir d’urgence! Les Barb Wire Dolls nous confiaient d’ailleurs à la fin du show qu’ils devraient revenir plus une plus grande tournée en France au printemps 2014. On tâchera d’être là...
Un très bon cru donc pour ce Foud’Rock 2013, où il est important de noter la qualité de l’accueil du staff et la convivialité des lieux. Pour en savoir plus, quelques questions à Guillaume Letocart, vice-président de l’association Foud’Rock.
La Grosse Radio : Guillaume, peux-tu nous expliquer un peu le fonctionnement du festival Foud'rock ?
Guillaume Letocart : Le festival c'est une sorte de célébration du rock faite par des bénévoles, comme on dit entre nous "un truc de taré pour des tarés fait par des tarés". Plus sérieusement nous sommes tous animés par un rêve de gosse qui est de monter un festival. Comme nous sommes tous passionnés de rock et plus ou moins musiciens ou passionnés par le son, nous nous sommes vite retrouvés dans ce projet. Cela fait 4 ans que nous nous sommes trouvés (nous sommes tous bénévoles) et la passion qui nous anime, nous fait soulever des montages.
Pour décrire plus spécifiquement le festival, l'idée principale est d'associer des têtes d'affiches avec des groupes locaux en devenir. A cela nous associons un tissu économique local en ayant une démarche éco-responsable (eco-cup, affichage avec des colles bio, bière et vin bio etc...).
Mais la force de notre festival c'est cette chaleur, cette proximité entre le public et les artistes. C'est cela qui caractérise notre festival, vous voyez beaucoup de concert ou le groupe vient boire un coup dans le bar avant d'aller jouer et reviennent pour faire des photos? Cet esprit de fraternité nous emmène tard dans la nuit puisqu'à l'issue des concerts, nous nous regroupons avec les groupes dans une after pour partager anecdotes et tranches de rigolades. Le Foud'Rock: c'est le partage, la proximité avec les artistes dans une ambiance chaleureuse!
LGR : Comment se fait-il que tu aies réussi à faire venir les Barb Wire Dolls alors qu'ils n'ont fait que deux dates en France ? C'est une programmation assez pointue au coté de groupe plus connus comme Deportivo. En général ce type de groupe est connu par les gens qui sont eux-mêmes membres d'un groupe ? Est-ce ton cas ?
G.L : J'ai une anecdote a propos de ce groupe. Je les ai découverts via Facebook et par l'intermédiaire d'un musicien guitariste Dave Kushner qui avait publié une news sur eux, il y a un an. Je suis tombé sous le charme de Barb Wire Dolls et j'en ai fait part à un copain qui vit à Los Angeles et qui était un membre fondateur du Foud'Rock. Comme le veut la tradition, il est allé les voir en concert, à la fin du show, subjugué par la performance: il leur a dit "Vous voulez jouer en France dans le cadre d'un festival?". La réponse à été immédiate!
La magie a ensuite opéré, nous avons négocié, ils ont modifiés leur planning de tournée pour être chez nous. Du coup, nous avons été les premiers à les faire jouer en France et on a tous été vite convaincus par le potentiel du groupe. Le groupe,comme nous, était excité à l'idée de faire ce truc!! Bref un truc de tarés!
Ensuite c'est vrai que c'est un peu pointu comme programmation, mais étant moi même musicien (guitariste des Bullshit Gourous), je suis en constante recherche de nouveau groupe, de trucs différents, mais avec toujours cette idée: "Est-ce que c'est bon sur scène". Donc Barb Wire Dolls s'est imposé comme devant faire partie de la programmation.
Je pense que le rock, le punk, le métal doivent être sincère avec un partage entre les musiciens et le public pour que cela fonctionne. C'est ce que l'on cherche et le fait d'être musicien nous aide dans la démarche mais aussi dans l'approche. Les groupes le sentent et cela les motive!
Pour finir, les associer avec Deportivo, qui sortait un nouveau disque après quelques temps difficiles, nous semblait une belle affiche. Nous n'avons pas été déçu et il s'est vraiment passé quelque chose ce soir là, nous sommes donc très contents.
LGR : Peux tu nous faire un petit bilan des ce weekend de festival ?
G.L : L'édition 2013 s'est déroulée sur 3 jours, avec une première journée consacrée à une conférence de Sapritch intitulée "Tu as vu ce que tu écoutes?" et 2 jours de concerts vendredi et samedi. Au bilan c'est plus de 400 personnes qui sont venus pendant cette édition, des groupes qui ont fait des éloges sur l'organisation et l'ambiance, des partenaires qui étaient heureux d'avoir participé et vécu cet évènement.
Les festivaliers ont pu découvrir de très bons groupes comme Novels, Thousand Ravens ou encore Barb Wire Dolls, des groupes qu'ils ne connaissaient pas il y a une semaine tout en voyant des groupes de plus grande notoriété. Je suis sur que le bouche à oreille va continuer de fonctionner et que le Foud'Rock deviendra vite l'évènement à ne pas rater.
Bref tous les bénévoles de l'association sont sortis grisés par cette troisième édition et l'on parle déjà de 2014... Que faut-il demander de mieux? Un gros sponsor peut-être...