Simon Chainsaw – Don’t Kill Rock ‘N’ Roll

Don’t Kill Rock ‘n’ Roll !!! Rien que ça… L’australien Simon Chainsaw plaide la cause de la musique qui le passionne et nous livre un cinquième opus sévèrement burné. Comme tout bon habitant du pays des kangourous, le gars est nourri aux Saints mais n’oublie pas AC/DC. Avec ça, Don’t Kill Rock ‘N’ Roll ne peut pas être foncièrement mauvais.

Pour son nouvel album, Simon, artiste soliste, s’est entouré de pointures du punk frenchie. On retrouve donc  Nasty Samy (ex Second Rate et Black Zombie Procession) à la basse ou encore Billy The Kill (ex Second Rate aussi) à la guitare solo. Turbogode (Nedgeva) est aussi de la partie.

On est donc à la croisée du rock énervé et du punk mélodique. En tout cas, le gros son rock ‘n’ roll est bien là. Dès le titre éponyme, on se prend à penser aux Ramones. On pense aussi à du hard rock. Les solo lorgnent plus du coté du heavy metal que vers le punk rock et ce "Don’t Kill Rock ‘n’ Roll" a tout de l’hymne à reprendre en fin de concert. Pour s’immerger complètement dans le truc, la pochette punk trash du plus bel effet plante le décor. Le visuel est un mélange des dessins de Derek Riggs pour Iron Maiden et des pochettes de garage comme celles de Back From The Grave ou des vieilles compils des Cramps.
 

Simon Chainsaw Artwork Don't Kill Rock n Roll
 

Mais revenons à la musique. Les rythmiques lourdes de titres comme "I Gottay Pay" ou "Hanging Me Out To Dry" peuvent aussi rappeler les gros groupes rouleaux compresseurs de rock ‘n’ roll comme Motorhead par exemple sans déshonorer l’héritage des premiers AC/DC avec des riffs boogie poisseux.

Rayon rock, je veux "Taking A Ride" ! On s’approche par certains coté de la musique de skateurs des années 90-2000 chères à Green Day, rappelant les premiers Suicidal Tendencies ou même les Beastie Boys. Les morceaux sont d’une approche facile. La construction est classique mais chacun tire son épingle du jeu et apporte sa pierre à l’édifice pour livrer un rock ‘n’ roll sans surprise mais de qualité.
 


 

Australien d’origine, Simon Chainsaw semble avoir bien digéré les racines punks du pays notamment à travers "Watch Out (Preciosa)" qui évoque les mythiques Saints. "What We Aim" se place plutôt dans la lignée punk mélodique avec des sonorités plus actuelles bien que les parties guitares puissent se faire plus complexes que pour le punk des origines. Dans le même esprit, "Never Say Never Again" est un titre qui a tout du single facile à retenir, percutant et mélangeant le style punk rock mélodique actuel en l’appuyant par une guitare technique mais pas lassante. Même combat avec "We Are One" illustré par de magnifiques décharges de guitares saturées. Deux Second Rate étant dans la place il semble naturel de trouver la reprise de "Don’t Deserve My Love" sur cet album.

Résultat des courses, même si le visuel de la pochette donne une impression beaucoup plus explosive que la musique, Simon Chainsaw nous offre un bon rock à guitares distordues  mais on aurait certainement apprécié un peu plus de folie à certains moments. Il n’en reste pas moins que ce Don’t Kill Rock ‘n’ Roll respecte son titre et nous donne une bonne raison d’écouter du bon rock ‘n’ roll sans artifice douteux pour faire passer la pilule. Simon Chainsaw annonce un prochain passage par la France, vérifiez vos agendas, ça doit valoir le déplacement en live…
 

Note réelle : 7,5

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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