Entretien avec Didier Super à  Nevers

Entrevue avec Didier Super le 24/10/2013 à Nevers

Après le spectacle organisé par le Café Charbon de Nevers donné juste avant l'interview, Didier Super a la gentillesse de nous recevoir et de répondre à nos questions, malgré l'heure déjà tardive.

J'avoue que je pensais que ça allait être une interview très difficile, connaissant le sens de la répartie de cet artiste hors norme. Et effectivement, cela l'a été. En fait j'étais surpris de trouver un artiste bien plus sérieux que le rôle qu'il aime à se donner. Certes, sa manière de passer de la plaisanterie à la réponse sèche et directe peut être parfois déstabilisante, mais Didier s'est prêté au jeu et finalement, j'en ai retenu l'impression qu'il aurait sans doute préféré parler des problèmes de société plutôt que de sa musique.

Quoiqu'il en soi, c'était une grande occasion de le découvrir en dehors de la scène comme quelqu'un de sympathique et d'ouvert.

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Thomas : Didier Super, merci d'accorder une petite interview à La Grosse Radio.

Didier: Pour tout te dire, j'avais complètement oublié. Quand j'ai dit oui, j'ai dû me dire qu'ils vont oublier aussi.

Thomas: Pas de bol, on a quand même un peu de mémoire, et j'étais obligé de trouver une occupation pour la soirée. Hier tu étais à La Châtre, un très joli nom et un très joli endroit un peu perdu, aujourd'hui tu es à Nevers. Est-ce que c'est parce que tu adores la campagne ?

Didier: Tu sais, j'ai pas le choix des dates que je fais, sauf s'il y a vraiment un endroit que j'ai pas envie de faire où je dis "non j'irais pas ! Je suis une grande vedette ! J'irais pas !", mais sinon on me dit "tiens, le mois prochain tu joues là, tu joues là...". "D'accord, c'est où ?". "Heu, je sais pas". Et du coup, on a un GPS dans le téléphone maintenant. Et c'est en y allant qu'on découvre qu'on connait pas, et qu'on sait toujours pas qu'on y est quand on y est.

Thomas: Est-ce que tu apprécies les ambiances comme ce soir, devant un public bien serré ou bien tu préfèrerais être devant mille personnes, comme tu as déjà pu faire. Est-ce que ce côté convivial, intimiste convient mieux à tes spectacles ?

Didier: Tu sais, c'est comme quand tu es sur une trottinette, tu fais de la trottinette. Quand tu es sur une mobylette, tu fais de la mobylette. Quand tu es dans une voiture, tu roules en voiture. Et puis là, quand il y a une petite salle, tu joues comme il faut dans une petite salle. Quand tu as une grosse jauge, ça se joue différemment. Après, la petite salle, c'est bien parce que tu peux parler sans le micro. Dans les grosses jauges, ce qui est bien par exemple, c'est quand tu te fous mille personnes à dos, quand il y a mille personnes qui font "ouuuhhhhh!!!!" et tu leur fais un bras d'honneur, deux milles personnes à qui tu fais ça, c'est... Après, ça ne relève pas le niveau de la soirée, mais c'est très agréable à faire. En toute sincérité.

Thomas: Ah ben j'espère bien que ça sera que des réponses sincères !

Didier: Je pense que c'est ça. Une salle, c'est comme une femme, elles sont toutes différentes et se "pilotent" de manière différente. A chacune, je parle des salles, son mode d'emploi, son gouvernail.

Thomas: Ici t'as l'air d'avoir trouvé visiblement.

Didier: Oui, ben cent places dans un bled comme ça, c'est facile. Pilote automatique ce soir. J'ai dormi pour te dire.

Thomas: Ca s'est pas vu, c'est bien !

Didier: Ouais, tu sais, c'est le métier...

Thomas: Justement,  on va revenir sur la sincérité. J'ai lu une bédé qui s'appelle "La vraie vie de Didier Super". Ce que je me suis demandé, même s'il y a des choses qui ont l'air très authentiques, est-ce que c'est vraiment la vérité vraie, promis craché, ou c'est très romancé ? Alors, je vais prendre un exemple : à un moment donné, tu signes sur V2 Music et il y a une nana qui voulait démissionner parce qu'elle trouvait que c'était trop vulgaire, trop grossier, que ça allait pas, que ça attaquait le Pape, etc. Alors, ça c'est du pipeau ou c'est inspiré de faits réels ?

