Empire – Where the world begins

Qui a dit que le rock était mort ? Il ne cesse de renaître de ses cendres, et Empire pourrait bien s'avérer être un phoenix tout à fait crédible. Incandescente, la musique du groupe l'est assurément, et une fois de plus nos amis anglais prouvent que si l'hexagone a une belle scène, ils conservent une sacrée avance. Alors quede nombreux combos bien de chez nous en sont encore à digérer Kyuss ou à cloner QOTSA, voilà qu'un OVNI débarque sans crier gare. Combo relativement récent et encore inconnu de par chez nous, on ne peut qu'espérer que la donne change rapidement au vu des intentions affichées. Car Empire se propose tout simplement de reprendre l'idée de départ des King's X, des Fishbone, de Living Colour ou de Faith No More, à savoir des compos en béton, des délires en tous genres et pas de limites !
 

 

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Les idées délirantes partent dans tous les sens, tandis que le vocaliste Joe Green s'en donne à coeur joie grâce à sa voix haut perchée. Il faut l'entendre partir dans des vocalises de diva à deux doigts de la parodie sur "All the rage", sur lequel on retrouve également des choeurs beatlesiens, qui sont également la marque de fabrique de King's X. Cela étant, le groupe reste fermement ancré dans son époque et, s'il peut être rapproché de l'esprit qui fit la renommée de ses glorieux aînés, sa musique possède sa propre force. La pêche quasi constante de ce nouveau 8 titres est d'ailleurs là pour le prouver. Le premier titre de cette mini galette, "Black Hearts", a tout ce qu'il faut pour réveiller un mort et se paye le luxe d'afficher un vaste répertoire d'influence. Manque plus que les claviers, et Faith No More ne serait plus si loin.

La comparaison s'arrêtera là, puisque si le groupe a la bonne idée de s'éclater et de ne pas chercher à se prendre la tête avec une quelconque considération en direction des formats radio et de la standardisation, les chansons qu'il propose restent très accrocheuses. A ce titre, Empire s'inscrit bien plus dans un héritage purement rock que FNM. On peut également penser à leurs compatriotes de Biffy Clyro par moments, notamment dans cette capacité à pondre des morceaux qui combinent des passages très contrastés, tant et si bien qu'on retrouve également des sonorités qui peuvent évoquer la scène prog' moderne comme Dead Letter Circus ou Karnivool

Libres comme l'air, le groupe enchaîne les compos irrésistibles. Irrésistible, c'est sans doute le mieux qui résume le mieux ce joyeux patchwork. Vous pensiez avoir droit à une ballade ? Attendez 10 secondes, et voilà un refrain surpuissant qui vous pète à la tronche. Brouiller les pistes n'est pas ici une façon de jouer au chat et à la souris avec l'auditeur ou de chercher à impressionner la galerie, mais juste le mode d'expression naturel des lascars. Alors pourquoi chercher plus loin ? Ca faisait longtemps qu'on avait pas entendu un aussi gros potentiel. Sachant que les compos, si elles claquent méchamment dans leurs versions studio, ont plus que le potentiel pour donner lieu à des performances électriques. Dès lors, tout amateur de rock normalement constitué devrait garder ce nom dans un coin de sa tête. Parce que Empire a toutes les cartes en main (énergie, mélodie, singularité, grain de folie) pour aller très loin. Une vraie bouffée d'air frais comme on aimerait en entendre bien plus souvent.

8,5/10

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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