Didier: Ca serait quand même plus marrant de dire maintenant que c'est des conneries, mais je te mentirais si je disais que c'était des conneries.

Thomas: Donc c'est vraiment une sorte d'autobiographie bédéesque ?

Didier: Ben c'est à peu près le seul intérêt de cette bédé, c'est que c'est du vrai, sinon on s'en fout.
 

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Thomas: C'est peut être aussi pour dénoncer tes relations avec le show-biz au sens général du terme ?

Didier: Dénoncer, dénoncer...

Thomas: Oui, c'est un grand mot.

Didier: C'est un grand mot qui n'est pas toujours positif, surtout en ces temps troubles qui rappellent les années 1930 en Europe, mais oui, c'est pas "dénoncer" mais ça témoigne de mon passage avec ces gens là. Des gens qui se plaignent en plus d'avoir un métier de plus en plus difficile puisque de moins en moins rentable. Et s'il y a un intérêt à cette bédé, c'est peut être pour eux, les gens des maisons de disques, s'ils prenaient le temps de la lire, ils comprendraient peut être que s'ils ne vendent plus de disques aujourd'hui, le téléchargement n'y est peut être pas pour rien, mais on quand même toujours piquer des cassettes, et des vinyles sur des cassettes, et que le simple téléchargement ne peut pas être à l'origine de 95% de la chute de leur chiffre d'affaire et si personne n'achète de disque aujourd'hui, c'est quand même parce qu'il y a de moins en moins de bons disques. Et ça c'est dû en grande partie à leur façon d'aborder les artistes et de leur presser les couilles pour qu'ils chient douze titres au format couplet-refrain-couplet-refrain-pont-refrainfrainfrain de deux minutes trente pour que ça passe en radio, tous les six mois six mois et demi. S'ils lâchaient la grappe aux artistes comme à l'agriculteur bio qui laisse pondre une poule des œufs à son rythme, peut-être qu'on aurait une production de meilleure qualité. Et du coup, peut être des chiffres un peu plus intéressants pour ces gens là qui ont quand même de grandes piscines à entretenir, et il faut les comprendre, ils ont des frais.

Thomas : Forcément, les pastilles de chlore et tout ça...

Didier: J'ai rien compris à ce que j'ai dit en tout cas.

Thomas: Ah mais ça avait l'air pas mal, c'est pour ça qu'on enregistre.

Didier:  Bon tu te démerdes pour faire des phrases avec tout ça.

Thomas: Promis. Tes albums ont une tendance, pour les premiers en tout cas...

Didier: Mais me parle pas de mes albums, j'en ai rien à foutre de mes albums, je te jure tu vas pas me casser les couilles avec ça !

Thomas: Bon ben très bien, c'était pratiquement la question que...

Didier: Et bien t'oublie cette question !

Thomas: Bon, j'oublie, donc toi ce qui t'intéresse c'est les spectacles ?

Didier: Ouais, tu me parles pas de mes albums ?

Thomas: Ben non, t'en as rien à foutre, et t'as bien raison.

Didier: Oh non, je voulais parler des albums...

Thomas: Bon, un peu alors, parce que là du coup, je dois reformuler la question et je vais peut être même la terminer, comme ça on pourra parler du même truc. Je me demandais si tu faisais tes albums juste pour te faire connaître un minimum, histoire que tu puisses faire tes spectacles ou si c'était le contraire ?

Didier: Chaque album a eu sa fonction. Le premier, je l'ai fais parce que j'avais envie de le faire. Je pensais pas que ça allait être un disque, d'abord c'était un enregistrement que j'ai fais pour moi. A la base, ça devait être juste un spectacle de rue Didier Super. Donc les premières chansons, je les ai enregistré pour faire écouter à mes potes, pour voir si au niveau des chansons, on avait un embryon de spectacle qui tenait la route. Il se trouve que le théâtre de rue, qui est contrairement à ce qu'on pense un milieu très très subventionné, très bien pensant, je pense que ça les a pas trop intéressé, un peu comme les centre culturels, les trucs comme ça. Je pense que même si j'avais fait un bon spectacle, ils auraient quand même eu du mal à le programmer, de peur de représailles des élus locaux, machins... Donc le premier disque, il a été fait parce qu'on me l'a proposé. Et puis bon, j'avais un enregistrement, on  me demandait de le faire en mieux, bon, pourquoi pas.

Le deuxième disque, là c'était les gens de la maison de disque, qui voyant que le premier s'était bien vendu, se sont dits que ça serait bien de faire un deuxième album. Normal. Sauf que je sortais du premier disque, et que je me suis aperçu du jour au lendemain que les gens en face de moi connaissaient mieux les paroles que moi, de mes propres chansons. Donc je me suis dis que j'allais pas faire un  nouvel album avec de nouvelles chansons, parce que j'avais pas envie que le public les chante à ma place. Donc là la maison de disques s'est creusée la tête, et ils m'ont dit "ouais là, on a une idée de mort, bien chantmé" (ils sont de Paris). On va te faire te faire enregistrer avec un orchestre symphonique. Bon, pourquoi pas. Alors on a fait l'enregistrement avec un orchestre symphonique. Et je leur ai dit, oui mais pas de nouvelle chanson. On va faire le même que le premier, avec l'orchestre symphonique. Il y a que la musique qui change. Et ils ont dit d'accord. Evidemment, ils en ont pas vendu mille. Ce qui donne de la valeur aux invendus. Rien ne se perd. Donc ça c'était le deuxième album raté.

Entre temps, j'étais chez V2, un petit label qui n'a pas réussit à devenir major. Ils se sont donc fait rachetés par Universal. Donc tout le catalogue de V2, moi y compris, se retrouve chez Polydor, qui est au cinq ou sixième étage du bâtiment d'Universal à Paname dans le 75. Et là, j'ai deux spectacles dans les pattes et je commence à avoir un stock de chansons. Et là on me dit, Didier, un album ? Donc je leur dis que je commence à avoir une dizaine de chansons, que je ne joue plus sur scène puisque je les trouve moins bonnes, donc si vous voulez, on peut les enregistrer. Et ça s'appellerait "le moins bon de Didier Super". Et donc "chantmé, mortel, on le fait". Et puis l'album s'est appelé "ben quoi ?" parce que j'avais mis un noir, un copain tout noir avec mon costume et je trouvais ça rigolo d'appeler ça "ben quoi ?", même s'il y avait aucune chanson qui s'appelait comme ça sur l'album.

Et ensuite, le quatrième disque, c'est parce que j'ai constaté que chez Polydor, la façon dont ils s'occupaient de mon album, ça m'intéressait pas tellement. Ils ont Olivia Ruiz, ils ont je sais pas qui et ils vendent tout ça de la même manière. Ils sont jamais venus voir un spectacle ni rien, ils savent pas du tout de quoi il parle et ils parlent au monde de mon disque et je me suis dis que ça serait bien quand même que je me casse de là parce qu'on fait pas le même métier. Sauf que mon contrat exigeait que je fasse encore un disque. Et eux, ils auraient évidement voulu avoir les chansons de la comédie musicale en disque et je leur ai dit, non ça jamais, ça c'est moi, c'est mon spectacle, mais si vous voulez, je peux faire un album de reprises. Et on a fait des reprises, mais ils ont pas voulu le sortir et ils m'ont rendu mon contrat avant même que ça sorte. Ce qui était un mauvais calcul, car finalement c'était un de ceux que j'ai le mieux vendu. Mais ils y ont pas cru, et du coup je n'ai plus de rapport avec eux et, bizarrement, ça va quand même.

Thomas: Donc en fait, là en ce moment...

Didier: Tu t'en fous, moi aussi je m'en fous.

Thomas : Mais non, j'écoute avec très grande attention, mais il faut dire que tu as parlé longtemps.

Didier: Franchement, j'en suis presque désolé.

Thomas: Tu as un spectacle, une comédie musicale en cours et tu prépares vraiment un spectacle pour enfants comme tu l'as dis toute à l'heure pendant ton show ?

Didier: Ouais.

Thomas: Donc là, pas de nouvel album dans les tuyaux.

Didier: Ben en fait, si j'en ai fait un. Mais j'attends avant de le sortir, je suis pas pressé. En fait, j'ai eu un plan. L'année dernière, je suis allé jouer en Nouvelle-Calédonie, donc dans l'Océan Pacifique. Ca c'était tout un bazar, parce que c'était pour un festival à un pote qui habite là-bas et qui me dit "ouais, je te fais venir". Et je lui ai dis "ouais, si tu veux, je fais une petite vidéo rigolote pour annoncer ma venue, une vidéo de promotion" et en gros, la vidéo, elle compare le kanak à un singe. Evidemment, c'était pour rigoler, sauf que là-bas, quand ils ont reçu la vidéo, on est en mars 2012, en six heures de mise en ligne, avec le décalage horaire et tout, le festival était suspendu et moi j'avais des centaines de menaces de mort et tout le bordel. J'ai dû m'expliquer auprès des gens de là-bas, qui certains, même un peu beaucoup, s'estiment être occupés et nous regardent nous comme occupants, ce qui se conçoit. Donc en fait,  j'ai eu un théâtre complet pendant deux semaines à Nouméa, alors que franchement, c'est à 20 000 bornes et c'est trop la classe. Mais j'avais quand même mis des gardes du corps, parce qu'on savait pas trop, les mecs me promettaient le magnum à l'atterrissage, enfin bref. Et quand je suis allé jouer là-bas, le pote il m'a envoyé dans un archipel de 80 îles à peu près, tu en as trois qui ont l'eau et l'électricité et le reste, ça vit presque comme il y a super longtemps. Et là-bas, j'ai failli me battre, avec les officiels français, les mecs qui bossent à l'ambassade et tout, et le spectacle n'a pas du tout marché, j'ai même eu une prof qui est sortie en me faisant un doigt et tout, tu te rends compte ! Par contre, le mec qui tient l'alliance française là-bas, il me dit, tu sais ici, pour moins de 2000 euros, tu peux enregistrer un album, avec un stream band local, tu sais l'orchestre avec les mecs qui ont des guitares comme ça, ils ont une basse avec un cube, c'est un truc tu sais pas comment ils font pour jouer dedans. Et puis j'ai réfléchi. Cette année, au printemps, j'avais pas envie de jouer et je me suis dit, tiens il y a peut être moyen de monter un plan pour me casser un mois dans les îles. Et le prétexte pour me casser un mois en vacances dans les îles, c'était de faire un album. En gros, je me suis fait payer par un producteur à la con un billet d'avion, et puis je suis parti un mois dans les îles et je suis revenu avec un album. C'est malin, non ?

Thomas: Oui, c'est vachement bien calculé.

Didier: Organisé et enregistré avec un stream band, avec les mecs qui font les chœurs et tout. Ca c'était un truc de dingues, parce que du coup, il fallait expliquer toutes les chansons, une par une, parce que là-bas, la vie à 20000 bornes n'a rien à avoir. Ce qui veut pas dire qu'elle est beaucoup plus belle, mais ils sont quand même un peu plus souriants que chez nous, alors qu'ils sont quand mêmes pauvres, alors là tu comprends plus. Donc il a fallu expliquer le terrorisme, l'excision, l'avortement, enfin tous les thèmes des chansons que j'ai balancé. Du coup, ça leur a pas donné envie de venir en France.


Thomas: Donc en gros, tu as un album d'avance, prêt à sortir dès que t'as envie en fait. C'est vachement pratique comme situation quand même. C'est vraiment malin, avec les vacances payées et tout.

Didier: Franchement, j'ai bien cartonné sur ce coup là.

Thomas: Non, mais j'ai hâte d'entendre ça.

Didier: Ben pas moi.

Thomas: Au niveau musique justement, on revient sur la prestation musicale. On pourrait croire que tu chantes mal quand on t'écoutes...

Didier: Non non, je suis un excellent chanteur. Excellent, mais alors... Tu verrais comment je chante, franchement, c'est...

Thomas: Justement...

Didier: Très très joli.

Thomas: Non, mais justement, impressionnant.

Didier: Tu me crois pas.

Thomas: Mais j'ai vu, et c'était vachement bien, mais en fait...

Didier: Et t'as vu ça ?

Thomas: J'ai même entendu, mais je me suis demandé pendant tout le spectacle si tu faisais exprès de chanter un peu mal pour montrer que t'es un bon musicien ou alors tu fais de ton mieux, parce que tu sais que tu es un bon musicien, mais moyen ? Tu vois la question ? Il est tard hein ?

Didier: (s'adressant à Thyrd) Tu comprends la question toi ?

Thyrd: J'avoue que la première fois que j'ai vu la question, j'avais pas compris tout de suite...

Didier: Mais vraiment, il faut pas que t'ai des doutes là-dessus, tu verrais comment je chante bien, c'est hallucinant. (suit une longue discussion, sur le rôle de la formulation, sur les profs d'EMT ou de cuisine, etc) qui aboutit à :

Thomas: Pour toi, est-ce que ce qui compte le plus, c'est les paroles, la façon de faire et que finalement chanter un peu de travers parfois, c'est pas grave. Est-ce que c'est plus clair ?

Didier: Oui. Mais tu veux que je te réponde franchement ? Je sais pas.
 

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Thomas: Ah ça c'est bien, au moins c'est clair et facile à comprendre. Donc ça c'était justement les questions sérieuses tout ça. Je suis désolé, maintenant il y a les questions pourries, ne t'inquiète pas, il n'y en a que trois. Par rapport à tes thématiques, qui sont un peu choquantes pour certains, pas forcément pour tout le monde. Il faut savoir que ces questions, je les ai posé également à Giédré qui est un peu dans la même thématique, enfin il y a une certaine ressemblance. Pas forcément physique, mais au moins intellectuelle.

Première question: qu'est-ce qui est pire pour toi : serrer la main à quelqu'un qui vient d'étrangler son chat en le sodomisant ou à un père pédophile.

Didier: C'est vrai ça. C'est ta première question ? En le sachant ou en le sachant pas ?

Thomas: En le sachant évidemment.

Didier: D'accord. J'ai pas une grande affection ni pour les enfants ni pour les chats. Sachant qu'un père pédophile, on devient pas pédophile comme ça. Il faut quand même savoir que pour être allé faire un spectacle dans une prison où se trouvaient 70% de violeurs et de pédophiles, la majeure partie des violeurs emprisonnés avaient été eux-mêmes abusés. Quand tu sais ça, tu peux pas avoir un avis aussi violent, aussi tranché sur les pédophiles. Ce qui n'excuse pas l'acte pédophile qui consiste à faire du mal à un enfant, pour qui je n'ai aucune sympathie, je le rappelle. C'est vraiment une question qui est complexe. Et après, qu'est-ce que tu disais qu'il faisait au chat ?

Thomas: Il l'étranglait tout en le sodomisant.

Didier: Après, c'est pareil. Est-ce qu'il l'étrangle en le faisant exprès ou est-ce que c'est une maladresse. Ca dépend des chats. Je crois qu'on fera pas mieux.

Thomas: C'est bien. Deuxième question, on reste toujours dans la qualité. Fellation ou sodomie ?

Didier: Déjà, ça te regarde pas. Mais du point du vue purement pratique, je pense que ta question n'est pas assez précise.

Thomas: C'est volontaire.

Didier: Je pense qu'il faut que tu précises, c'est trop vague, parce que dans les deux cas, il y a des situations oui, des situations non. Après oui, se faire enculer ou se faire sucer la bite. Pas besoin de faire partie des trois millions qui ont défilé dans la rue au mois de mars pour ... Il y a presque la réponse à ta question, allez passe à la suite.

Thomas: Après, c'est une question qui n'est pas de moi, mais de Thyrd, tu vas reconnaître un changement de style assez violent: aimes-tu les licornes ?

Didier: C'est dans quoi. Il y a le secret de la licorne dans Tintin, mais il y a jamais de licornes à proprement parler. C'est pas dans Ulysse 31 qu'il y a une licorne vers les épisodes 15-16. Sinon, je serais incapables de savoir ce que c'est une licorne, alors qu'en fait, je sais très bien ce qu'est une licorne. Et c'est déjà pas mal. Ca répond partiellement à la question, mais je trouve que c'est déjà beaucoup.

Thomas: Et dernière question...

Didier: Ah non, il n'y en avait que trois.

Thomas: Non, mais ça c'étaient les questions pourries, là c'est la question bateau.

Didier: Mais je sens que ça va être une question pourrie aussi.

Thomas : Non, c'est une question vachement bien, je la pose à tout le monde. Est-ce que tu peux dire en un mot ce que c'est Didier Super en 2013, pour toi ?

Didier: C'est vachement bien. Ah merde, c'est deux mots, ça va quand même ?

Thomas: Merci !

Didier: Ben ouais, parce que, hé, il est tard...

Thomas: C'est vrai que c'est l'heure d'aller se coucher !

 

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Thomas Orlanth
Merci à Thyrd pour son aide.

Photos : © 2013 Thomas Orlanth  - site internet: www.thomasorlanth.com
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.



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